Nina Genèse

sculptures

” 20 ans à la galerie Buci “

du samedi 1 juin au jeudi 18 juillet 2019

Galerie Buci, 75006 Paris

 

 

Énigmatiques. Leur corps n’est recouvert d’aucun habit, pourtant leur âme refuse de se dénuder. Les hommes et femmes de Nina sont humains. On retrouve en eux la beauté, le charme,l’amabilité, la grâce, l’intelligence, la compassion, cela est indéniable. Mais certains sont également vicieux, paresseux, ou encore capricieux, cela est inévitable. Car la boite de Pandore est déjà ouverte. On ne peut pas fuir cela. Le manichéisme aujourd’hui n’existe plus, ces personnages ne sont ni blancs ni noirs, ni bons ni mauvais, ils sont humains, ils sont dorés. Leur doigt parfois posé sur leurs lèvres, vous demande de les contempler puis lorsque vous aurez compris de ne surtout pas parler mais de les rattraper, car ils leur reste l’espoir dont ils ne peuvent se détacher et même quand tout est perdu, ils s’obstinent à marcher, n’est ce donc pas ça le secret de l’humanité ? (Anouk Eguinian).

Nina est une artiste arménienne qui vit à Paris et traite l’humain avec grâ façonne depuis 2000 des sphères de terre chamottée, sur lesquelles elle grave, en incisant la surface crue, des figures féminines et masculines, du présent, en apparences, qui se voient déifiées et affairées au plaisir de s’épanouir en ondulant. Si les visages semblent contemporains, c’est-à-dire d’aujourd’hui, temporalité qui rappelle l’œuvre dessinée de Jean Cocteau, l’artiste les projette en des lieux où la joie triomphe et où une innocente nudité renvoie à une terre oubliée ; le royaume de Vénus.

A ces scènes de genre qui évoquent une forme de plénitude baudelairienne, où tout n’est que « luxe, calme et volupté », s’ajoute une dimension décorative qui explore la géométrie, un « découpage » primitif et quasi pariétal du support. Cette dimension décorative souligne autrement la manifestation d’un mouvement sur le visible. Mouvement des chevelures qui s’entremêlent suivant un rythme qui est celui de la sphère au moment où l’artiste imagine ce déploiement heureux, souvent teinté d’humour et de malice qui renvoit à la personnalité de l’artiste elle-même. La bichromie obtenue par des aplats d’oxydes de métaux donne un caractère presque lunaire à l’objet fini, situant chaque scène à l’interstice du réel, du présent, et de l’irréel, à la fois sensible et mémoriel.

Son univers est souvent perçu comme « méditerranéen », il probablement lié à la richesse du patrimoine arménien et à ses environnements naturels mais il s’enracine dans des cultures plus ancestrales, comme celle de l’antiquité grecque la plus reculée. Nina explique : « Avant de concevoir une œuvre, j’ai besoin de toucher la terre, de la sentir humide sous mes doigts, de respirer son odeur d’humus. Ce contact m’imprègne de notre mère-terre Gaïa et fait à chaque fois renaître mon inspiration. »

Vernissage je jeudi 6 juin de 18 h à 21 h.

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Située au cœur historique de Paris, Saint-Germain-des-Près, la galerie défend continuellement depuis 28 ans la création contemporaine sous toutes ses formes, en collaborant avec des artistes d’origines différentes, tous partageant l’amour et l’attachement pour la France, sa culture et son histoire.

Galerie de Buci

73 rue de Seine, 75006 Paris

Tél :  01 43 26 53 22

Horaires :  du mardi au samedi :  de 11h à 19h