Archive pour février 2012

Zemfira (en russe : Земфира) est un groupe de rock russe originaire d’Oufa (Bachkirie, Russie) fondé en 1998 par la chanteuse et leader Zemfira Talgatovna Ramazanova (née le 26 août 1976 à Oufa). En 2005, le groupe se sépare après de nombreuses modifications. Certains musiciens partent dans d’autres groupes et Zemfira, la soliste, compositrice et parolière se lance dans une carrière solo. Entrée sous la toute nouvelle appellation “pop – rock”.

Un album sortira en collaboration avec la nouvelle partie russe du journal français « Citizen k, ». La nouveauté consiste en l’absence de l’album des magasins de musique, seuls l’achat du journal permettra l’obtention du nouvel opus. Cette méthode est motivée par la non volonté de dépendre d’un label.

L’album sorti, Zemfira repart en tournée commençant par l’est de la Russie, terminant par Moscou, au stade “Olimpijski” le 1er avril 2008 où elle s’est d’ailleurs déjà produite le même 1er avril 2000. L’Europe est dans la liste des concerts; pour la première fois à Cologne.

Ne manquez pas ce concert exceptionnel.

Salle de la Cigale.

LA CIGALE

120, bld Rochechouart
75018 Paris 75018

Métro Pigalle  (Ligne 12 et 2)

Tournée et réservations:
15/03   Londres HMV Forum: www.redsquarepr.com
18/03 La Cigale Paris: www.fnacspectacles.com
21/03   Almaty DSiK :Baluan Sholak www.tengrifm.kz
23/03   Bakou BUTA PALACE www.butaproduction.com
31/03   de Tbilissi CLUB TRIUMPH: www.commersant.ge

Oncle Vania, scènes de vie à la campagne

De Anton Tchekhov
Mise en scène Alain Françon

Avec : Éric Caruso, Catherine Ferran, Jean-Pierre Gos, Guillaume Lévêque, André Marcon, Laurence Montandon, Gilles Privat, Barbara Tobola, Marie Vialle

Après avoir monté La Mouette, La Cerisaie, Ivanov, Platonov et Les Trois Sœurs, Alain Françon poursuit son exploration des pièces maîtresses de Tchekhov. Pièce charnière, Oncle Vania marque le passage des oeuvres de jeunesse à celles de la maturité.

Oncle Vania vit à la campagne, dans la propriété de sa défunte sœur, avec sa mère, sa nièce et quelques amis. L’arrivée de son beau-frère Sérébriakov et de sa jeune épouse Elena va bouleverser la vie quotidienne de chacun…

Durée 2h

Théâtre des Amandiers

7 av. Pablo-Picasso
92022 Nanterre

Location : 01.46.14.70.00

Accés:

Ligne A, arrêt Nanterre-Préfecture

Navettes gratuites jusqu’au théâtre (premier départ une heure avant le début du spectacle,

retour assuré après le spectacle).

La navette vous ramènera après le spectacle jusqu’à la station RER Nanterre-Préfecture

ainsi qu’à la station Charles-de-Gaulle-Étoile.

Pour rejoindre l’arrêt de la navette, depuis le quai, suivre les directions “Sortie Carillon”

puis prendre l’escalier de gauche à la sortie du RER, traverser la rue au passage clouté.
Attendre la navette à la borne ” Nanterre Amandiers”.

Renseignements: (CLIQUEZ)

Sur présentation de la carte Artcorusse vous bénéficiez du tarif de 18€ au lieu de 26€

(dans la limite des places disponibles), en réservant au 01 46 14 70 00 (du mardi au samedi de 12h à 19h)

Paul Chmaroff naît le 22 septembre 1874 à Voronej, grande ville située près du Don, à quelque 500 kilomètres au sud-ouest de Moscou.

Voronej.

On sait peu de choses sur son enfance et sa famille, les archives familiales et les ressources documentaires sur son œuvre ayant été dispersées entre Moscou, Saint-Pétersbourg et Paris.

Rue Molo Smolenskaya à Voronej où est né Paval Chmaroff.

On ne trouve guère d’éléments d’information à Voronej qui fut détruite à 95% pendant la Seconde Guerre Mondiale. Seuls subsistent quelques témoignages d’amis ou de personnalités qui l’ont croisé au cours de son existence.

Paul Chmaroff  ( Павел Дмитриевич Шмаров )Autoportrait.

D’origine paysanne, son père, Dmitri Shmyrov (ou Shmyrev), est un artisan respecté et aisé ; il possède un atelier de charronnerie employant de nombreux apprentis. On lui connaît trois enfants Vassili, Paul (Pavel) et Lioubov. Quand le 16 août 1885, Paul entre à l’école du district, la famille demeure au 5, rue Malaja Smolenskaya. Malheureusement en juin 1890, il est obligé de quitter l’école, probablement à cause de la mort de son père, cet événement booulverse la situation familiale. 

Paysannes (Paul Chmaroff) Mus. I. Brodski, Berdiansk.

Chmaroff le résume dans son journal en 1907 : « La première perte, celle de mon père, m’a peu touché, je ne l’aimais pas. La seconde, notre situation, a affecté durement mon amour propre. Tout a disparu à jamais, tout a été emporté. L’écrire me serre encore la gorge. Quelle humiliation, me sembla-t-il, quand un ami m’a offert un costume. J’ai refusé et je l’ai détesté. Il n’y avait pas d’argent, et j’ai dû abandonner mes études. Une vie insupportable, pleine de désolation a commencé, le froid dans la maison, les repas dont je n’ai pas souvenir. Ma sœur Liouba n’en comprenait pas alors la raison ».

Il est heureux d’obtenir un travail au Consistoire pour un misérable salaire de 4 roubles par mois puis enchaîne des petits boulots pour finir chez un photographe. Un travail de mieux en mieux payé, même s’il en a honte. Son frère, à la fin de ses études techniques, part pour Novorossisk (port sur la mer Noire) où il touche un salaire de 40 roubles, dont il envoie la moitié à leur mère.

Novorossisk.

C’est pendant cette période difficile que Paul rencontre Lev G. Soloviev (c.1837-1919), dessinateur et peintre d’icônes. Ami du philosophe Nikolaï Fedorev (1829-1903) et de Léon Tolstoï, Soloviev joua un rôle important dans le développement artistique de Voronej.

Nikolaï Fedorev  (Федоров, Николай Федорович) (1829-1903)

Paul Chmaroff entre en 1893 à l’école gratuite de dessin de la ville. Il y apprend la rigueur du dessin et l’étude d’après nature. Sous l’influence de son maître, il devient végétarien et adepte des idées de Tolstoï.

Leon Tolstoï ( Лев Толстой 1828-1910)

« L’art seul était jouissance » écrit Chmaroff dans son journal. Ses condisciples sont Mitrofan Fedorov(1870-1942), Aleksandr Boutchkouri (1870-1942), Vassa Epifanova (1875-1942), Elena Kiseleva(1878-1974), Konstantin Rausch-von-Traubenberg (1871-1935), ainsi que d’autres habitants de Voronej avec lesquels il continuera à avoir des relations suivies à différentes périodes de sa vie.

"Fête au village" (Paul Chmaroff).

Le jeune Paul découvre lors d’une exposition pendant cette période d’apprentissage, l’art des Peintres Ambulants. Apparu en Russie en 1863, ce mouvement pictural réaliste s’élève contre l’art académique en vigueur. Les œuvres qui illustrent ce mouvement sont essentiellement des peintures de genre, à caractère social et historique, traitant de la condition du peuple russe. Ces artistes ambulants organisaient des expositions itinérantes dans le but pédagogique de démocratisation de la culture.

"L'inconnue" I. Kramskoï (1883), un des créateurs des Ambulants.

Le futur maître de Chmaroff, Ilya Repine (1878-1955), Vassili Polenov (1844-1927) et Arkhip Kouindji (1842-1910) sont les chefs de file de ce mouvement des artistes ambulants. Il s’inscrira plus tard dans cette mouvance et participera aux expositions de leur Société.

Ilya Répine (autoportrait 1878).

La première exposition de l’Ecole de Dessin de Voronej, se tient du 25 décembre 1893 au 4 janvier 1894 et présente plus de 400 œuvres. Celles de Chmaroff sont remarquées par le Télégraphe de Voronej, notamment un portrait de jeune fille au minois vivant et sage. C’est également la première fois que l’artiste est appelé « Chmaroff » au lieu de Chmyrov.

"Portrait d'une jeune fille" (Paul Chmaroff).

Dès septembre 1894, ils sont 11 artistes à exposer parmi lesquels Chmaroff présente 70 œuvres. Elève brillant, Paul reçoit en 1894 le soutien du comité des mécènes de la ville de Voronej et part étudier comme auditeur libre, à l’Académie des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg.

 Académie des Beaux Arts de Saint Petersbourg.

Accompagné par Mitrofan Fedorov, il intègre l’atelier dirigé par Repine, et rencontre les futures grandes figures de l’art russe tels Filipp Maliavine (1869-1939), Boris Koustodiev (1878-1927) ou Anna Ostroumova-Lebedeva (1871-1955).

A l’exposition des travaux d’élèves de 1895, ce jeune étudiant très doué verra son tableau « Le train de bois », réalisé pendant ses vacances à Voronej, récompensé par la somme de 75 roubles. Cependant malgré son talent, il souffre de ses origines modestes. Ses camarades le surnomment « Mitritch », « fils de Dmitri », une façon familière d’appeler les jeunes paysans, soulignant ainsi son côté provincial et bourru.

En 1897, il est officiellement admis comme élève de l’Académie. Remarqué par Kouindji et Répine, ce dernier écrit de lui : « Chmaroff va de l’avant; dans ce garçon, désespérément inculte, il y a un grand peintre… Quelle chaleur, quelle intégrité, quelle souplesse et plasticité dans ses études ! Combien il y a d’impression et de grandiose dans ses esquisses ! Et dans tout cela, des tableaux presque aboutis ».

Arkhipa Ivanovitch Kouindji  (Куинджи Архипа Ивановича, 1869).

En mai 1898, Igor Grabar et Dmitri Kardovski reviennent de Munich, enthousiasmés par l’école fondée par le peintre réaliste slovène, Anton Ažbe (1862-1905). Sans doute influencé par eux, Paul Chmaroff s’y inscrit à son tour en décembre. Il y côtoie le petit cercle russe de Marianne von Werefkin : Alexi von Jawlensky, Vassili Kandisky, ainsi que Igor Grabar et Dmitri Kardovsky. Il  rentre en avril à Saint-Pétersbourg.

Anton Ažbe (1862-1905) Антона Ашбе.

En 1899, il reçoit, pour sa fresque historique « Malheur aux vaincus ! », commande de l’Académie des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg, le titre officiel de peintre, la médaille d’or et une bourse d’étude à l’étranger. L’un de ses camarades d’atelier se souvient : «Il peignait à larges touches, comme avec une brosse… Son dessin était par contre tout à fait à l’opposé. Ayant taillé vivement sa mine de plomb, il dessinait très finement et en détail sur le papier lisse presque sans ombres. Son idéal était Ingres. »

Malheur aux vaincus ! Горе побежденным!

Entre 1900 et 1902, grâce à sa bourse, il parcourt l’Europe de Vienne, à Rome, Florence et Venise. A Paris, Chmaroff étudie dans l’atelier du peintre académique Jean-Paul Laurens (1838-1921).

Jean-Paul Laurens (1838-1921)

Il réside dans le quartier du Parc-de-Montsouris, rue de la Tombe-Issoire, quartier à la fois haussmannien et campagnard où beaucoup d’artistes et d’exilés ont trouvé refuge.

Femme au bouquet de violettes (Paul Chmaroff)

En 1904, il découvre l’Espagne en compagnie de Boris Koustodiev. Ces pérégrinations n’empêchent pas Chmaroff de présenter régulièrement ses œuvres aux Salons de Printemps de l’Académie.

Le village en hiver (Paul Chmaroff).

De 1900 à 1910, il exécutera des portraits de la noblesse et de la bourgeoisie intellectuelle, mais aussi du tsar Nicolas II et de la famille impériale, ce qui lui vaut le titre de « peintre du tsar ».

Inna Alexandrovna Domogarova  (Musée des Beaux arts Voronej).

Le caractère de Chmaroff, d’après ce qu’il ressort de son journal, est celui d’un coureur de jupons. Il compte ses aventures comme Don Giovanni : il aura plus de 99 conquêtes avant son départ de Voronej.

Femme en robe du soir (Paul Chmaroff)

En 1906, il a une liaison avec une femme mariée, dont il aurait eu un enfant. Elle porte le nom de sa sœur adorée Liouba, décédée, il lui écrit d’interminables lettres sans pouvoir ni les lui envoyer ni la rencontrer. En 1909, il est à Paris avec une jeune ballerine des Ballets russes, Lidya Mouromskaya.

Lidya Mouromskaya, (Musée du Theâtre de Saint Petersbourg).

Chmaroff peint alors de grands tableaux de genre ou de bataille ainsi que des panneaux décoratifs. Il dessine aussi bien pour des journaux (Vetchernee Vremia, Novoie Vremia et la Revue du Théâtre littéraire et artistique) que pour le théâtre. Il réalise également des illustrations pour les œuvres des poètes et écrivains Nikolaï A. Nekrassov (1821- 1878), Alexandre S. Pouchkine (1799-1837), Mikhaïl Y. Lermontov (1814-1841), comme pour l’historien et archéologue Ivan J. Zabelin (1820-1908).

Sa peinture monumentale « La Bataille de Borodino » (1912)  (dont le lieu de conservation reste inconnu) obtient un vif succès, relaté ainsi par le journal local, Vetchernee Vremia : « Les peintres de batailles talentueux sont rares à présent, chez nous, comme à l’étranger. Une agréable exception est faite par les travaux de Chmaroff réussissant à joindre une large palette savoureuse à la fidélité du dessin, la composition et l’exactitude historique ».

Dessin de Moscou (Paul Chmaroff).

En 1912, à l’instigation des peintres Ilya E. Repine et Vladimir E. Makovsky (1846- 1920), et du sculpteur Vladimir A. Beklemishev, il est proposé comme académicien, mais n’obtient pas la majorité des suffrages.

Pavel Chmarov au cours de Répine à l'Académie 
 des Beaux Arts de Saint Petersbourg.

Il sera élu en 1916 à la seconde présentation de sa candidature. Il préside alors le comité de l’Exposition de Printemps dans les salles de l’Académie de peinture, qui présente l’exposition annuelle des travaux d’élèves.

Réunion de professeurs à l'Académie des Beaux Arts de Saint Petersbourg.

Cette même année 1916, il reçoit commande du plus grand quotidien russe de l’époque Novoïe Vremia (Temps nouveau), par l’intermédiaire de Boris A. Souvorine, fils du célèbre éditeur Alexeï S. Souvorine (1834-1912) et de l’écrivain Anton Tchekhov. Il part alors pour le front oriental (Pologne) et exécute une série de 30 dessins sur le thème de la guerre. Ses travaux sont publiés dans diverses revues.

Novoïe Vremia (Temps nouveau)

En 1917, au tout début de l’ère soviétique, il participe à la première exposition de tableaux, études et esquisses de la Fondation A. I. Kouindji, puis, en 1919, à la première exposition nationale libre d’œuvres d’art.

Début 1923, il part à l’étranger, d’abord à Rome pendant presque deux ans, puis s’installe à Paris en décembre 1924 dans le 14ème arrondissement. Il continue à peindre ses paysages peuplés de roussalki, ces ondines slaves, ou de jeunes paysannes en costumes russes, et de nombreuses natures mortes.

Jeunes paysannes (Paul Chmaroff).

Troïka (Paul Chmaroff- Musée des Beaux Arts Voronej).

"Quatre paysannes russes" (Paul Chmaroff).

Il travaille essentiellement sur commande comme portraitiste et exécute, entre autres, les portraits du chanteur d’opéra et acteur russe, Fédor Chaliapine (1873-1938) et celui du danseur et chorégraphe d’origine ukrainienne, Serge Lifar (1905-1986). Il ne cessera jamais de peindre en parallèle, des paysages peuplés de baigneuses, empreints de la nostalgie de sa terre natale.

Chaliapine dans Boris Godounoff (Paul Chmaroff).

Lors de sa première grande exposition à Paris en 1928, à la Galerie Charpentier, (76, rue du Faubourg Saint-Honoré), il présente des portraits, des natures mortes et des paysages habités.

La femme en bleu (Paul Chmaroff).

Bouquet de lilas (Paul Chmaroff).

Le musée du Luxembourg y acquiert une « Baignade ». Il participe aux expositions d’Art russe à Paris (Galeries d’Alignan en 1931 et La Renaissance en 1932), ainsi qu’en Allemagne, Angleterre, Belgique, Hollande, puis en Argentine et en Yougoslavie.

"Les naïades" (Paul Chmaroff).

Sa femme, Olga Vinogradova est une ancienne costumière du Bolchoï qui a réalisé notamment le costume de Chaliapine pour Boris Godounov. A Paris, ses broderies lui permettent de gagner sa vie. Jusqu’en 1939, il expose au Salon des Artistes français et travaille pour le théâtre, et très probablement pour les Ballets russes. A Paris, il décore l’atelier de danse de Serge Lifar.

Olga Vinogradova, Madame Chmaroff (Paul Chmaroff).

Pourtant, il arrive difficilement à vivre confortablement de son art et, souvent, paie ses loyers en tableaux.

Chmaroff crée parfois des cartons pour ses tapisseries.

Olga peint également à l’aiguille des icônes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils déménagent à Boulogne-Billancourt,

juste après le bombardement des usines Renault

Bâtiment de Renault après le bombardement du 4 avril 1943

Chmaroff parlant à peine le français, ils côtoient essentiellement d’autres émigrés russes mais il travaille surtout pour un riche entrepreneur en bâtiment pour lequel il compose des fresques décoratives, exécute des portraits, des nature mortes ou et des baigneuses.

Trois baigneuses se déshabillant (Paul Chmaroff).

Pendant cette période, il est un intime de l’artiste peintre la plus emblématique des années Art déco, Tamara de Lempika (1898-1980), mais surtout de sa sœur, décoratrice et architecte, Adrienne Gurwick-Gorska (1899- 1969), dite Tamara de Lempicka.

Adrienne Gurwick-Gorska (1899- 1969), dite Tamara de Lempicka.

En 1946, l’Union des patriotes soviétiques organise rue Galliéra, à Paris, l’exposition « Hommage à la Victoire » à laquelle participe Chmaroff avec un portrait de Staline en généralissime. Certes sa mère-patrie lui manque cruellement, mais c’est sans la revoir qu’il meurt le 2 juillet 1950.

Il est enterré dans le cimetière Pierre Grenier de Boulogne-Billancourt. Mais sa tombe a disparu, sa dépouille ayant rejoint les anonymes dans la fosse commune. Chmaroff laisse en France une œuvre abondante liant la tradition russe au style Art Déco.

En 1955, sa femme et ses amis organiseront une exposition rétrospective à la Galerie Charpentier.

Olga meurt un an plus tard ; son fonds d’atelier sera alors dispersé.

Catherine Boncenne, historienne d’art.


Repères biographiques :

1874 : Naissance de Pavel Dmitrievitch Chmaroff à Voronej.

1893-1894 : Etudes à l’école gratuite de dessin de Voronej sous la férule de Lev G. Soloviev.

1894 : Auditeur libre à l’Académie des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg dans l’atelier d’Ilya Repine.

1899 : Reçoit le titre de peintre, la médaille d’or et une bourse d’étude à l’étranger, avec « Malheur aux vaincus ».

1900-1902 : Voyages à Vienne, Rome, Florence, Venise, Munich et Paris.

1904 : Découverte de l’Espagne avec Koustodiev.

Reçoit la médaille d’or à l’Exposition Universelle de St Louis, Etats-Unis pour « La Parisienne »

1905 : Récompensé par le Ier prix Alexandre III de la Fondation A.  Kouindji pour « En attendant le train », et le 2ème prix à l’Exposition Universelle de Liège avec « L’Année 1812 »

1900-1910 : Exécute les portraits de la Grande Duchesse Maria Pavlovna, du comte Moussine Pouchkine, du prince Youssoupov-Soumarokoff-Elston, du ministre de la guerre Kouropatkine, de l’éditeur Souvorine, du tsar Nicolas II…

1914 : Travaille à la Commission d’acquisition des tableaux pour les musées de province de la fondation A. I.  Kouindji, fondée en 1909.

1916 : Elu académicien, il préside le comité de l’Exposition de Printemps dans les salles de l’Académie de Peinture. Il part pour le front et exécute 30 dessins sur le thème de la guerre.

1917 : 1ère exposition de tableaux, études et esquisses de la Fondation. A. I. Kouindji.

1919 : 1ère exposition nationale libre d’oeuvres d’art.

1922 : 16ème exposition de l’Union des artistes russes.

1923 : Emigre en Italie, à Rome.

1924 : S’installe à Paris dans le 14ème arrondissement.

1928 : 1ère exposition personnelle à la galerie Charpentier, Paris. Participe à l’Exposition d’Art Russe, à Bruxelles.

1930 : Expositions d’Art Russe à Belgrade et Berlin.

1931 : Expose à la Galerie d’Alignan, Paris.

1932 : à la Galerie de la Renaissance, Paris.

1946 : Exposition « Hommage à la Victoire », Union des patriotes soviétiques, Paris.

1950 : Décède à Boulogne-Billancourt.

1955 : Exposition rétrospective à la Galerie Charpentier, Paris.

2000 : Exposition « Le symbolisme russe », musée des Beaux-arts de Bordeaux

2010 : – Rétrospective Galerie Zurab Tseretelli de Moscou, (Fédération de Russie)

–  Expotion au Musée des Beaux-arts de Voronej, (Fédération de Russie)

– Expostion à l’Académie des Beaux-arts de Russie de Saint-Pétersbourg. Saint Petersbourg,  (Fédération de Russie)

–  Exposition « Les artistes russes hors frontières », Musée du Montparnasse, Paris.

2012: Exposition à l’Espace Cardin, Paris

Centre de Russie pour la Science

et la Culture

61, Rue Boissière, 75116 Paris

Métro Victor Ugo (2) , Boissiéres (6)

Renseignements : http://www.russiefrance.org/

Une nouvelle vision de la campagne de Russie, au moment ou l’on célèbre ce bicentenaire en Russie .

L’auteur Marie pîerre Rey, professeur d’histoire russe et soviétique à l’Universioté ParisI Sorbonne,

auteur egalement d’une biographie d’Alexandre Ier (Flammarion, 2009) traduite en plusieurs langues.

La campagne de Russie de 1812 fut un épisode effroyable de l’histoire européenne : moins de 20% de la Grande Armée rentra en France, après des combats meurtriers (45 000 tués côté russe et 28 000 tués pour la Grande Armée lors de la bataille de Borodino), des épidémies de typhus qui décimèrent les troupes, et une retraite tragique au coeur de l’hiver, véritable tombeau de l’armée napoléonienne et de nombreux civils.

Les sans-grade, civils ou simples soldats, y tiennent le même rang que les héros de guerre ; la voix du peuple russe s’y mêle à celle des grognards de la Grande Armée, pour éclairer d’un jour nouveau l’affrontement des deux géants qui déchira l’Europe.

Illustration de couverture : Olivier-Marc Nadel © Flammarion

390 pages 24€

Réédité à la demande de Jeran Castarède et du prince Constantin Mourousy  (fils de l’auteur).

Première éditon aux éditions France-Empire, Paul Mourousy obtint le Prix d’histoire de l’Académie française en 1885

ainsi que le Prix européen Louise-weiss, la même année et en 1988 le prix Renaissance pour sa biographie d’Alexandra Féodorova.

On connaît surtout Raspoutine à travers les légendes du « moine scélérat », du moujik sadique, le despote occulte qui serait la cause de la tragédie impériale et de la révolution russe. Dans ce livre, l’auteur apporte au public une étude – qu’il a souhaitée objective – sur ce que fut réellement cet homme doué d’un pouvoir magique.

278 pages, 22€

Renseignements : http://www.france-empire.com/site/?p=409

Rencontre de Anton Tchékhov, grâce à ses souvenirs d’ enfance, ses lettres et ses récits et son théâtre.

L’homme de lettres fut d’abord un enfant pauvre; un médecin; on part à la découverte de cette vie

grâce aux récits et aux lettres de Tchékov. Il avait rêvé, encore jeune, de se confronter à la grande littérature, à l’épique et au philosophique d’un Dostoïevski ou d’un Tolstoï (dont il fut l’ami). Mais il comprit peu à peu que sa vérité était dans l’intimité et les secrets  de chacun. Il réinventa le genre dramatique par ce petit bout de la lorgnette, qui est une ouverture immense !

Espace Léopold Bellan

64, rue du Rocher

75008 Paris

Réservation : 01 43 44 81 19

La Médaille des cinq Continents

récompense

Le Ballet russe Igor Moïsseïev

Le Ballet Igor Moïsseïev véhicule a culture russe à travers le monde,  dans 60 pays, est considéré comme le champion pour le nombre de tournées. 75 ans de concerts, un repertoire de près de plus de 300 danses folkloriques.

Igor Moïsseïev, repétition 1940

« Les danses des peuples du monde », l’Ensemble dut se créer un petit orchestre symphonique et incorporer un groupe d’instruments ethniques. Cet orchestre fut monté à l’initiative de Sergei Galperin, qui fut également son premier Chef d’Orchestre.

Dès que pu s’entrebâiller le « rideau de fer », Moïsseïev emmena sa troupe à l’étranger. De ses nombreuses tournées, il rapporta des danses traditionnelles plus éloignées de son univers, soucieux de renouveler le répertoire et de le moderniser. Ainsi, au milieu des danses russes furent aussi présentées (et le sont encore) des danses espagnoles, argentines, chinoises, grecques.

Igor Alexandrovitch Moïsseïev né à Kiev en janvier 1906
et mort à Moscou en novembre 2007 à l’âge vénérable de 101 ans.

Jusqu’au bout, il aura dirigé avec énergie la compagnie qu’il a fondée, et à laquelle il a consacré sa vie.

Il est considéré comme le plus grand chorégraphe de danse traditionnelle du XXe siècle.

Igor Moïsseïev, nommé « artiste du peuple » de l’U.R.S.S en 1953, a reçu l’ordre du « mérite de la patrie », la plus haute distinction civile de la fédération de Russie, en 2006, le jour de ses cent ans : il aura été le premier à donner ses lettres de noblesse à la danse folklorique.

Gopak - © V. Vyatkin

A l’occasion de son 75e anniversaire le Ballet Igor Moïsseïev la Médaille des Cinq continents de l’UNESCO et le diplôme qui l’accompagne, le 20 décembre furent remis lors de la première représentation du Ballet au Palais des congrès à Paris.

Plus que respecté dans l’univers de la danse, le Ballet Igor Moïsseïev fut régulièrement invité au Palais des Congrès de Paris. En 1962, 1966, 1970, 1976, 1981, 1984, 1987 et 1993, donc sa 10ème venue. Sur la scène, 14 ballets au programme pour une durée totale de 90 minutes de show exaltant.

Et à présent des concerts à Moscou (les 17, 18 et 21 février), le Ballet,

portant le nom de son fondateur, partira pour une tournée en Russie et en Europe.


Igor Moïsseïev

« Le ballet Igor Moïsseïev est l’un des ambassadeurs les plus brillants de la culture russe. En 75 ans d’existence, le dynamisme virtuose de ses danseurs et la diversité de son répertoire ont fait le ravissement du public sur les cinq continents. L’UNESCO salue l’immense contribution du ballet d’Igor Moïsseïev au rayonnement culturel de toutes les Russies, au rapprochement des cultures et à la diffusion, par les arts, d’un idéal de paix. Je lui souhaite un joyeux anniversaire et un excellent séjour à Paris. », déclare la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.

Dessiné par l’artiste suisse Hans Erni, l’avers de la médaille, éditée en 1996 à l’occasion du 50e anniversaire de l’UNESCO, est composé de cinq visages ailés évoluant avec grâce dans un mouvement circulaire et représentant les cinq continents.

Galina Khomtchik ne compose pas de chansons elle-même, mais toute sa vie durant – à commencer par sa naissance, dans la même maternité que Boulat Okoudjava – elle a baigné dans la chanson d’auteur. Elle organise des festivals et participe aux jurys, donne elle-même des concerts en solo ou avec d’autres bardes, participe à des projets anthologiques tels que “Les chansons de notre siècle” ou “Le temps de nos chansons“, anime une émission de la radio “Chanson” et plusieurs émissions à la télé, etc.

Galina est très appréciée pour sa capacité à nous transmettre l’intonation originale de l’auteur de chacune des chansons qui composent son répertoire. Alexandre Gorodnitsky a dit qu’en ce qui concerne la chanson d’auteur, il ne pourrait jamais y avoir mieux que l’interprétation de l’auteur lui-même – mais qu’en ce qui concerne les chansons de Boulat Okoudjava, Youri Vizbor, Evguény Kliatchkine (qui ne sont plus parmi nous) il n’y avait pas mieux que Galina Khomtchik.

D’un point de vue plus général, Galina Khomtchik est une  charmante personne avec une voix d’une grande profondeur.

Renseignements et réservations: ksp.paris@gmail.com
Site officiel du Club: http://bards.fr