• “ILS NE SONT PAS ENCORE TOUS LA…”

  • D’APRES LA CERISAIE DE TCHEKHOV

Numériser


Chantier-Mise en scène Chantal Morel

Musique Patrick Najean
Scénographie et accessoires Sylvain Lubac

Avec : Marie Payen, Nicolas Struve, Line Wiblé

durée 1h20

“Holderlin et Tchékhov sont en chemin à nos côtés. Ne pas pouvoir dire, raconter précisé- ment ce que le public découvrira quand il viendra… Cela est il empêchant ? Hormis pour le commerce, pas celui qui nous engage dans une relation auprès d’autrui, mais celui qui s’occupe de vendre des marchandises. Le théâtre n’est pas une marchandise qui se vend mais un instant de lucidité, un face à face qui n’est pas celui du miroir, mais celui d’une déviation vers l’incontrôlable, l’invérifiable… Quand vous viendrez nous aurons travaillé, travaillé à ce que se crée (ou s’éprouve) une faille, un présent, un infini, un moment, un écart. Nous serons sans doute loin d’avoir atteint cela, mais nous aurons tenté de toute notre âme de nous y diriger… Nous viendrons à vous, sans doute en tremblant, sans doute porteur de bribes, de fragments, loin d’une totalité. La refusant par prudence, par choix, par résistance… Pour que rien ne recouvre la richesse de la vie. Et que tout reste ouvert, anxieusement ouvert. Pour croire encore un peu, que le moment du théâtre n’est pas un moment décrit mais restitué dans sa vie même… « Au nom de la rationalité il faudrait faire abstraction de l’expérience vécue, de la souffrance, de la mort, de l’invérifiable, c’est-à-dire de tout ce que l’homme ne peut maîtriser, mais à quoi il est assujetti. »* Pour pouvoir éprouver encore la vaste liberté de la joie, nous ne sommes pas rationnellement en mesure de vous dire ce que vous allez venir voir.
Mais un chemin se trace. Il y a entre l’apparition de Holderlin et la présence de Tchékhov, une fraternité, celle du proche. Quelque chose ira de l’un à l’autre. De l’autre à l’un. Rendre proche. C’est Holderlin qui s’avance en vie et se nomme Friedrich, avec un petit nom Fritz, dont il se sert pour écrire à sa mère… Partir en quête d’une existence ordinaire, ce n’est pas l’abolition du génie, c’est sa restitution au peuple. Le signe divin est pour tous, le poète doit le répercuter dans le peuple.

Et dans Tchékhov, il y a la vie, juste la vie que l’on vit. Personne pour s’en retirer. Pour éprouver à la place de, penser à la place de, parler à la place de…

Une des origines de notre assemblée au travail est « La Cerisaie ». L’envie forte de travailler ce texte. Mais il n’y avait pas assez d’argent. Ne pas avoir assez d’argent, donc pas assez d’acteurs/trices pour « monter La Cerisaie », n’est-ce pas une invitation à vivre notre métier sur un autre mode ?”        Chantal Morel septembre 2015

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La Cartoucherie.

THÉÂTRE DU SOLEIL

Rte du Champ-de-Manoeuvre
75012   Paris

Métro: (ligne 1) Château de Vincennes, sortie N°6 en tête. Prendre la navette gratuite.

Dates: Du 9 au 23 novembre, les 28 et 29 novembre et les 5 et 6 décembre 2015.

Représentations du lundi au samedi à 20h, le dimanche à 15h (samedi 21 novembre et samedi 5 décembre représentations à 15h et à 20h). Relâches exceptionnelles les 14, 15, 16, 17 novembre.

Prix des places : 20 € (tarif plein), 15 € (collectivités, demandeurs d’emploi), 10 € (groupes scolaires, étudiants – de 26 ans)

Réservations : 01 43 74 24 08 tous les jours de 11h à 18h.

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