Vendredi 27 juin 2014 de 19h à 21 h.

Librairie Les Éditeurs Réunis

et

Samedi 28 juin 2014 à partir de 9h

au Collège Bernardins

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Père Serge Boulgakov

Né dans une famille orthodoxe, Sergueï Boulgakov suit ses études au séminaire d’Orel, dans l’ouest de la Russie. En 1894, il est diplômé en droit de l’Université de Moscou où il a notamment suivi des cours d’économie politique.

Il commence à s’intéresser au marxisme et participe aux réunions du groupe d’études sur le marxisme, mais s’en écarte de plus en plus à mesure qu’il approfondit sa lecture de Karl Marx. Plus sensible aux écrits de Vladimir Soloviev, de Léon Tolstoï et de Fiodor Dostoïevski, il publie en 1903 un livre qui résume sa pensée, Du marxisme à l’idéalisme.

Il est alors considéré comme l’un des chefs de file du mouvement idéaliste et commence à rédiger des articles sur la politique et l’économie dans les revues Nouvelle Voie (Новый Путь) et Les questions de la Vie (Вопросы Жизни). En 1906, il est élu à la Douma sous l’étiquette socialiste-chrétien indépendant.

Entre 1911 et 1917, il dirige les éditions « La voie », qui publient plusieurs ouvrages de théologie orthodoxe. Il se consacre alors à deux essais qui marqueront leur époque : La philosophie de l’économie (Философия хозяйства), en 1912, et La Lumière qui ne s’éteint jamais (Свет Невечерний) en 1917, dans lequel il associe sa conception de la foi et la sophiologie de Soloviev, conception qui suscita une controverse théologique.

Ordonné prêtre de l’Église orthodoxe russe en 1918, Boulgakov réprouve la révolution d’Octobre et publie alors Sur le festin des dieux (На пиру богов), qui expose ses critiques. Il s’exile en Crimée pendant la guerre civile et publie deux essais, La Philosophie du nom ( Философия имени) et La Tragédie de la philosophie (Трагедия философии) en 1920. Il considère que les conceptions chrétiennes ne peuvent s’exprimer que par la théologie dogmatique. Tenté alors par un rejet commun du destin politique et religieux de la Russie, il écrit Sous les remparts de Chersonèse qu’il ne publiera pas et qui montre par son rejet du byzantinisme une grande proximité avec le Vladimir Soloviev de La Russie et l’Église universelle. Mais la suite de son exil refroidira son admiration pour le catholicisme.

En décembre 1922, il est expulsé par le gouvernement bolchevik avec cent soixante autres intellectuels. Il s’installe à Prague, où il enseigne la théologie à l’Institut de recherche russe. Il participe deux ans plus tard à la création de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, à Paris.

Il en assure un temps la direction et y donne des cours de théologie dogmatique jusqu’à sa mort, des suites d’un cancer, le 12 juillet 1944. Il fut plus tard reconnu pour sa défense de la cause œcuménique[réf. nécessaire].

Ses funérailles furent organisées à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, rue Daru, à Paris. Boulgakov est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).

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Sa tombe au cimetière de Ste Geneviève des bois. (N° 579 plan I)