Œuvres d’Ivan Artiomovitch KULEFF

du 9 au 17 juin

Expositions organisée par “Les Amis d’Ymca-Press”

expo I. Kup

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Ivan Artiomovitch Kuleff, né à Rostov-sur-le-Don en 1893 et mort à Montmorency
près de Paris en 1987, est l’un des peintres de l’émigration russe les moins connus de
nos jours. Élève de Valentin Serov et de Constantin Korovine à l’Académie impériale
des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, il émigre en 1918 à Constantinople puis en
Croatie et Macédoine, où il exerça son talent d’abord comme portraitiste et décorateur
au théâtre de Skopljé (alors serbe). Sa rencontre avec le métropolite Barnabé
(Rossitch), évêque de cette ville et futur Patriarche de Serbie (1930-37), fut alors providentielle
pour ce peintre né dans une famille sacerdotale et qui avait hésité entre
l’iconographie et la peinture profane. Il reçut en effet la mission de retrouver la plus
ancienne représentation existante de saint Sabbas, de la Macédoine à la Dalmatie,
recherche longue et difficile qui se transformera pour le peintre en une quête mystique,
le marquant pour toute sa vie.

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A la fin des années 1920 il rejoignit Paris, mais
fut confronté lors de son voyage à la disparition à la suite d’un accident ferroviaire
de tous ses tableaux enregistrés comme bagages. Et ce malheur se reproduisit lors
de la Seconde Guerre mondiale… Une exposition de ses oeuvres devait avoir lieu à
Bruxelles, il les y expédia, mais une bombe les détruisit en tombant sur le wagon qui les transportait. L’après‑guerre lui fut plus favorable. Plusieurs expositions eurent lieu
à Bruxelles, La Haye, en 1948 à Meudon où fut donnée une analyse élogieuse de son
oeuvre par G. Morel, à Florence en 1951 où il présenta notamment ses deux oeuvres
majeures : sa série d’illustrations à la tempera de la Divine Comédie de Dante — dans
sa maison, et celles du Livre de Job à l’encre de Chine. Il participait régulièrement à
tous les salons d’Art libre et des Indépendants.

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En 1955, la critique d’art Lidartseva
publia à Paris dans la revue russe « La Renaissance » une étude approfondie de la
peinture de Kuleff regrettant qu’il soit si injustement ignoré : « ses tonalités préférées
sont le gris et le vert argenté, mais l’on trouve aussi chez lui le bleu teinté de marron
ou associé à d’autres couleurs, et il utilise beaucoup la détrempe, peut-être sous l’influence
de la technique de l’icône… Porté vers la grande littérature mondiale, qu’il n’a
cessé d’illustrer, il admirait aussi Rouault et Chagall, ses contemporains en peinture
en France… Mais il est resté aussi fidèle à l’iconographie : six parmi ses icônes ont
été présentées en 1968 à l’exposition organisée par l’Association parisienne “l’Icône”
dont il était membre. Il a peint une fresque monumentale pour le monastère bénédictin
de Chevetogne et a travaillé avec le grand iconographe Grégoire Krug. »

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Le vernissage aura lieu le lundi 8 juin à partir de 18h.

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11, rue de Montagne-Ste-Geneviève, 75005 Paris.
(Métro : Maubert-Mutualité).
Notre téléphone : 01 43 54 74 46

LA LIBRAIRIE EST OUVERTE : du mardi au samedi – de 10 h à 18 h 30