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Présente

« Oscar Rabine ou la tentation de l’Occident »

du 16 mars au 14 avril 2018

A l’occasion du 90e anniversaire et le 40e anniversaire de l’arrivée en France d’Oscar Rabine, patriarche du courant non-conformiste “Lianozovo” . L’exposition présente une dizaine de peintures et une vingtaine d’oeuvres sur papier réalisées entre 1962 et 2017. Quelques oeuvres de Tatiana Lysak Polischuk, épouse de l’artiste, accompagneront cette exposition.
Nature morte de Tatiana Lysak Polischuk
Vernissage le jeudi 15 mars en présence de l’artiste, exposition du 16 mars au 14 avril 2018.
Né à Moscou le 2 janvier 1928, Oscar Yakovlevich Rabine s’initie au dessin dès 1940. En 1942, la rencontre de l’artiste avec le poète Yevgeny Kropivnitsky (1893-1979) sera décisive. Avec lui, il apprendra la peinture et le rejoindra deux ans plus tard à l’atelier de la maison des Pionniers à Moscou.
La même année, il suit les cours de l’Académie des arts de Riga, puis il s’inscrit à l’Institut des Beaux-Arts de Surikov à Moscou. S’ensuit une période difficile pour l’artiste, sans papiers d’identité, survivant grâce à un travail d’ouvrier non qualifié sur un chantier.
Après son mariage avec Valentina Kropivnitskaya, il s’installe dans une baraque à Lianozovo, condition de vie qui lui inspirera une série, et continue de travailler comme chef de chantier. En 1957, Rabine prend part à l’exposition des artistes soviétiques du 6e Festival mondial de la Jeunesse et des étudiants à Moscou où il reçoit la mention d’honneur. À partir de 1959, il ouvre aux visiteurs sa baraque-atelier dans laquelle il vit et en 1963 aux visiteurs étrangers.
En 1964, la Grosvenor Gallery de Londres lui consacre sa première exposition personnelle.
C’est la première fois, en pleine Guerre froide que son travail est montré en Occident. Le régime soviétique critique violemment son travail, le décrivant comme une « manoeuvre politique de propagande bourgeoise » et décriant sa participation à des expositions « non-officielles ».
En 1974, Rabine est l’instigateur de la première exposition de peinture indépendante en plein-air.
Les oeuvres seront détruites par les bulldozers (d’où l’appelation d’Exposition des Bulldozers ; l’artiste est arrêté pour « troubles à l’ordre public ».
En 1978, il quitte la Russie pour la France grâce à un visa touristique, il est déchu de sa nationalité russe, qu’il ne recouvrera qu’en 1990. Le célèbre collectionneur de l’avant-garde russe des années 1920, Georgi Dionisovich Kostaki, a dit un jour: “Vous, Oscar, écrivez avec des tripes.” En 1983, Rabin réalise une série de tableaux avec des personnages parisiens qu’il met en avant.
Paris Nature morte  Huile sur toile. 1984
En 1990, la Pérestroïka rétablit son droit à la citoyenneté et en 2006, l’ambassadeur russe de France lui restitue son passeport russe.
“Visa sur cimetière” huile sur toile 88X170
En 2007, il expose ses œuvres au musée Pouchkine. C’est en 1993, à l’occasion de sa première exposition « officielle » au Musée Russe de Saint-Pétersbourg que l’artiste pourra retourner en Russie.
En 2008, la Galerie Tretyakov organise une rétrospective de son oeuvre.
La Nativité à Barbès, 1986 huile sur toile 100 x 81 cm
En 2015, le plus grand musée d’art contemporain de Russie, le Musée d’art Erarta présente l’exposition « Oscar Rabine. On m’a donné Paris ».
Sexy Store et Sainte Vierge aux loups, 2014 huile sur toile,93,3 x 66 cm
En 2017, Oscar Rabine est présent dans l’importante exposition « Kollektsia ! Art contemporain en URSS et en Russie (1950-2000) » organisée par le Centre Pompidou.
LIBRAIRIE-GALERIE ARTBIBLIO

13, rue Bonaparte
75006 Paris – FRANCE
Tél. +33 (0)1 42 03 20 35

Horaires: du mardi au vendredi de 13 h 30 à 18 h 30, le samedi de 10 h 30 à 17 h 30, et le matin sur rendez-vous.

Métro: Saint-Germain-des-Prés (ligne 4)
Bus: lignes 39 et 95, arrêt Jacob