Vème  Journées du Livre Russe

Vendredi 31 janvier 2014

Mairie loin

Façade de la Mairie. © Artcorusse

Ouverture des portes de la Mairie  vendredi à midi et demi pour accueillir le public.

Les Journées du livre russe 2014 attirent plus de monde et se teintent en festival

mairie près

Calicot sur l'entrée de la Mairie. © Artcorusse

A entrée

Au rez de chaussée une exposition de tableaux de Tatiana Frilova et de Larissa Noury.

Tatiana Frilova

Tatiana Frolova devant ses œuvres.© Artcorusse

Larissa

 Toiles de Larissa Noury, Présidente-Fondatrice de "Couleur-Espace-culture", qui présente 
ses livres au 3ème étage.© Artcorusse

  Les auteurs pétersbourgeois ont été au rendez-vous et le département de l’édition de la municipalité s’est même décidé, au dernier moment, à envoyer trois écrivains pour compléter la délégation déjà nombreuse, invitée par l’association France-Oural, appuyée par la Fondation du premier président russe Boris Eltsine, et la Fondation Russki Mir ainsi que, du côté français, le CNL, Sofia, l’Institut français à Moscou, et les partenariats du Dialogue franco-russe et de l’agence Tsar Voyages.

    Mais des auteurs d’autres régions et villes de Russie et bien sûr d’autres pays ou communautés russophones, ainsi que des écrivains français tournés vers la russophonie, participaient aussi aux tables rondes, rencontres, conférences, lectures et dédicaces qui emplissent ces deux journées, autour des dizaines d’exposants éditeurs, auteurs, artistes et associations.

     En ce 70 ème anniversaire de la fin du siège de Léningrad « ville héros », une table ronde lui a été consacrée avec notamment les auteurs Sergueï Arno, Valeri Popov, Boris Orlov ainsi que le traducteur Bernard Kreise. Viatcheslav Rybakov, Elena Tchizhova, Serguei Nossov et Vladimir Rekshan ont parlé de l’identité littéraire de Saint-Pétersbourg ou de son rôle de berceau des mouvements littéraires : l’Acméisme, le Formalisme, les Frères de Sérapion. Gogol et Dostoevsky ont été étudiés autour des livres de

Anne Coldefy-Faucard et Michel Eltchaninoff. Et Anna Akhmatova a été commémorée par des considérations sur sa traduction par les traductrices

Sophie Benech et Christine Zeytounian-Beloüs et une lecture brillante de son requiem par Marina Keltchewsky et Marie Thomas, assistées de Igor Keltchewsky.

L’auteur azerbaidjanais de romans policiers Tchinguiz Abdoulaev a représenté la russophonie. Il a participé à la table ronde consacrée à ce thème en miroir avec la francophonie avec Jean Radvany, ancien directeur de l’institut français des sciences sociales à Moscou, et Alissa Ganieva, lauréate du Prix Début et Nina Fasciaux du Courrier de Russie.

IMG_0080

Dans la salle des mariages "Un auteur et son traducteur" .
On peut connaître Irène Sokologorsky directrice et rédactrice en chef de 
la revue bilingue "Les Lettres Russes".© Artcorusse

salle des f^tes

Table ronde dans la salle des fêtes.© Artcorusse

foule

Le public attendant l'ouverture officielle dans la salle des Fêtes. © Artcorusse

La cinquième édition des Journées européennes du livre russe et des littératures russophones a attiré plus d’exposants, d’auteurs et de visiteurs que l’an dernier. Elles ont donné naissance à un programme de cinéma, de théâtre, d’expositions, de concerts et de conférences qui leur confèrent un caractère de véritable festival au coeur de Paris, ouvert sur la Russie et le monde russophone.

 

IMG_0046

Dimitri de Kochko (deuxième à gauche) président de  France-Oural, 
organisateur de ces journées.© Artcorusse

exposant Bibliophi

Galerie JPM présentant ses livres de bibliophilie dont "le Prince Igor" 
et "la Dame de Pique".© Artcorusse

signat A. Besançon

Séance de dédicaces d'Alain Besançon sur le stand des Editions "Le ver à Soie".
(face à nous). © Artcorusse

     En plus du programme très fourni et suivi dans les salons de la mairie qui s’est terminé par la remise du 8 ème Prix Russophonie (voir article) ; les Journées avaient été précédées en avant-première par une conférence consacrée à la mémoire de l’archipel du Goulag, à l’occasion de la sortie de plusieurs livres sur le sujet. Près de deux cents personnes ont écouté les 7 intervenants rappelant cette période tragique, qui en s’effaçant parfois des mémoires aujourd’hui, empêche certains Russes de rompre définitivement avec ce lourd passé, selon l’auteur polonais Tomasz Kizny de la « Grande terreur ».

      Au cinéma La Clef, les Journées du livre russe ont tenu à ouvrir les commémorations du centenaire de la Ière guerre mondiale en présentant le film du réalisateur historien de Saint-Pétersbourg, Valéri Pravdiouk, rappelant les véritables raisons de la victoire de la Marne, qui devait assez peu aux taxis et beaucoup à l’offensive russe en Prusse orientale. Des films du réalisateur Ouchitel, originaire de Saint-Pétersbourg, devaient suivre dans les jours suivants ainsi que le fameux film Piter-FM d’Oksana Bytchkova.

     Le soir même du premier jour des Journées, un concert de musique classique a été présenté au lycée Henri IV, de l’autre côté de la place du Panthéon, où se trouve la mairie du 5ème.  Dans la journée, avaient eu lieu un atelier de traduction, des présentations pédagogiques d’enseignement du russe par les éditions pétersbourgeoises Zlatooust et une rencontre avec cinq  jeunes auteurs, lauréats du prix Début, destiné aux premiers livres.

Enfin, une soirée de poésies et des romances tsiganes ont clôturé la journée du samedi à la bibliothèque Buffon, avant de céder la place à deux représentations de « animal céleste » d’après Vera Pavlova par Macha Kouznetsova, à la Maison de la Poèsie.

Ces Journées démontrent à l’envi par leur fréquentation et l’intérêt d’un public varié et loin d’être seulement russophone, l’intérêt pour la littérature russe et russophone en France et la curiosité pour la Russie, assez maltraitée pourtant par une partie de la presse française, mais dont tous les courants de pensée et d’opinion étaient représentés aux Journées du livre russe de Paris.

Dimitri de Kochko

Samedi 1 er février …… Tables rondes,, conférences

IMG_0095

Table ronde dans la salle des fêtes . © Artcorusse.

A livres

Un des stand de maisons d'éditions. © Artcorusse.

IMG_0099 
Conférence de Larissa Noury "l'image de la ville de Saint Petersbourg". © Artcorusse

IMG_0092
Boris Orlov, poète (à droite) au bar de la mairie. © Artcorusse.

a ec
Victor Glouchkov auteur de "L'agent dormant" avec N. Tikhobrazoff.

Remise du 8 ème Prix Russophonie

Cette année encore, c’est à l’ombre du Panthéon que le jury du prix Russophonie a remis, le 1er février 2014, le 8e prix Russophonie. La lauréate, Françoise Lhoest a été récompensée pour sa traduction des Lettres de Solovki de Pavel Florensky, publiée aux éditons de l’Âge d’homme.

Le prix lui a été remis dans le cadre des Journées du livre et des littératures russes, consacrées cette année à la littérature de Saint-Pétersbourg.

Le jury du Prix (Evgueni Bounimovitch, Agnès Desarthe, Gérard Conio, Françoise Genevray et Irène Sokologorsky) a souligné la forte représentation d’ouvrages de non fiction au palmarès 2014 auquel figuraient :

SELECTION DU PRIX RUSSOPHONIE 2014

Après la poésie l’an passé, ce sont cette anneée les essais et un roman policier qui sont à l’ honneur du 8ème prix Russophonie.
Le jury a retenu les traductions de :

–    MARINA BERGER pour Le Style et l’époque de Moisseï Guinzbourg, éditions Infolio.

–    YVES GAUTHIER pour Ciel orange d’Andreï Rubanov, édition Ombres noires.

–    LUBA JURGENSON pour Le Livre du retour de Julius Margolin, éditions Le Bruit du temps.

–    NINA KEHAYAN pour Portrait critique de la Russie de Dina Khapaeva, éditions de L’aube.

–    FRANÇOISE LHOEST pour Lettres des Solovki, de Paul Florensky éditions de l’Âge d’homme.

Monsieur Jean Tibéri,  maire du Vème arrondissement après un discours relatant son plaisir d’accueillir ces Journées du Livre russe en sa mairie, assista à  la remise du Prix Russophonie en présence du jury, composé d’Evgueni Bounimovitch, Agnès Desarthe, Gérard Conio, Françoise Genevray et Iréne Sokologorsky et de Christine de Mestre, de Dimitri de Kochko et Alexandre Drozdov représentant la Fondation Eltsine.

A Tibéri A K Mourouz

Monsieur J. Tibéri maire du Vème , Alexandre Keltchevsky et le prince Constantin Mourousy. 
© Artcorusse

Capture d’écran 2014-02-02 à 12.35.11

La lauréate 2014 est Françoise LHOEST pour sa traduction de ” Lettres des Solovski” de Paul Florensky, aux Editions l’Âge d’Homme.

1622597_659163124143687_171476786_n

Françoise Lhoest recevant le Prix Russophonie .

Françoise Lhoest a déjà traduit les sémioticiens russes et des ouvrages de théologie orthodoxe s’est attachée depuis de nombreuses années à faire connaître l’œuvre de ce Léonard de Vinci russe qui la passionne.   La traductrice a reçu une récompense financière ainsi qu’une sculpture originale du sculpteur Victor Kriouchkov. (Christine Mestre)

remise prix russophonie 2014 Al Drozdov dir Fondation Eltsine et Françoise Lhoest lauréate-1

Françoise Lhoest © DdK

Pavel (Paul) Alexandrovitch Florensky (1882-1937) était un théologien orthodoxe russe, philosophe, mathématicien, inventeur et néomartyr. Il fut parfois comparé par ses contemporains, du fait de l’étendue des domaines auxquels il s’intéressait et dans lesquels il excellait, à Léonard de Vinci. Arrêté en 1933 et condamné à dix ans de goulag, il fut exécuté au camp de Solovki en 1937.
« Quand j’avais ton âge − écrit Florensky (lettre no 77) à son fils Mikhaïl âgé de quinze ans − chaque minute perdue me semblait un malheur ou un crime et j’essayais de remplir mon temps au maximum. J’avais des cahiers où je notais tout l’essentiel de mes lectures et  mes réflexions sur les livres, des cahiers de citations intéressantes, des albums de croquis d’après nature, des cahiers d’expériences, des carnets pour les observations sur le terrain (…)
C’est ainsi que j’ai acquis un bagage de connaissances, des aptitudes pratiques et surtout l’habitude de juger par moi-même en fonction de ce que j’avais observé. Les données que je récoltais, je tâchais de les confronter et d’en faire des synthèses sous forme de tableaux, de diagrammes, de cubes … »
Envers et contre tout, au goulag des îles Solovki, Florensky ne manque pas une occasion de faire de même, comme on le voit par toute  sa correspondance, lui qui avait cherché à faire de sa vie une œuvre d’art, trouve la beauté partout où la nature sauvage n’a pas été abîmée par la main de l’homme, surtout de l’homme du goulag. C’est cette beauté qui lui donne la force de vivre et d’insuffler de l’optimisme et des perspectives scientifiques et culturelles aux siens, à sa famille et aussi à ses codétenus.

florensky_lettres_270-z

Au cours de la cérémonie, fut remis deux diplômes  de la Fondation Scientifique et Social de Russie par

Monsieur Youri Léonidovitch Vorodnikov président de l’Institut Scientifique et Social de Russie,

 à Hélène Mellat et à Philippe Comte

IMG_0127_2

(De gauche à droite) Hélène Mellat, Philippe Comte et M. Y. L. Vorodnikov .© Artcorusse

Logo_France_Oural

 

Association France-Oural

140 rue de Saussure 75017 Paris

Contact, informations :

Christine Mestre: 06 07 89 47 16

Courriel:  prix.russophonie@gmail.com