COMMUNIQUE

Il y a 70 ans, près d’un million de morts à Stalingrad ont sauvé l’Europe du nazisme

Le 2 février 1943 prenait fin la bataille de Stalingrad, l’une des plus sanglantes de l’histoire, mais qui grâce au sacrifice de près d’un million de Russes et d’autres peuples de ce qui était alors l’URSS, ont renversé le cours de la seconde guerre mondiale et redonné espoir à tous ceux qui résistaient au nazisme dans l’Europe occupée.

© RIA Novosti. Emmanuel Evzerihin

Cette bataille qui a duré plus de six mois, 200 jours, du 17 juillet 1942 au 2 février 1943 et détruit totalement une des grandes villes historique de Russie, a coïncidé et facilité pour la France la libération de l’Afrique du Nord, prélude au débarquement en Provence, puis à celui des alliés anglo-saxons en Normandie. Leur réussite doit beaucoup aux gens sacrifiés de diverses croyances et nationalités, morts à Stalingrad. Ce nom même ajoute au destin tragique des berges de la Volga, labourées de tant de fer, de feu et de sang.
Le devoir de mémoire ne peut être à géométrie variable : nous le devons aux morts de Stalingrad qui malgré le régime de répressions qu’ils subissaient ont évité à l’Europe et au monde des exterminations pires encore.
Souvenons nous !

Nous devons tout faire pour que la mémoire de la bataille de Stalingrad, la vérité sur ses combats, ne se ternissent jamais. Nous devons nous opposer fermement aux tentatives de dénaturer les événements de la Seconde Guerre mondiale (…), de nier l’exploit de ceux qui ont libéré le monde”, a déclaré le chef de l’Etat  V. Poutine lors d’une réception solennelle donnée au Kremlin à l’occasion du 70e anniversaire de la victoire de Stalingrad.

“La bataille de Stalingrad est le symbole le plus éclatant de la Grande guerre patriotique (nom donné à la Seconde guerre mondiale en Russie), la guerre est toujours vivante dans la mémoire des gens qui l’ont vécue et celle de leurs proches”, a noté l’historien Vitali Dymarski.
2 février 1943 : les troupes du maréchal allemand Friedrich von Paulus capitulent, encerclées par l’Armée rouge au terme d’une bataille acharnée engagée en juillet 1942 dans cette ville, point de passage essentiel vers le Caucase et ses riches ressources en pétrole.
Cette reddition est la première de l’armée nazie depuis le début de la guerre, et changera le cours du conflit aussi bien sur le plan stratégique que psychologique en Union soviétique, démoralisée jusque-là par plusieurs défaites cuisantes.
Mais la bataille est aussi l’une des plus meurtrières de l’histoire : rasée dès le début par des bombardements aériens allemands, Stalingrad est ensuite, pendant plus de six mois, le théâtre de combats de rue d’une violence inouïe, opposant les troupes nazies aux soldats et civils soviétiques, auxquels Staline avait ordonné peu avant “Pas un pas en arrière!”. Pendant cette période, les combattants doivent aussi lutter contre d’autres ennemis redoutables, l’hiver russe et la famine.
Au total, la bataille a fait jusqu’à deux millions de morts, tous camps confondus, selon des chiffres officiels russes.
Tsarytsine à l’époque impériale, la cité avait été rebaptisée du nom du dirigeant soviétique Joseph Staline en 1925, avant de devenir Volgograd, en 1961, au cours de la déstalinisation entamée par Nikita Khrouchtchev.

Une cérémonie est prévue samedi à 14heures30 place de la bataille de Stalingrad à Paris avec des anciens combattants et résistants qui tiennent à empêcher l’hydre fasciste de renaître, comme le voudraient des nostalgiques dans certains pays d’Europe aujourd’hui. Des représentants diplomatiques de la Fédération de Russie  et des pays issus de l’ancienne Union soviétique participent à cette commémoration.

Colline de Mamayev (Volgograd anciennement Stalingrad)

Le Conseil de Coordination du Forum des Russes de France s’associe à cette manifestation.

www.conseil-russes-france.org
contact : 0753422509