Cinéma MK2 Quai de la Loire
présente
“TERRITOIRE DE LA LIBERTÉ”
Lundi 28 septembre 2015 à 20h.
Film d’Alexandre Kuznetsov 2014
Titre original: “Территория свободы“
Genre: documentaire
Pays de production: France / Russie
Durée : 67 minutes
Format d’image : 1,85:1
Visa : en cours
Supports disponibles : DCP, blu-ray
Version disponible : VOSTF
Scénario et réalisation : Alexander Kouznetsov
Image : Alexander Kouznetsov
Son : Nicolaï Bem
Montage : Agnès Bruckert
Montage son : Alexander Abaturov
Mixage : Dominique Ciekala et Frédéric Théry
Étalonnage : Paul Champard
Prix Documentaire sur grand écran au 34ème Festival International du Film d’Amiens 2014.
“Loin de la grisaille et de l’agitation de la ville existe un autre territoire.
Un territoire où se mêlent fête, escalade et nature sauvage.
Un territoire où se réfugier, s’aventurer, vivre ensemble.
Un territoire où l’on vit, où l’on respire ce qui en Russie n’a jamais existé : la liberté.“
Rencontre avec Alexandre Kouznetsov après la scéance et Rebecca Houzel.
Alexander Kouznetsov
Né en 1957 dans la région de Krasnoïarsk, Alexander Kouznetsov s’investit très tôt dans le club de photographie de la ville. Ses créations photographiques ont fait l’objet de publications dans de nombreux magazines et ont été exposées en Russie, en Norvège, en France, aux États-Unis, en Australie, au Royaume-Uni et en Allemagne. En 2010, il réalise son premier documentaire, Territoire de l’amour (Территориялюбви), présenté en France aux États généraux du film documentaire de Lussas, au Festival du cinéma russe à Honfleur et au Festival Artdocfest de Moscou (Russie). Poursuivant son exploration du territoire sibérien, il réalise en 2014 Territoire de la liberté (Территория свободы). Au travers de ce deuxième documentaire il nous propose de partager une autre de ses passions : la montagne. De fait, alpiniste confirmé et récompensé, il a participé à trois montées de l’Everest.
“Je vis à Krasnoïarsk, une ville longtemps fermée, c’est-à-dire inaccessible pour les étrangers en raison de son industrie militaire. Elle fut aussi à l’époque tsariste puis soviétique un lieu de déportation et d’exil. Il faut imaginer un lieu coupé du reste du monde, de longs hivers froids et rudes. Il faut imaginer une extrémité d’où l’on s’échappe difficilement. À quelques kilomètres de la ville, se trouve une réserve naturelle, les Stolbys, où se dressent des rochers d’escalade de formes semblables à des colonnes (stolbys en russe). Ces rochers m’ont toujours attiré. À l’université, avec des amis, nous avions construit une petite isba dans un endroit interdit de la réserve. Quelques années plus tard, j’ai intégré une autre isba, la Goloubka et voilà maintenant trente ans que j’en fait partie. Aux Stolbys, chaque isba est ainsi gérée par un groupe d’amis, avec ses règles, son identité. Pour moi, cette réserve est avant tout un espace de liberté mais aussi une culture singulière. Dès la fin du XIXe siècle, les compagnies de grimpeurs apparaissent et donnent naissance à un style populaire d’escalade, le stolbysme.
Ce mouvement porte en lui l’idée de la liberté. L’État russe a vite réagi : la première isba fut ainsi brûlée par les gendarmes en 1904. Sous le pouvoir soviétique, dans les années de répression, toutes les isbas — il y en avait plus de 40 — ont été détruites et beaucoup de stolbystes furent mis en prisons ou fusillés. Le stolbysme s’est développé pendant les périodes de démocratisation du pays. Il a été réprimé pendant les périodes réactionnaires. Aux Stolbys, on rencontre des personnes qui viennent se ressourcer dans la nature, chanter des chansons, jouer de la guitare, grimper aux rochers. Qu’est-ce qui peut inquiéter l’État chez ces gens ?” (Alexandre Kouznetsov )
MK2 Quai de Loire
7 quai de la loire 75019 Paris
Métro: Jaurès
Tarifs: 7,90€, adhérents DSGE: 6,50€