Lundi 18 mai à 18h 30

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Le Père Serge Boulgakov (1871-1944)

Fils de prêtre orthodoxe, le père Serge Boulgakov a d’abord été attiré par le marxisme, avant de s’en détourner pour être ordonné prêtre en 1918. Expulsé de Russie quatre ans plus tard, il s’installe d’abord à Prague, puis participe à la fondation de l’Institut orthodoxe de théologie Saint-Serge à Paris dont il prend un temps la direction et où il enseigne la théologie dogmatique jusqu’à sa mort. La plupart de ses œuvres ses œuvres ont été traduites en français par Constantin Andronikof et publiées dans la collection “Sophia” aux éditions L’Âge d’Homme. Elles sont pour la plupart marquée par la théorie de la Sophia (sophiologie ou sophianisme), qui a suscité les vives critiques du père Georges Florovsky et de Vladimir Lossky, et a été condamnée comme hérésie en 1935 par le patriaarcat de Moscou et l’Église Russe Hors Frontières. Son livre L’Orthodoxie, publié sous forme abrégée par les éditions Alcan et 1932 et en intégralité par les éditions L’Âge d’Homme en 1980, est cependant aujourd’hui encore considérée comme l’une des meilleures présentations de l’Orthodoxie et a contribué à conduire beaucoup de personnes dans l’Église orthodoxe.

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« Dans le tissu d’or des hymnes de la Semaine sainte, un fil vient troubler le regard, une douloureuse dissonance fait irruption dans leurs harmonies célestes : l’image de l’apôtre félon. Nous en sommes comme malades pendant ces jours saints. Et l’Église ne ménage pas notre sensibilité, en accordant à Judas une place et une attention telles qu’il apparaît comme un des personnages centraux du mystère de la Passion, semblant même occulter les autres apôtres par son opposition au Christ. Judas, “serviteur et fourbe”, n’est dans la poésie liturgique qu’un simple avare ayant vendu son Maître pour de l’argent. » C’est avec ces mots que le père Serge Boulgakov, l’un des plus éminents théologiens du XXe siècle, débute sa réflexion à propos de la plus terrible trahison de l’Histoire. Mais, comme le note Nikita Struve dans sa préface, « on voit que Boulgakov se refuse à une condamnation sans rémission de Judas. Dans son repentir et dans sa mort volontaire, il voit un acte sacrificiel : seul de tous les apôtres qui se disaient pourtant prêts à mourir avec le Christ, Judas, par le détour de la trahison, n’a pas survécu à la mort du Christ. Et d’envisager une rencontre de Judas avec le Christ dans l’au-delà qui serait “non une éternelle réprobation, mais le triomphe de l’amour”. »

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 « Ma terre natale, qui porte le nom, sacré pour moi, de Livny, est une petite ville de la province d’Orel, située sur le plateau qui borde la rivière Sosna. Il me semble que si je pouvais la voir maintenant, j’en mourrais, accablé de bonheur. Elle ne se pare d’aucune beauté ; bien plus, elle est enclose dans un environnement fait de laideur et de grisaille ; plus que modestement vêtue, elle est pauvre et même assez sale. Et pourtant, elle possède ce dont n’est dépourvue presque aucune terre de notre Russie centrale: la beauté de l’été et de l’hiver, du printemps et de l’automne, des couchers et des levers de soleil, de la rivière et des arbres. Mais tout cela est si paisible, si simple, si modeste – on le remarque à peine –, si beau dans son immobilité ! Ce que j’ai le plus aimé et honoré dans ma vie, la vérité et la modestie empreintes de grandeur et de discrétion, l’éminente beauté et la noblesse de l’intégrité, tout cela m’a été donné à travers la perception de ma terre natale pleine de douceur et de tendresse, comme l’est une mère. » Traçant d’une plume mélancolique les grands moments de sa vie, le père Boulgakov livre un témoignage unique sur ce que fut la grande catastrophe communiste pour de nombreux intellectuels expulsés de Russie. Les textes autobiographiques sont ici complétés par un extrait de la correspondance du père Serge révélant un homme accablé par son destin personnel ainsi que par celui de sa terre natale, mais aussi rempli de foi en la Sophia, la Sagesse de Dieu.

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Implantée au cœur du quartier latin depuis un demi-siècle, la librairie Les Editeurs Réunis propose un vaste choix de livres neufs et d’occasion en russe et en français.
Vous y trouverez les grands auteurs de la littérature russe classique et moderne, des livres sur l’histoire et la civilisation russe, sur la pensée philosophique et la théologie orthodoxe, ainsi que des manuels, des dictionnaires et des guides
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La librairie diffuse les livres des éditions YMCA-Press, maison d’édition fondée en 1921 et qui a publié les grands auteurs de l’émigration russe ainsi que les écrivains interdits en Russie soviétique, et notamment en exclusivité mondiale « L’Archipel du Goulag » de Soljénitsyne et sa grande épopée sur la révolution russe « La Roue rouge».

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