I-GALLERY
présente

Svéta IVANOVA

“Les 400 coups. Hommage à François Truffaut”

du 9 au 27 janvier 2018

Si pour une personne des époques précédentes, la principale source de perception visuelle était la peinture, alors au début du XXe siècle, cette mission passa au cinéma. L’invention de la cinématographie était un événement, ré-imaginant la réalité d’une manière nouvelle — à travers une image sonore en mouvement. C’est avec les impressions de cette image que nous nous rapportons à nous-mêmes et à notre monde, visuellement conscients de nous-mêmes. Et le moment même pour le deuxième siècle d’affilée nous informe sur nous-mêmes principalement à travers l’utilisation du cinéma.

Sveta Ivanova, artiste peintre, graphiste de chevalet, illustrateur de livre. Elle vit et travaille à Saint-Pétersbourg, où elle est née. Elle a fait ces études à l’Ecole des Beaux-Arts de l’académie Répine à Léningrad. Membre de l’Union des Artistes russes à partir de 1994.
Elle pratique des diverses techiniques artistiques comme la peinture à l’huile, l’aquarelle, l’encre de Chine, le collage, la monotypie.
Elle aime aussi les expériments artistiques, elle est toujours à la recherche de nouvelles solutions plastiques, aimant jouer avec les formes et les astuces du métier.
Les sujets préférés de l’artiste dans la peinture et dans le dessin sont les paysages des villes et les fragments de l’architecture d’autrefois. Elle voit la ville comme un organisme vivant qui préserve les souvenirs du passé dans ses murs et ses pierres et, d’une certaine façon, préfigure l’avenir de ses habitants…


Cependant, la «dixième muse» n’est pas du tout hostile au reste. En fait, tous les genres coexistent harmonieusement dans le monde des idées pures platoniques, et seul le temps et la volonté de l’auteur dictent sous quelle forme ils apparaissent devant le spectateur. De plus, aujourd’hui les frontières de l’art changent constamment, ses formes habituelles s’influencent mutuellement, s’enrichissant mutuellement et donnant de nouveaux aliments pour l’interprétation et la recherche.

Pourquoi les images d’origine cinématographique ne trouveraient-elles pas une nouvelle vie dans les arts visuels? Tout est possible si l’artiste est mû par l’amour, le désir de rejoindre l’atmosphère du film, esthétiquement cohérent et humainement proche de lui. Ainsi, ma série de paysages du film «Les 400 coups» de François Truffaut a vu le jour. Ceci est un récit semi-autobiographique sur la vie dramatique d’un adolescent parisien solitaire, très innovant, où la réalité est filmée, pour ainsi dire, dans les formes de la réalité elle-même, exceptionnellement perçant et tendre.

Découvrant sur Internet la recherche des fans du film légendaire, qui scrupuleusement, image par image, ont suivi les rues, boulevards, avenues et places du Paris d’aujourd’hui sur les pas du petit héros du film d’Antoine Doinel, je me suis inspirée de cette dédicace. Et quand je suis venue à Paris, j’ai visité plus d’une fois tous les lieux où se déroule l’action du film — autour de la Tour d’Eiffel, où nous naviguons dans la réalité de cette photo avec ses premiers titres, rue Vaugirard, où jusqu’à présent se trouve l’école même où le héros étudie, sur la place Gustave Toudouze, où il habite, place de Clichy, place Blanche, Sacré Cœur, avenue des Champs Élysées…

Paris dans les «400 coups» — héros non moins important qu’Antoine lui-même, qui parcourt la ville tout au long du film. Avec le garçon il n’y a absolument rien de bon, toutes sortes de coups tombent sur lui de tous les côtés — mais les murs de la grande ville qui ont tout vu et comme pour le consoler — «patiente, bébé, tout ira bien!»

Ce film a été créé avant même ma naissance, à Paris, qui a depuis beaucoup changé, car le monde entier a changé depuis près de 60 ans. François Truffaut, un des créateurs de la «nouvelle vague», qui a retourné les vieilles idées sur le français, et par conséquent, le cinéma mondial, le talent brillant de l’opérateur, l’incroyable charisme et le naturel de Jean-Pierre Léaud, protagoniste, — tout cela donne encore au spectateur des sensations absolument magiques.
Cela arrive ici et maintenant, cela vous arrive, et cette réalité reste miraculeusement absolument pertinente.

Vernissage le jeudi 11 janvier 2018 de 18 à 20.30 heures

IG Gallery

12, rue Durantin 75018 Paris
Métro Abbesses, ligne 12/bus 95, 80 et Montmartrobus

Vernissage le jeudi 11 janvier 2018 de 18 à 20.30 heures
Ouverture de la Galerie du mardi au samedi
de 16 à 19 heures et sur rendez-vous
06 76 38 05 67 ou 07 53 56 71 07