Malevitch

AVT_Jean-Claude-Marcade_1533

Jean-Claude Marcadé est un historien d’art, historien, essayiste, de nationalité française né dans les Landes. Il est docteur ès lettres, spécialiste de l’avant-garde russe et de l’œuvre de Kasimir Malévich, il est  directeur émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), président de l’association des amis du sculpteur biélorusse Antoine Pevsner.

 

 

AVT_Kasimir-Malevitch_9012

Kasimir Severinovitch Malévitch nait à Kiev le 23 février 1878. Fils d’une famille de 8 enfants de parents polonais vivant en Ukraine. Son père, Severine Antonovitch (1845-1902) était un patriote polonais et fervent catholique, il travaillait dans une sucrerie en tant que contre-maître. Sa mère, Lioudviga Alexandrovna (1858-1942), a été élevée par son oncle musicien d’où un certain intérêt qu’elle cultivait pour les arts.
C’est donc avec la culture catholique que Malévitch va se confronter l’iconographie et la symbolique de l’orthodoxie russe. Ceci va son importance comme on va le remarquer dans plusieurs de ses œuvres.

L’histoire de Malevitch est celle d’un drame dans la directe lignée de ces grands artistes restés longtemps incompris avant qu’ils ne deviennent, après leur mort, ces figures légendaires que les historiens glorifient comme ces héros incontournables qui ont imposé un ordre de valeur nouveau.
Car on ne sait pas trop qui entre Malévitch, Mondrian, Kandinsky, Klee et quelques autres est à l’origine de la naissance de ce que l’on appelle la peinture abstraite, mais si on en reste à la stricte chronologie, c’est bien Malévitch qui, en 1913, avec son esquisse du carré noir sur fond blanc pour le décor de l’opéra futuriste la Victoire sur le soleil, posa la pierre la plus radicale d’un édifice tellement révolutionnaire à l’époque, que beaucoup d’artistes de la deuxième moitié du XXème siècle en sont encore à en digérer les fondations.

En fait, le destin de Kasimir Malévitch est celui d’un peintre hors norme qui s’est construit autant contre l’oppression académique qui glorifiait la bourgeoise décadente, que contre ses rivaux constructivistes de l’époque (Tatline, Rodtchenko…) aux choix esthétiques peut-être même plus avant-gardistes.

Les grandes dates:

1900-1910 : LES ANNÉES D’APPRENTISSAGE

1910-1913 : LA PÉRIODE CUBO-FUTURISTE

1913 : LA VICTOIRE SUR LE SOLEIL

1915 : NAISSANCE OFFICIELLE DU SUPRÉMATISME

1915-1919 : LA PÉRIODE SUPRÉMATISTE

1919 : ABANDON DE LA PEINTURE

1920 – 1925 : LA PÉRIODE DES ARCHITECTONES

1927 : LE VOYAGE EN EUROPE

1927-8 : LE THÈME DE LA CROIX

1928-1933 : LA PÉRIODE POST-SUPRÉMATISTE

1933 : RETOUR AU CLASSICISME

1935 : DÉCÉS DU PEINTRE

malevitch-funerail-3

banniere-ok

les editeurs réun

 11, rue de Montagne-Ste-Geneviève, 75005 Paris, France.
(Métro : Maubert-Mutualité).