Mise en scène :Christian BENEDETTI, Assistante à la mise en scène : Nina VILLANOVA

Lumière : Dominique FORTIN
Régie générale : Cyril CHARDONNET
Avec : Brigitte BARILLEY, Alix RIEMER, Hélène VIVIÈS, Philippe CRUBEZY, Christian BENEDETTI, Antoine AMBLARD, Philippe LEBAS (en alternance), Laurent HUON (en alternance) Lise QUET, Nicolas BUCHOUX, Hélène STADNICKI, Jean-Pierre MOULIN, Christophe CAROTENUTO, et la voix de Jenny BELLAY

Textes : Anton TCHEKHOV, Traduction : Brigitte BARILLEY, Christian BENEDETTI et Laurent HUON

Machinerie : Antonio RODRIGUEZ
Gravure sur bois et réalisation du chien : Eric Den HARTOG
Sons : Wilfried WENDLING

 

 

Jouer “La Cerisaie” en vaudeville, il n’y a rien d’une proposition iconoclaste, mais une invitation suggérée par le texte même. Et pourtant c’est une pièce sur la mort. Le personnage principal c’est la maison, le domaine, la Russie qui est notre Cerisaie dit Trofimov. Les personnages sont inexistants, ils n’existent que par leur relation avec La Cerisaie. C’est une pièce de troupe. Tout doit être toujours à côté, trop tôt, trop tard, excessif ou insuffisant… depuis le train manqué au début et cette bougie inutile dans la lumière de l’aube, jusqu’aux fiançailles manquées, aux objets perdus, aux queues de billard cassées, au domaine vendu, aux cerisiers abattus, aux illusions projetées sur l’avenir qui le change d’avance en ratage, une sorte de préfiguration de la Russie réduite à la mendicité.

Cette pièce est abstraite comme une symphonie de Tchaïkovski et il faut avant tout, y percevoir des sons.
Une démangeaison.
Et puis ce fil tendu qui casse…
Firs : Avant le malheur ça faisait ce bruit …
Gaev : Avant quel malheur ?
Firs : Avant la liberté.
Et puis après les derniers mots de Firs “Eh toi, l’inapte !”. C’est peut être bien le fil de la vie.
La pièce commence, ils sont en retard… c’est demain… et demain… demain… c’est déjà aujourd’hui !

 

Anton Tchékhov écrivain russe né à Taganrog en 1860, décédé à Badenweiler en Allemagne en 1904. Sa biographie se résume à quelques dates dans un calepin et beaucoup de pages blanches. Il ne se passe rien ou à peu près rien dans la vie de l’écrivain, comme il ne se passe rien ou à peu près rien dans son théâtre.

Une enfance triste dans une bourgade reculée, des études de médecine, une impérieuse vocation littéraire, quelques voyages à l’étranger, des séjours en sanatorium, un mariage sur le tard : bref une vie sans histoires, une vie de routine, partagée entre le travail, les factures à régler et les médicaments.

Sur ce fond de grisaille l’homme souffre continuellement, rongé par un mal inexorable, la tuberculose. Il tousse et crache le sang ; le visage fin et bon, la bouche légèrement moqueuse expriment la mélancolie, et les rides trahissent la crispation de la souffrance. Cette vie ne tient qu’à un fil. Mais chaque instant, si douloureux soit-il, est une victoire sur la maladie. Chaque souffle d’air, le frémissement des feuilles, le bruit des pas sur la neige sont un miracle de la vie d’Anton Tchekhov.

 

Théâtre Studio

16 rue Marcellin Berthelot, 94140  Alfortville

Tarifs: 20€, réduit: 15€ étudiants, 10€ Moins de 16ans RMIstes Habitant d’Alfortville

Réservation: 01 43 76 86 56  du lundi au vendredi de 14h à 18h.