L’Assoiciation Dialogue Franco-Russe

et Joël Garcia Organisation

présentent

 Paul Chmaroff (1874-1950)

100 œuvres dont la plupart n’ont jamais été exposées

Exposition du jeudi 20 au lundi 24 octobre 2016 à

Art Elysées

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Exposition sous le haut patronage de SE l’Ambassadeur de la Fédération de Russie , Monsieur Alexandre Orlov et de Hugues Galls, Membre de l’Institut, directeur de la Fondation Claude Monet.

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Paul Chmaroff : Extrait de la biographie détaillée,  réalisée par Catherine Boncenne, historienne d’art.

Paul Chmaroff nait à Voronej le 22 septembre 1874, de son véritable nom, Pavel Dmitrievitch Chmyrov. On sait peu de chose de son enfance….   A 11 ans, Paul rentre à l’école du district au numéro 17  de l’actuelle rue Sacco et Vanzetti.  Paul montre déjà des dispositions pour le dessin. Il complète son éducation artistique dans l’atelier de Lev Soloviev (1837 ?-1919),  qui insiste pour que ses étudiants travaillent le dessin, et peignent d’après nature. Lors d’une de ces leçons,vers 1890, Soloviev fait un portrait au pastel de  Chmaroff.

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Une des salles d’exposition à Art Elysées 2016

 Les meilleurs éléments de l’école de dessin suivront  les cours de l’Académie impériale des Beaux-Arts à Saint-Pétersbourg, Paul Chmaroff en fait partie.  A l’automne 1894, Chmaroff entre comme auditeur libre, à l’Académie. Il y étudie en compagnie de Anna Ostroumova-Lebedeva, qui note dans ses mémoires : « De mes camarades, je me souviens de Somov, Fedorov, Maliavine, Chtcherbinovsky, Rozanov, Bobrovsky, Bogatyrev, Chmaroff, Schreter, Landezen. Grabar et Kardovski tout juste arrivés de leur séjour à Munich où ils étudiaient chez Ažbe ». Elle le décrit plus loin : « …Chmaroff. Entre amis, nous l’appelions Mitritch, pour plaisanter sur son enfance provinciale. Il promettait beaucoup. Il faisait de difficiles et monumentales compositions à l’huile. » Fedorov, Maliavine, Chmaroff et elle sont inséparables. Ils ont ensemble des discussions enflammées, en particulier sur la religion. Soloviev, le premier maître de Chmaroff, est un ami de Nikolaï Fiodorov, le fondateur du cosmisme russe, dont les idées sont très prisées de l’intelligentsia de cette époque. Paul, comme ses amis, ne peut qu’avoir été influencé par cette idée d’un prolongement de la vie et de résurrection des morts par des méthodes scientifiques et psychiques. En 1897, Repine écrit à Marianna von Verefkin : « Mon atelier est maintenant terriblement bondé, Chmaroff va de l’avant ; dans ce garçon, désespérément inculte, il y a un grand peintre. Prions Dieu pour qu’il ne perde pas la raison d’une façon ou d’une autre et qu’il ne s’arrête pas en chemin dans le développement comme il arrive souvent aux natures incultes. Mais quelle chaleur, quelle intégrité, quelle souplesse, et plasticité dans ses études ! Combien il y a d’impression et de grandiose dans ses esquisses ! Et dans tout cela, des tableaux presque aboutis ». Fin décembre 1897, Chmaroff part à Munich.

 En 1899, il obtient le titre de « Peintre », la médaille d’or et une bourse d’étude à l’étranger, lors d’un de ses séjours à Paris entre 1900 et 1904, il fréquente l’atelier de Jean- Paul Laurens, à l’Académie Julian, il part deux semaines en Espagne : A Madrid où il découvre le Prado et Cordoue. Il participe régulièrement aux salons de Printemps ainsi qu’aux expositions de l’Académie, de la société des Artistes Ambulants et il expose également à l’étranger. Sa peinture monumentale « La Bataille de Borodino », pour laquelle l’Académie des Beaux-Arts a aménagé un local spécial, obtient un vif succès. Vetchernee Vremia écrit : « …les peintres de batailles talentueux sont rares à présent, chez nous, comme à l’étranger. Une agréable exception est faite par les travaux de Chmaroff réussissant à joindre une large et savoureuse écriture, la fidélité du dessin, à une mise en scène conforme à l’histoire ».

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Une des salles d’exposition, Art Elysées 2016

A 42 ans, Paul Chmaroff est élu académicien. Début 1923, Chmaroff part à l’étranger, d’abord à Rome pendant presque deux ans puis s’installe, fin 1924, à Paris dans le XIVe arrondissement. La vie en émigration s’organise. Paul a comme beaucoup d’émigrés adopté l’usage français du « ff ». La colonie russe poursuit ses activités et fonde diverses associations comme l’Union des Artistes russes, dont fait partie notre peintre. L’obsession de tous ces réfugiés est de gagner sa vie. La diaspora édite livres, journaux et magazines qui seront illustrés par les artistes émigrés. Beaucoup d’entre eux réalisent décors et costumes pour le théâtre et le cinéma. Evreïnoff, Chaliapine, la troupe des Ballets Russes produisent de nouveaux spectacles. Paul, qui travaille essentiellement sur commande comme portraitiste, exécute, en particulier, ceux de Chaliapine et de Lifar tout en continuant à peindre des paysages. Chmaroff s’est marié avec Olga Vinogradova, une ancienne costumière du Théâtre du Bolchoï. Son chef d’œuvre est sans aucun doute le costume brodé de Boris Godounov pour Chaliapine, et c’est dans ce costume que Paul fait le portrait du chanteur. Il dessine des cartons pour ses tapisseries et ses broderies.

La première exposition personnelle de Chmaroff a lieu à la galerie Charpentier, en 1928, où le musée du Luxembourg acquiert une Baignade. Il participe aux expositions d’Art Russe en Europe (Bruxelles, Belgrade, Berlin) et Paris à des expositions collectives ainsi qu’en Angleterre, Belgique, Hollande et Argentine.  L’atelier de Lifar est aussi décoré par lui, de jeunes paysannes et de baigneuses. Chmaroff gagne difficilement sa vie et paye souvent ses loyers en tableaux.  En 1939, il expose au Salon des Artistes Français. Paul Chmarov et son épouse Olga s’installent à Boulogne Billancourt en 1942 au 4e étage d’une rue tranquille, dans un immeuble appartenant à l’entrepreneur en bâtiment pour qui il avait travaillé. En 1946, l’Union des patriotes soviétiques organise, rue Galliera à Paris, l’exposition « Hommage à la Victoire » avec le concours des tous les artistes russes qui ont bien voulu participer à cette manifestation dont Chmaroff qui présente un portrait de Staline en généralissime.

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Autoportrait de Pavel Chmaroff

C’est sans revoir sa terre natale et sa famille, qu’il meurt le 2 juillet 1950. Il est enterré dans le cimetière Pierre Grenier de Boulogne-Billancourt. Sa tombe n’existe plus, sa dépouille a rejoint les anonymes dans la fosse commune. Chmaroff laisse en France une œuvre abondante, mariant tradition russe et style Art Déco. En 1955, sa femme et ses amis organisent une exposition rétrospective à la Galerie Charpentier. Olga meurt un an plus tard.

Voir sur ARTCORUSSE rubrique Article de fond:Pavel (Paul) Chmaroff

Dernières expositions:

2009 : Exposition « Paul Chmaroff » à Art Elysées, Paris (22-26 octobre).
2010 : Rétrospective à la Halle Freyssinet, Paris (28 janvier-14 février). Exposition à la Galerie Tseretelli, Moscou
(21 juillet-22 août). Exposition au Musée régional des beaux-arts de Voronej, Russie (16 septembre-31 octobre).
Exposition au Musée de L’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg(16 décembre-23 janvier 2011).
2011 : Exposition à la Douma d’Etat de la Fédération de Russie, Moscou (25 au 28 février).
2012 : Exposition à l’Espace Pierre Cardin, Paris (11 au 20 mai).
2013 : Exposition au Musée Sellier, Cogolin (Var, 3 juillet-28 septembre)).
2015 : Exposition « Les élèves de Répine » au musée « les Pénates », Repino, Russie (5 juin- 2 août).

Voir film Pavel Chmaroff réalisé par N. Tikhobrazoff : ICI

Exposition au sein d’Art Elysées, Av. des Champs Elysées

Côté pair, entrée côté Place de la Concorde, (sous tente)

Ouvert tous les jours de 11h à 20h sauf lundi de 11h à 18h

Tarifs : 15€