Sortie en salle le mercredi 7 mars 2018

du premier film de  Kantemir Balagov

 

” TESNOTA “

 

Avec Darya Zhovner, Veniamin Kac et Nazir Zhukov. Durée : 1h58.

Kantemir Balagov

 Kantemir Balagov   réalisateur du film Tesnota, il présente en 2017 au Festival de Cannes son premier long métrage dans la section “Un Certain Regard, lequel s’inspire d’un fait divers qui s’est déroulé en 1998 à Naltchik, capitale de la république autonome de Kabardino-Balkarie, dans le Caucase du Nord, où cohabitent  trois peuples : des Russes, des Kabardes et des Balkars.

Révélation cannoise: c’est ce premier long-métrage russe du jeune Kantemir Balagov, né en 1991 à Naltchik, ­capitale de la République caucasienne de Kabardino-Balkarie. Elève du prince de l’élégie Alexandre Sokourov, Balagov a retenu un fait divers qui s’est précisément déroulé dans sa ville natale en 1998 pour passer à l’action cinématographique. Il a bien fait, tout dans son film – où se télescopent la montée des antagonismes ethniques, la tragédie familiale et le polar – évoque le James Gray de Little Odessa.
L’écriture qu’il déploie, le rapport d’intimité bouleversant qu’il instaure avec ses personnages, Kantemir Balagov les a affinés auprès d’Alexandre Sokourov, dont il a suivi l’enseignement au sein de l’école de cinéma de l’université de Nalchik, que l’auteur de L’Arche russe a dirigée.

Daya Zhovner

Dans cette ville très pauvre, « aussi bien économiquement que culturellement », Sokourov cherchait « quelque chose de brut, loin du raffinement d’une certaine jeunesse russ». Il voulait transmettre son savoir-faire à « des gens ayant vécu des choses fortes, avec des personnalités fortes ». Parmi les étudiants, il y avait des Kabardes, comme lui, des Tchétchènes, des Balkars, des Russes… Sokourov voulait les conduire à trouver leur style propre et les incitait fortement, pour cela, à lire. « La grande littérature est une exploration de l’humain. Elle nous apprend…