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En partenariat avec Artcorusse

Avec le soutien de l’Ambassade de la Fédération de Russie en France.

Deux soirées “Véra Stroeva” durant ce 2ème Festival

Jeudi 9 et mardi 14 juin 2016

Строева_Вера_Павловна

Vera Stroeva (en russe: Вера Строева, 21 septembre 1903 à Kiev – 26 août 1991 à Moscou), réalisatrice, scénariste et comédienne soviétique.

Elle est la fille d’un conseiller de tribunal, qui a changé en 1915 son nom de Richter en Stroyev. En 1920-1922 , elle a étudié au département acteur de l’Institut supérieur de musique et de théâtre, puis en 1924 elle a terminé les ateliers de théâtre pédagogiques. De 1925-1927 ans, elle est actrice, dramaturge, metteur en scène et professeur de théâtre du centre de Moscou. En 1925 elle est directrice du studio de cinéma “Soyuzkino” (maintenant “Mosfilm “). Elle a travaillé comme réalisatrice au studio de cinéma d’Odessa “Ukrainfilm” de 1928 à 1931. Elle épousa, l’auteur et co-scénariste réalisateur Grigory Roshal. Elle est tout d’abord co-scénariste puis co-réalisatrice de plusieurs films dirigés par son mari. Après 1945, elle réalise seule une dizaine de films, souvent des adaptations d’œuvres classiques.  Vera Stroeva est décédée le 26 août 1991 à Moscou et elle est enterrée auprès de son mari au cimetière Kuntsevo.

Vera Stroeva montre un intérêt particulier pour la musique. Ses deux films d’opéras d’après Moussorgski sont considérés comme des classiques : Boris Godounov est montré au Festival de Cannes et Khovantschina reçoit une nomination aux Oscars.

Jeudi 9 juin à 20h

Хованщина
La Khovantchina, de Moussorgski
Un film réalisé par Vera Stroeva (1959, couleur)
Avec Mark Reizen, Aleksei Krivchenia, Anton Grigoriev,
Maïa Mlissetskaia. Orchestre et choeurs du Bolchoï, dirigés
par Evgueni Svetlanov, 2h10

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Cinq ans après son fameux Boris Godounov et huit ans après son Prince Igor partiel, Vera Stroeva réalisa son dernier film d’opéra et saisit « l’opéra national russe » tel que l’on ne pourra sans doute plus jamais le reproduire. La caméra individualise puis réunit les
visages d’un peuple simple, manipulé mais fort, qui passe en un instant de l’inquiétude à l’espoir. Quelques années après lamort de Staline, on sent que l’art permet tant aux solistes
qu’aux membres du choeur, d’exprimer ouvertement le désarroi ou les ambitions
que crée la fin relative d’une dictature. Svetlanov, âgé de trente ans, donne des couleurs
splendides à la partition révisée par Chostakovitch et la danse de Maïa Plissetskaïa,
jeune liane aux yeux immenses, ensorcelle le prince Ivan et les spectateurs.

Mardi 14 juin à 20

Борис_Годунов_постер
Boris Godounov, de Moussorgski
Un film réalisé par Vera Stroeva (1954, couleur)
Avec Alexander Pirogov, Nikandr Khanayev, Georgi Nelepp,
Maxim Mikhailov, Ivan Kozlovsky, Larisa Avdeyeva, 1h50

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Avec son Boris Godounov, Stroeva transforme le monde en un opéra aussi vaste que l’imagination. Nous croyons être assis aux côtés de l’innocent tragique et doux de Kozlovsky, au milieu d’une forêt de bras levés qui réclament du pain. Et lorsqu’il dit doucement qu’il ne peut prier pour le roi Hérode, on croirait que le monde
entier a entendu son chuchotement; et le tsar Boris effrayé ne peut que
cacher son visage et se détourner lentement. L’année même de la mort
de Staline, Stroeva nous plonge en apparence dans la Russie de l’an
1600, pour nous montrer un peuple généreux, porté par la foi et prêt à
remettre en question l’autorité des puissants.

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La caméra saisit les regards dubitatifs du peuple lors de la profession de foi de Boris, et encourage les femmes à malmener les hommes. Le tsar criminel fuit la folie en s’enfermant dans les vastes architectures de ses palais et ses costumes magnifiques, pendant que l’innocent pleure la Russie affamée au milieu de l’incendie allumé par les luttes pour le pouvoir.

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Opéra-Film-Art: 2e édition!

Les spectateurs de la première édition du festival l’ont tous
remarqué: lorsqu’un grand cinéaste réalise un film d’opéra, les grands moments
d’opéra deviennent de grands moments de cinéma: le foisonnement baroque des
images d’Ophuls et la pureté de celles de Straub (dont nous verrons cette année le
puissant Moïse et Aaron) sont restés longtemps dans les mémoires. Lors de ce deuxième
festival, les langues se succéderont de nouveau, le noir et blanc alternera avec
la couleur, nous mêlerons des films méconnus avec les films célèbres de Losey et de
Mitterrand… La plupart des opéras seront montrés dans de rares copies 35 mm, avec
leur chaleur et leur fragilité (le beau Rigoletto de Carmine Gallone a le charme des vieilles
eaux-fortes). Nous ferons l’expérience de présenter un opéra chinois, grâce au Centre
culturel de Chine, puisque après le Goethe Institut, déjà présent en 2015, plusieurs
centres culturels étrangers participeront à Opéra-Film-Art: le Forum culturel autrichien,
l’Institut culturel italien… Nous bénéficierons également du soutien de l’Ambassade
de la Fédération de Russie en France. Les amateurs d’opéra russe auront la rare
chance de voir le diptyque Moussorgski, réalisé par Vera Stroeva. Ils revivront une grande
époque de l’opéra russe, à la fois grandiose et touchante, qui semble avoir été gravée dans
le souple technicolor des studios soviétiques. La Belle Hélène d’Offenbach, de 1956, montre
ce qu’il est possible de faire à la télévision: ses extraordinaires interprètes procurent un
enivrement loufoque en se laissant totalement aller sous la joyeuse protection de
l’oreille infaillible de Gérard Calvi. Le festival s’achèvera avec un ciné-concert particulier
avec le grand pianiste Pierre-Alain Volondat, enthousiasmé par le dramatisme de Pola
Negri dans la Carmen de Lubitsch, accompagnera pour la première fois un film muet.

Calendrier-programme du 2ème Festival Opéra-Film-Art

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Plus de renseignemenst sur le 2ème Festival Opéra-Film-Art: (CLIQUEZ)

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Cinéma Le Balzac – 1 rue Balzac  75008 PARIS

 

Métro: George V ou Etoile

RER ligne A, Charles de Gaulle Etoile

Bus 22 – 30 – 31 – 52 – 92

Station Velib juste en face du cinéma

Parking Etoile-Friedland (avenue Friedland)

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