Vendredi 20 novembre 2015

Église allemande de Paris

et

Samedi 28 novembre 2015

Église luthérienne Saint Marcel

A. Vassilli

“Mon père était directeur d’une école de musique, qu’il avait fondée, dans le nord de la Russie. Il accompagnait ma mère qui avait une belle voix. Mes parents m’ont installé devant un piano et j’ai connu le succès très vite, dès ma petite enfance. C’est un souvenir lumineux et sombre à la fois… Le travail de chaque jour jusqu’à m’évanouir… L’absence de désinvolture, le sentiment d’être en mission devant deux mille personnes, d’avoir une responsabilité… Mais c’est moi seul, en restant  après les cours dans l’immense phonothèque de l’école, pendant les longues soirées enneigées, qui me suis engagé  dans la découverte magnifique du  monde de l’opéra − russe, italien, français. J’ai entendu tant de voix sublimes, elles ont élevé mon goût, elles ont renforcé mon désir d’entreprendre des études de chant. A la suite d’un grand concours, je suis entré en tant que chanteur à l’Académie Gnessine de Moscou, où j’ai fait toutes mes études supérieures de musique et travaillé à approfondir la technique de contre-ténor. C’est là que je me suis tourné vers le répertoire baroque.

 A. Vassiliev

Plus tard, quand je suis venu en France – où je vis maintenant , j’ai rencontré des maîtres, comme Virginia Zeani Rossi-Lemeni, Viorica Cortez, Dolora Zajik, des artistes de grande noblesse qui pratiquent cet art ancestral et qui ont marqué mon apprentissage.Bien sûr, j’ai passé des concours internationaux, j’en ai gagné (Darclée à Braila en Roumanie, Puccini-Albanese à New York, Léopold Bellan à Paris…). Mais l’essentiel est ailleurs. Ce qui est passionnant, c’est de percer le mystère qui est là. C’est de produire une extase, de transfigurer l’être humain qui m’écoute.”

Il vit et travaille à Paris depuis 1991. Elève de l’Ecole de Régine Crespin et de Viorica Cortez*, Alexis Vassiliev a une voix proche du timbre mezzo du castrat, d’une expressivité et d’une intensité exceptionnelles, qui le situe dans la lignée des grands interprètes, notamment baroques. Sa technique de chant est celle des castrats dont Farinelli fut l’un des plus célèbres, Alexis Vassiliev la maintient vivante aujourd’hui. Doué d’un pur contralto, il travaille incessamment à en entretenir la profondeur, la puissance et l’expressivité qui caractérisaient les voix de ces chanteurs qu’on voyait aussi au théâtre.
Il anime ainsi un registre moins entendu que celui des sopranistes, mais qui évoque au plus près celui des interprètes légendaires de Jules César, Orlando et tous les héros incarnés par l’art de Farinelli et ses rivaux.

maxresdefault
La voix de contre-ténor a existé avant, pendant et après l’époque des castrats. Si c’est le désir de fixer la tessiture du jeune garçon qui a provoqué l’usage de la castration, on peut de nos jours interpréter ce répertoire des castrats grâce aux voix de contre-ténors, notamment dans le registre chaud et profond du contralto que possède Alexis Vassiliev, comme le possédaient certains grands castrats. Un registre rare qu’une technique exceptionnelle permet d’entretenir et d’enrichir, tout en faisant passer cette voix dans le domaine de la musique contemporaine, y compris dans certaines pièces créées exprès pour elle.

Sortie du CD:

Tchaïkovsky’s Secret, Alexis Vassiliev acompagné au piano par Katia Nemirovitch-Dantchenko: (CLIQUEZ)

Aglise allemande

 

Église évangélique allemande de Paris
25, rue Blanche
75009 Paris

Vendredi 20 novembre à 20h30 accompagné à l’orgue.

Tarifs: 20€, réduction 15€

280px-Église_évangélique_de_Saint-Marcel

Église Luthérienne de Saint Marcel

24, rue de Pierre Nicole 75005 Paris

Samedi 28 novembre à 20h30, accompagné aux harpes.

Tarifs: 20€, réduction 15€

Renseignements: 06 81 35 90 42