Vient de sortir ce 24 janvier 2019

L’Aviateur ” d’ Evguéni Vodolazkine

traduit du russe par Joëlle Dublanchet. 

 

Une réflexion sur la mémoire et sur l’histoire, ouvrage publié en 2016 en Russie.

“Innokenti Platonov se réveille amnésique dans une chambre d’hôpital. À la demande de son médecin, et pour l’aider à reconstituer son histoire personnelle, il consigne dans un journal des fragments chaotiques de souvenirs : visages, images, histoires, odeurs. Peu à peu sa mémoire fait émerger la ville de Saint-Pétersbourg dans les premières années du XXe siècle, l’enfance, et ses bonheurs, sa première jeunesse, les études, l’amour, la révolution dont il a subi d’emblée les contrecoups, et, enfin, le camp des Solovki. Et Platonov devine, petit à petit, atterré, qu’il est né en 1900 près de Saint Pétersbourg. Son père meurt en 1917. Parallèlement, Platonov devine, atterré, qu’il s’est réveillé en 1999… C’est ensuite le Pétersbourg des années 1920 qu’il se rappelle, avec la famine et le désarroi d’après Révolution. En 1921, Platonov et sa mère emménagent dans l’appartement du professeur de théologie Voronine, Platonov tombe amoureux d’Anastasia, sa fille. Vivant dans le même appartement communautaire qu’eux, Zaretski dénonce le père d’Anastasia, arrêté et exécuté par la Guépéou. Peu de temps après, Zaretski meurt assassiné. Faute d’autre suspect, la police politique arrête Platonov et lui tire une confession au cours d’une séance de torture. Platonov se souvient enfin d’avoir été envoyé, dès le début des années 1930, dans un camp de travail sur les îles Solovki. Dans ce camp se trouve l’équipe d’un laboratoire de recherche qui travaille sur la cryogénisation des humains. Pour échapper aux horreurs du camp, Platonov accepte d’être cryogénisé, persuadé qu’il ne se réveillera plus. C’est ainsi que Geiger le retrouve et parvient à le ressusciter soixante ans plus tard. L’Aviateur est un texte littéraire dans sa forme et porteur de réflexions philosophiques profondes, dans un style fluide, laconique et précis. La remémoration fragmentaire est un moteur puissant pour le lecteur. Voué tout entier au thème de la mémoire, le récit est empreint d’une nostalgie poignante. Le fantastique devient prétexte à une réflexion littéraire et philosophique : chaque époque détermine notre vision du monde.et s’est réveillé en 1999… “

 

h
Description de cette image, également commentée ci-après

Evgueni Vodolazkine, (Евгений Германович Водолазкин), né en 1964 à Kiev. Diplômé de la faculté de philologie de l’université d’etat Taras-Chevtchenko de Kiev en 1986, Evgueni Vodolazkine entre la même année à l’école supérieure de l’Institut de littérature russe de l’académie des sciences de Russie  (Институ́т ру́сской литерату́ры (Пу́шкинский Дом) Росси́йской акаде́мии нау́к), dans le département de la littérature russe ancienne, Pendant trois ans, il prépare une thèse sur la traduction de la Chronique byzantine de Georges le Moine, chronique universelle en quatre livres, présentée en 1990, depuis, il travaille dans cet institut.

Il combiner un travail scientifique sérieux et un travail littéraire qui ne l’est pas moins. Son roman Лавр (LavrLes Quatre vies d’Arseni) publié en 2012, qui entraîne le lecteur dans la Russie du Moyen Âge, est récompensé par le prestigieux Prix Bolchaïa Kniga. Son roman Авиатор (L’Aviateur) publié en 2016  évoquant les Îles Solovki, terre d’exil et de déportation pour les opposants aux régimes autocratiques qui se sont succédé en Russie à partir du XVIème siècle. Il est récompensé par l’attribution du prix Clio, qui lui est remis au cours d’une cérémonie au Musée central d’État de l’histoire russe contemporaine à Moscou.

En juin 2017, il est fait docteur Honoris causa de l’Université de Bucarest et depuis 2017, il est chroniqueur pour les Izvestia.

  c

Joelle Dublanchet, traduit du russe en français. Elle a reçu en 2008, le prix Russophonie pour la traduction des livres Pathologie de Zhar Prilepine (éditions des Syrtes) et de L’Année du mensonge d’Andreï Guelassimov, lors du 2ème Prix Russophonie, récompensant la meilleure traduction du russe vers le français.

Je n’ai pas de théorie de la traduction, je n’ai jamais suivi aucun cours qui m’aurait expliqué comment aborder une œuvre en langue étrangère, et les traités divers et variés sur le sujet m’ont toujours prodigieusement ennuyée.
Je n’ai qu’un seul credo : fidélité au texte, à son contexte, et recherche permanente du mot juste, et surtout, du ton juste” .

y

Sur le stand des éditions des Syrtes aux

X èmes Journées du livre russe les 16 et 17 février 2019

à la Mairie du Vème.

h

Éditions des Syrtes

384 pages ; format: 22,5 x 14 cm

Prix: 22€

ISBN 978-2-940628-07-0

EAN 9782940628070