« Dialogue de géants » (Flaubert et Tourguéniev), d’après leur correspondance publiée par Alexandre Zviguilsky chez Flammarion par la compagnie “Les Signatures.” Avec le concours de deux sociétaires de la Comédie-Française, Hervé Pierre et Eric Génovèse.

Ivan Tourguéniev est né le 9 novembre 1818 à Orel, en Russie. Cet anniversaire n’est pas – loin s’en faut ! – l’unique raison de notre choix de lui rendre hommage. L’écrivain figure parmi les grands classiques russes du XIXe siècle, au même rang que Tolstoï et Dostoïevski. De plus, ses engagements dans la défense des droits de l’Homme et l’abolition du servage font de lui un artiste militant pour le progrès social et l’avènement d’idées libérales. Ne dit-on pas que la lecture de son recueil Mémoires d’un chasseur fut même l’un des motifs de la détermination du tsar Alexandre II à supprimer le servage ?

Le style de Tourguéniev, tout en simplicité et en élégance, sa manière colorée et parfois ironique de dépeindre ses semblables, la perfection de ses compositions le font figurer en bonne place dans l’histoire de la littérature. Et comment ne pas être ému quand il nous fait ressentir, par exemple dans sa nouvelle Premier amour, la nature, les émois et les désarrois de l’âme ?

Qu’on se le dise : le géant russe (qui dépassait le mètre quatre-vingt-dix !) est aussi un grand sensible. C’est un aristocrate qui se distingue par son attention aux autres, et en particulier les gens de peu. Observateur jamais complaisant, il promène son miroir le long des champs, des bois et des marais, dans l’agitation des auberges et des salons, témoignant ainsi des injustices sociales et des souffrances des serfs.

Ivan Tourguéniev fait la connaissance de Gustave Flaubert le 28 février 1863, lors d’un dîner organisé au café Magny à Paris. Les deux hommes s’apprécient immédiatement. Dans les quinze jours qui suivent, Flaubert, avec l’enthousiasme qu’on lui connaît, lit l’ensemble de la production traduite en français de Tourguéniev. C’est le début d’une profonde complicité qui ne s’éteindra qu’à la mort brutale de Flaubert. Un des plus beaux exemples d’amitié littéraire et humaine.

Pendant dix-sept ans, Tourguéniev et Flaubert se tiennent régulièrement informés de l’avancée de leurs travaux. Chacun sait qu’il peut compter sur l’autre pour le soutenir face aux difficultés et aux doutes de la création. Chacun voit en l’autre un interlocuteur de sa taille (d’ailleurs Flaubert est aussi un géant de plus d’un mètre quatre-vingts, d’où le titre de cet événement), un ami en qui il peut avoir toute confiance. C’est cette confiance sans limite que Flaubert livre à Tourguéniev dans une lettre du 30 mai 1870 :

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Eric Génovèse est Ivan Tourguéniev, après une formation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de 1989 à 1991, il entre à la Comédie-Française en 1993 et devient le 499e sociétaire en 1998.

Multipliant les rôles au sein de la troupe sous la direction des plus grands metteurs en scène, Eric Génovèse participe aussi à de nombreuses pro-ductions en dehors du Français.

Il s’illustre également en tant que metteur en scène, tant au théâtre qu’à l’opéra. Sa passion pour ce genre le conduit à jouer des rôles de récitant dans plusieurs œuvres du répertoire lyrique, notamment Jeanne au bûcher de Paul Claudel et Arthur Honneger. Il tourne également au cinéma et à la télévision.

 

Hervé Pierre est Gustave Flaubert, après une formation à l’école du Théâtre national de Strasbourg Hervé Pierre fonde en 1977, avec toute sa promotion, la compagnie le Théâtre du Troc qu’il anime jusqu’en 1981.

Entré dans la troupe de la Comédie-Française en 2007, il en devient le 522e sociétaire quatre ans plus tard. En 2009, le Syndicat professionnel de la Critique de Théâtre, de Musique et de Danse lui décerne le prix du Meilleur comédien pour La Grande Magie d’Eduardo De Filippo, mise en scène par Dan Jemmett.

Comédien, Hervé Pierre l’est aussi pour le cinéma et la télévision. En 2013, il reçoit une mention spéciale au Festival de la fiction TV de La Rochelle pour son rôle dans Meurtre en 3 actes.

 

Alain Ghazal, comédien voix off le récitant, dès son plus jeune âge, Alain Ghazal transforme sa chambre en studio, la maison de ses parents est envahie par les micros, les marionnettes trônent dans le salon. Il s’amuse à imiter, à inventer, à interpréter.

Il a 20 ans lorsqu’il arrive à Paris. Jacqueline Joubert lui fait réciter les fables de La Fontaine devant sa caméra. Il devient la voix off de l’habillage de RFI, puis de Chérie FM, de BFM et de TF1. Radio Classique lui confie l’animation des soirées, Arte et France 5 la narration de nombreux documentaires.

Il a été choisi pour être la voix officielle du réseau France Bleu, de France24, et du groupe France Télévisions. Il annonce les auto-promotions de Radio France et prête sa voix à la publicité en France et à l’étranger.

 

Accompagnement au violoncelle : Florence Hennequin, après ses études au Conservatoire national de Paris, Florence Hennequin entre à l’Orchestre régional de Bretagne. Au terme de six années de musique symphonique, elle regagne Paris et joue pour des opéras, ballets et concerts classiques à l’Opéra de Paris, à l’Orchestre national de Lille et au sein de nombreux ensembles, en passant par la musique ethnique, le tango argentin et le théâtre musical (notamment Le Roi Lion au Théâtre Mogador et La Nuit d’Eliott Fall au Vingtième Théâtre).

Membre de l’Ensemble de Jean-Philippe Goude et de l’Ensemble de Florence, Florence Hennequin se produit régulièrement sur les scènes parisiennes et étrangères. Elle joue actuellement pour le spectacle de danse « Corps pour Corps », et « d’Amsterdam à Vesoul » en hommage à Jacques Brel. Parmi ses projets, « Parce que j’en avais besoin », spectacle conçu et mis en scène par Françoise Gillard.

Sur réservation uniquement auprès du siège social de l’association par courrier:

Association des amis d’Ivan Tourguéniev 100 rue de Javel 75015 Paris.

Tarif 30 euros pour permettre à l’association de rémunérer les artistes.

Datcha d’Ivan Tourguéniev

16, rue Yvan Tourgueneff

78380 Bougival

Renseignement & Contact 01 45 77 87 12 / 01 39 18 22 30

PLAN D’ACCES :

  • Par la route : par la Nationale 13 ou la A86 (sortie Rueil) ou A13puis la Nationale 186afin de rejoindre la Nationale 13 en direction de Rueil-Bougival.

Le Musée se situe à mi-coteau, derrière l’Hôtel Holiday Inn.