Parution du livre « Mont Athos et Valaam, Pèlerinages d’un écrivain russe » par Boris Zaïtsev.

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Boris Konstantinovich Zaytsev , Борис Константинович Зайцев 29 Janvier [ 10 février ] 1881 à Orel, mort à Paris le 28 janvier 1972, écrivain, romancier, nouvelliste, dramaturge, traducteur russe. Il commence à écrire à 17 ans. Â l’automne 1900, il fait la connaissance d’Anton Tchékov, à Yalta, et rencontre Léonid Andreïv  qui l’aide à entrée dans le monde littéraire en l’introduisant au cercle littéraire « Mercredi » (Sreda), dirigé par Nikolaï Telechov. Il débute avec le récit « En chemin », paru dans le « Courrier ». En 1903 il rencontre Ivan Bounine, avec lequel il conserve des relations d’amitié. En 1922, il est élu président de la section moscovite de l’Union russe des écrivains.

Après avoir compris la tragédie qui résulte de la révolution et de la guerre civile qui s’en suit, avec la mort de son neveu et de son beau-fils, arrêtés pour participation active au « Pomgol » (organisation d’aide aux affamés), après avoir failli mourir du typhus, Zaitsev et son épouse décident de quitter à jamais la Russie.

Il quitte définitivement la Russie en 1922 pour venir en France. en décembre 1924. L’œuvre de Zaïtsev continue la tradition d’Ivan Tourgueniev et Anton Tchekhov par sa perception religieuse du monde, par son désintérêt pour la course à la prospérité matérielle et à la vie bien rangée. Il est aussi souvent comparé à un autre auteur russe exilé en France, Ivan Bounine, pour son sens aigu de la beauté. Mais sa mélancolie et sa tendresse délicate l’éloignent du pessimisme de Bounine

Zaïtsev

Boris Zaïtsev est une figure emblématique de l’émigration russe, il publie pendant les cinquante années de sa vie en France plus de 30 livres et 800 articles. Il travaille pour le journal « La Pensée russe » en 1947.  La même année, il devient président de l’Union des écrivains russes en France, jusqu’aux derniers jours de sa vie. En 1959, elle commence une correspondance avec Boris Pasternak, tout en travaillant avec les almanach de Munich « Ponts ».En 1957, sa femme est victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’affecta énormément.

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Il a été enterré dans le cimetière de Saint-Geneviève-des-Bois, où se trouvent de nombreux immigrants russes qui se sont installés en France.

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Thème de l’ouvrage

Les Zaïtsev et leur fille quittent la Russie en 1922, espérant y revenir bien vite. Mais après un arrêt à Berlin, puis en Italie, ils s’installent définitivement à Paris en janvier 1924. Zaïtsev s’efforcera de transcender ce déracinement comme en témoignent ses souvenirs de Russie, ses romans sur la vie des émigrés russes en France mais également grâce au pèlerinage dans des hauts lieux de la tradition monastique russo-byzantine. Les deux récits présentés ici, le Mont Athos (1927) et Valaam (1936), sont une projection de cette quête de l’auteur exilé, qui s’exprime de manière symbolique à travers l’errance de nombreux moines itinérants, ermites et ascètes, croisés en chemin sur la « Sainte Montagne » et dans l’archipel de Valaam, sur le lac de Ladoga. Deux joyaux littéraires d’une rare richesse poétique écrits à la suite d’un voyage en Grèce et en Finlande. Ces petites paraboles, finement rédigées et sans prétention théologique, restent accessibles à tout lecteur : Zaïtsev met à notre portée l’histoire de la spiritualité fondée sur le silence qui conduit à la paix du cœur (l’hésychasme). Plus qu’un livre de souvenirs sur des lieux visités, ses récits du Mont Athos et de Valaam sont des récits d’états d’âmes emprunts de spiritualité. « Dans mon récit il n’y a rien de savant, de philosophique ou théologique. C’est comme simple pèlerin orthodoxe et écrivain russe que j’ai vécu ces quelques journées au Mont Athos. Et seulement à ce titre ! »

Editions des Syrtes

236 pages – 15 €

code EAN: 978-2-940523-55-