6ème Édition

Festival du Film Russe de Paris

” Quand les Russes nous étonnent “

Когда Русские нас удивлают

Du lundi 2 mars au lundi 9 mars 2020

Cinéma Le Balzac, Studio 28, Max linder, Christine 21

et Centre Cultuel et Сulturel Кusse (quai Branly)

La 6e édition du Festival du Film Russe de Paris : Ile-de-France aura lieu cette année dans 5 lieux parisiens : le Balzac, le Max Linder, le Studio 29, le Christine 21 et le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe. Elle se décentralisera également en région parisienne et en province.

« Quand les Russes nous étonnent » 

Thème retenu pour cette nouvelle édition, vous permettra de découvrir plus de 30 films d’hier et aujourd’hui, avec des avant-premières, des rencontres, des soirées festives…

“Quand les Russes nous étonnent”

             Les Russes nous étonnent… Dans étonner il y a le tonnerre, le roulement des tambours, le claquement des sabots de chevaux,  le fracas des bombes, les percussions de Stravinski, les balaIaïkas à l’unisson et le crépitement des talons des danseuses folkloriques…

 Les Russes nous ont étonnés tout au long de leur histoire et de leurs arts. Par leur fougue, leur ferveur et leur courage militaire. Par leur imagination, leur mysticisme et leur audace. Tous les ingrédients pour faire un cinéma inoubliable, noble héritier d’une grande littérature et d’une grande musique.

             Cette année encore, nous allons vous éblouir avec les œuvres décapante de ces diables de Russes qui ne cessent de nous étonner ! !

             Bon festival 2020 !    Macha Méril

Au programme :

Une compétition longs métrages, avec un jury présidé par Emmanuel Carrère

Une compétition courts métrages. Un panorama de films sur le thème « Quand les Russes nous étonnent »

  • Compétition longs métrages, jury présidé par Emmanuel Carrère

  • Panorama de films sur le thème « Quand les Russes nous étonnent »
  • L’univers Sokourov (en présence d’Alexandre Sokourov) : une sélection de films réalisés par lui-même ou ses élèves
  • Hommages à Serguei Bodrov et Alisa Freindlich
  • Carte blanche à Mosfilm : chefs-œuvre du cinéma russe en versions restaurées
  • Ciné-concert : Octobre, de Serguei Eisenstein
  • Soirée L’écologie et la Russie

Une soirée avec Macha Méril, à l’occasion de la sortie de son nouveau roman Vania, Vassia et la fille de Vassia.

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LES  GRANDS  RENDEZ-VOUS

Lundi 2 mars 20h

Cinéma Le Balzac

Ouverture du Festival Accueil pétillant avec Bouvet-Ladubay

Concert en première partie de séance
avec Vadim Sher et Dimitri Artemenko.


En présence de Larissa Sadilova, Christina Schneider et Sergueï Bodrov.

 

“Il était une fois dans l’Est” (Однажды в Трубчевске), de Larissa Sadilova

Russie . 2019 . Couleur . 1h20, production ChiM-film, Arsi film
Réalisation : Larissa Sadilova
Scénario : Larissa Sadilova
Image : Anatoli Petriga
Avec : Egor Barinov, Christina Schneider, Youri Kisselev,
Maria Semenova…

De nos jours, dans la ville de Troubtchevsk. Qui n’aurait pas envie de s’échapper d’un endroit au nom impossible ? D’oublier le passé douloureux de la Deuxième Guerre mondiale, de fuir les cancans et le train-train étriqué de la vie provinciale ? Egor (aux faux-air de Tarantino buté) a trouvé : il est routier au long cours et fait la navette avec Rostov. Et Anna, une Emma Bovary potelée férue de tricot,
choisit de s’aérer parfois à Moscou. Mais les passions sont là, prêtes à exploser”.

Pour ses débuts en 1998, Larissa Sadilova avait signé une fiction aux allures de documentaire. Distribué en France sous le titre grotesque de Happy Birthday !, le film racontait le quotidien d’une maternité. Sadilova montre ici la même empathie pour ses personnages qu’elle traite avec douceur et discrétion. Sans effets spectaculaires ni scènes tapageuses, cette chronique élégante sait garder ses distances. Une sobriété étonnante et rare dans le paysage sentimental russe.
Film sélectionné pour Un Certain Regard à Cannes 2019.

 

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Mardi 3 mars 18 h

Centre spirituel et culturel orthodoxe

de Russie

“Rencontre avec Sergueï Vladimirovitch Bodrov”.

Né en 1948 à Khabarovsk, Sergueï Bodrov commence sa carrière comme journaliste à la plume satirique acérée (il écrit dans Krokodil). Il entre ensuite au VGIK, l’école de cinéma de Moscou, pour devenir scénariste. Diplômé en 1974, c’est un professionnel reconnu, auteur d’une vingtaine de scénarios : entre autres, La Bien-aimée du mécanicien Gavri- lov (1981) de Piotr Todorovski ou Est-Ouest (1999) de Régis Warnier. Rapidement devenu aussi réalisateur, il signe pour lui-même des histoires originales. Aucun genre ne lui est étranger. La meilleure définition de son œuvre a été prononcée quand on lui a remis en 2016, au Festival Cinétaure de Sotchi, un prix spécial pour son apport au cinéma russe et mondial : «Un metteur en scène qui, de manière étonnante, a su concilier son individualité d’auteur, un talent de narrateur, le désir de toucher le grand public et l’absence de tout compromis dans chacun de ses films.» Depuis le début des années 1990, il vit aux USA et travaille comme acteur, scénariste ou réalisateur aux États- Unis, au Kazakhstan et en Russie.

En 1997, le Festival de La Rochelle l’a distingué par une rétrospective de huit films allant de 1984 à 1996.

Animée par Kiril Razlogov, docteur en sciences de l’art, critique du cinéma.
Inscription obligatoire sur:
ambrusbranly@mail.ru
Entrée gratuite.

 

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Mardi 3 mars 21 h

Studio 28

“Bolchoï”, de Valeri Todorovski.

Scénario : Anastassia Paltchikova et Ilya Tikine sur une idée de Valéri Todorovski
Image : Sergueï Mikhaltchouk
Musique : Anna Droubitch et Pavel Karmanov
Avec : Alissa Freindlich, Valentina Telitchkina, Alexandre Domoga- rov, Margarita Simonova, Anna Issaeva, Nicolas Le Riche…

Bolchoï,  ton univers impitoyable. Ne vous fiez pas à leurs silhouettes éthérées et à leurs tutus vaporeux : les ballerines sont des tueuses. Derrière la grâce et la beauté, un monde sombre s’agite. La concurrence est féroce pour arriver dans la lumière. Tant d’espoir et si peu d’élues. Travail acharné et sacrifices ne suffisent pas toujours. En coulisses, coups bas et remarques perfides sont de mise. Pas de pitié pour les faibles. Toute rivale potentielle devra être écartée.
Nous suivons ici le parcours des futures étoiles Youlia et Karina, de l’école du ballet jusqu’à la scène suprême. Trois périodes s’entremêlent : apprentissage, préparation du spectacle diplômant et la suite. Deux destins pour deux filles que tout oppose : province reculée, origine prolo et corps robuste pour l’une ; Moscou la grandе ville, famille aisée et grâce féline pour l’autre. Et en danseuse de légende devenue maître de ballet crainte et respecté, Alissa Freindlich arbitre ce pas-de-deux violent et réaliste. Et pour ceux que la gloire quitte, les doutes et les regrets.

 

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Mercredi 4 mars à 14 h

Cinéma Le Balzac

“La Salle n°6”, Палата N° 6,

de Karen Chakhnazarov (2009, 1h23) MOSFILM
scénario Alexandre Borodianski et Karen Chakhnazarov
image Alexandre Kouznetsov
musique Evguéni Kadimski
avec : Vladimir Iline, Alexeï Vertkov, Alexandre Pankratov- Tcherny, Anna Siniakina, Alexeï Jarkov, Albina Evtouchenskaïa…

À la nouvelle éponyme de Tchekhov (1892), le récit ajoute une touche contemporaine. Andreï Raguine, médecin-chef d’un hôpital psychiatrique, vit et travaille avec les gens dits « dérangé ». Il découvre en l’un de ses patients un original qui s’est bricolé sa propre philosophie. Au cours de leurs conversations à bâtons rompus, Raguine découvre dans les propos de l’autre une autre réalité et prend conscience de la perversité du monde. Petit à petit, il perd pied. Sombrer est si tentant ou bien est-ce se sau- ver ? Et qui peut déterminer où s’arrête la sagesse et où commence la folie ?
Le film mélange habilement la fiction littéraire et le style documentaire. Son réalisateur, l’éclectique Karen Chakhna- zarov, creuse une veine familière, lui qui a déjà été tenté par la marginalité (Le Garçon de courses, 1986) ou l’absurde fantastique (La Ville Zéro, 1988).

 

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Mercredi 4 mars 16 h

Cinéma Le Balzac

“Katia Ismaïlova”,  (Подмосковные вечера).

Russie . 1994 . Couleur . 1h28, production Studio Gorki
Réalisation Valéri Todorovski, scénario Stanislav Govoroukhine, Marina Cheptounova, Alla Krinitsyna, François Guérif, image : Sergueï Kozlov, musique : Léonide Dessiatkinov
Avec : Ingeborga Dapnukaite, Alissa Freindlich, Vladimir Machkov, Alexandre Feklistov, Youri Kouznetsov, Avangard Léontiev, Natalia Chtchoukina…

Une grande maison un peu décatie dans les environs de Moscou. Une écrivaine à poigne tyrannise et humilie sa bru, réduite à la fonction de secrétaire. Et dans ce huis-clos étouffant, l’irruption d’un homme bouscule les équilibres. La lionne Freindlich rugit, la souris Dapnukaite se rebiffe et Machkov, homme-trophée, croit maîtriser le jeu”. Katya Izmaylova, 30 ans, pour la première fois ayant appris la vraie passion, est prête à détruire tous ceux qui peuvent interférer avec son bonheur. Une dactylo timide se transforme en tueur.

Mépris, envie, pulsions et jalousie embrouillent les esprits. Un moment d’égarement, un corps encombrant, un manuscrit égaré, voilà les ingrédients d’un film noir réussi. Cette histoire s’inspire librement du récit de Nicolas Leskov « Lady Macbeth du district de Mtsensk » (1864) transposé de nos jours. Cette même trame a aussi inspiré, en 1932, Dimitri Chostakovitch pour son opéra, rebaptisé par la censure «Katerina Ismaïlova» et l’adaptation anglaise de William Oldroyd The Young Lady (2016).
Les amants maudits, on adore les voir se déchirer.

 

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Mercredi 4 mars à 18 h

Cinéma Le Balzac

“Le Territoire”, (Территория) d’Alexandre Sourine

(1978 1h38) MOSFILM

Scénario : Oleg Kouvaev,  image: Youri Nevski, musique : Edouard Artemev
Avec : Donatas Banionis, Vladimir Letenkov, Youri Cherstnev, Evgueni Guerassimov, Nina Zassoukhina, Mikhaïl Glouzski…

“1955. Une vaste zone du Grand Nord, appelée «le territoire», ne fournit que de l’étain. Mais Tchinkov est sûr qu’il y a aussi de l’or. Seul contre tous, ou presque, il s’obstine dans sa quête du gisement ultime. Des paysages grandioses et rugueux, des passions humaines, un souffle épique : c’est ça, le Territoire.
Le film adapte le livre culte d’Oleg Kouvaev, sans cesse réédité depuis 1975. Ce roman prolonge la tradition littéraire initiée au XIXe siècle par D. Mamine-Sibiriak et continuée par l’officier topographe V. Arsenev avec ses souvenirs sur Dersou Ouzala. S’il avait été russe, Jack London aurait aussi chanté les explorateurs intrépides des lointains sibériens. Ici il s’agit de géologues, des êtres libres et non- conformistes affrontant la nature hostile. Des aventuriers, en somme. Dans les années 60 et 70, c’était la profession la plus romantique. Rappelez-vous Vyssotski dans Brèves rencontres de Kira Mouratova. Et Donatas Banionis, le Chris Kelvin du Solaris de Tarkovski, apporte au héros principal sa rassurante solidité d’optimiste qui doute”.

 

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Mercredi 4 mars 19 h

Christine cinéma club

“Mère et Fils”,(Мать и сын), réalisateur A. Sokourov

production Zero Film, Severny Fond, Roskomkino et Lenfilm
Scénario : Youri Arabov
Image : Alexeï Fedorov
Musique : Otmar Nussio, Mikhaïl Glinka, Tomaso Albinoni, Guiseppe Verdi
Avec : Gudrun Geyer, Alexeï Ananichinov

Un fils aimant et sa mère qui agonise sur son lit de douleurs. Il la peigne, la nourrit, la couvre d’un manteau. Elle dépend de lui comme, tout petit, il a dépendu d’elle. La naissance et la mort se rejoignent et forment un anneau soudé par l’amour et la tendresse. Il la porte à bout de bras et c’est comme une Pietà inversée dans une dimension onirique. Les paysages brumeux et déformés, la bande- son bruissant du vent et du ressac, l’utilisation du matte painting créent un monde élégiaque unique“.
L’acteur jouant le médecin des Jours de l’éclipse est ici le fils. La mère est interprétée par une Allemande, doublée en russe.
Première partie d’une dilogie complétée en 2003 par Père et fils. À chaque fois, il s’agit d’un tête-à-tête entre un fils et un parent. Il devait y avoir aussi Deux frères et une sœur car Sokourov voulait explorer les relations familiales. D’une certaine manière, Alexandra (2007) appartient à ce même cycle.
Grâce à ce film, Sokourov est entré sur la scène internationale.

 

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Mercredi 4 mars 20 h 30

Cinéma Le Balzac

“Dans ce pays là”, (В той стране),  réalisation L. Bobrova,

Russie . 1997 . Couleur . 1h25
production Lenfilm et Narodny film

Scénario : Lidia Bobrova, d’après divers récits d’Efim Ekimov,

Image : Sergueï Astakhov
Musique : Guennadi Zabolokine
Avec : Dimitri Klopov, Vladimir Bortchaninov, Alexandre Stakheev, Anna Ovsiannikov, Andreï Dounaev, Youri Bobrov…

“Un petit village, à l’écart de tout. Les gens vivotent en essayant de survivre à la fin des kolkhozes et l’alcool fait des ravages. Le modeste vacher Nikolaï reçoit un bon de séjour pour une maison de repos. Il va enfin souffler un peu. C’est sans compter sur la jalousie des voisins et la crainte de sa femme qu’il ne parte en goguette”.

“Si vous voulez être étonnés, ne ratez pas ce film de Lidia Bobrova !
C’est un film si culotté, si grinçant qu’il a valu à la cinéaste les critiques et le boycottage d’un certain public russe. On lui disait qu’elle dénigrait la Russie, et exploitait la misère des villageois pour faire rire. Or je pense que la description de ce petit village est réaliste et bouleversante. L’archaïsme et l’immobilisme des campagnes russes, dès qu’on s’éloigne des grandes villes, nous ramènent dans la grande tradition de la Russie immuable et certainement désespérée. Mais l’honnêteté de Lidia Bobrova force le respect. Elle ne manque pas de tendresse pour ces personnages hauts en couleur, qu’elle dépeint avec humour et poésie. J’ai adoré ce film que j’ai choisi pour la soirée au Balzac au cours de laquelle je vous présenterai en avant-première mon nouveau roman « Vania, Vassia et la fille de Vassia » qui sort le 5 mars 2020 en librairie.

Un livre qui vous surprendra, ainsi que mes héros, des cosaques émigrés en France après la Révolution d’Octobre dont on sait peu de choses.
Décidément les Russes nous étonneront toujours…”( Macha Méril)

 

Soirée de fête avec Macha Méril à l’occasion de la parution de son roman «Vania, Vassia et la fille de Vassia» Dans ce pays-là, de Lidia Bobrova.

Macha Méril lors de cette soirée.

Signature, vodka, pirojki et balalaïka

avec Pétia Jacquet-Pritkoff  et André Chestopaloff à la guitare.

 

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Jeudi 5 mars 13 h 30 h

Cinéma Le Balzac

“La Liberté, c’est le Paradis”, (СЭР Свобода – это рай)

URSS . 1989 . Couleur . 1h30, production Mosfilm
Réalisation : Sergueï Bodrov
Scénario : Sergueï Bodrov
Image : Youri Skhirtladzé
Musique : Alexandre Raskatov
Avec : Volodia Kozyrev, Alexandre Boureev, Svetlana Gaïtan, Vitautas Tomcus, Sergueï Chkalikov, Kim Ho Nam…

“Le jeune Sacha se morfond dans une maison de redressement. Orphelin de mère, il rêve de rejoindre son père qui purge une peine de longue durée près d’Arkhangelsk. Il va donc fuguer. Depuis le Kazakhstan, long est le chemin qui l’attend. Long et périlleux. Mais c’est déjà un ado endurci. «Ne pas croire, ne pas craindre, ne pas demander », tel est son viatique. Mais cette cavale, est-ce vraiment la liberté ? On trimbale toujours son passé et sa solitude. La prison est parfois intérieure”.

Avec un récit sec et maîtrisé, le film évite tout sentimen- talisme. Bodrov tient à distance ses personnages, les enfants comme les adultes. L’humanité des deux côtés des barreaux est plutôt moche et le tableau terrible ici dressé pourrait en désespérer plus d’un. Le réalisateur, aussi scénariste, dépasse cependant le drame social grâce à quelques rayons de lumière dans ces ténèbres.

En 1991, les éditions Actes Sud ont publié le livre de S. Bodrov «Liberté=Paradis» qui raconte quasiment la même histoire.

 

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Jeudi 5 mars 15 h  30

Cinéma Le Balzac

“Le Taureau”, (Бык) Russie, 201,8 Couleur . 1 h4 0
production Producer Center VGIK – Début, Stella Studio

Réalisation : Boris Akopov
Scénario : Boris Akopov
Image : Gleb Filatov
Musique : Anton Bulle, Boris Akopov
Avec : Youri Borissov, Stassia Miloslavskaïa, Sergueï Dvornikov, Anfissa Kondrachova, Alexeï Filimonov, Egor Kenjametov, Roman Kolotoukhine…

“Années 90. L’URSS s’est effondrée, la Russie n’est plus que ruines et chaos. La société a perdu tous ses repères avec, en prime, une grave situation économique. Pour beaucoup, le présent est désespérant et les familles se délitent. Comme dans n’importe quelle banlieue à la dérive, la drogue et le racket fleurissent car c’est de l’argent facile. Devenu chef de gang, Anton Bykov dit Byk (le taureau) essaie de protéger sa mère et son jeune frère. Pour notre affranchi, chaque jour est une épreuve où l’amour a bien du mal à se faufiler. Et le problème de chacun est de déterminer à qui va sa loyauté”.
Boris Akopov est né en 1985. Diplômé en 2003 d’une École de danse, il commence une carrière au plus haut niveau ; il intègre des troupes prestigieuses et multiplie les tournées. Puis il se tourne vers le cinéma et termine le VGIK en 2017. Le Taureau est son premier film.

 

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Jeudi 5 mars 17 h  30

Cinéma Le Balzac

” Fidélité”,(Верность) de Niguina Saïfoullaeva

production Kinokompania Droug Drouga
Scénario : Lioubov Moulmenko
Image : Marc Zisselson
Musique : Andreï Dergatchev
Avec : Alexandre Pal, Evguenia Gromova, Alexeï Agranovitch, Pavel Vorojtsov, Marina Vassileva, Anna Kotova-Deriabina, Vassili Richter…

“La fidélité ? Un défi pour n’importe quel couple. Léna, gynéco-obstétricienne, et son mari Sérioja, acteur de théâtre, habitent en province et leur quotidien semble pai- sible et harmonieux. Mais un beau (!) jour, Léna soupçonne Sérioja de la tromper pour une femme plus fougueuse. Digne et magnanime, elle souffre en silence et cache sa jalousie. Et puis, bravache, elle décide de se lancer dans des aventures sans lendemain avec des amants de passage. Mais il n’est pas si facile de mener deux vies parallèles sans que l’une ne déborde sur l’autre”.
Née en 1985 au Tadjikistan, Niguina Saïfoullaeva fait des études d’histoire à Moscou et termine en 2010 les Cours Supérieurs de scénario et mise en scène. Elle a réalisé deux séries et quatre films. Son deuxième long métrage Comment je m’appelle (2014) fut sélectionné au festival de San Sebastian, section «Nouveaux réalisateurs», ce qui n’était pas arrivé depuis onze ans à un film russe.

 

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Jeudi 5 mars 19 h 

Cinéma Christine

“Une grande fille” (Дылда) réalisateur Kantémir Balakov

production Non Stop Production
Scénario : Kantémir Balagov, Alexandre Terekhov image Xénia Sereda

Musique : Evguéni Galpérine
Avec : Victoria Mirochnitchenko, Vassilissa Perelyguina, Constantin Balakirev, Andreï Bykov, Timofeï Glazkov, Igor Chirikov, Xénia Koutepova…

“En 1945, l’URSS émerge lentement de quatre années de guerre cauchemardesques. À Léningrad, Ilya, une espèce de grande perche, travaille dans un hôpital où on tente de «réparer» les gueules et les âmes cassées. Elle aussi a été blessée au combat. Son traumatisme s’exprime par des crises de tétanie. Son amie Macha rentre du front. Tant bien que mal, elles essaient de reprendre une vie normale. Mais quand on a vécu et subi des horreurs, est-ce possible ?”

Né en 1991 à Naltchik (capitale de la république de Kabardino-Balkarie dans le Caucase), Kantémir Balagov est depuis toujours un fou de cinéma. À 18 ans, il se lance dans la réalisation d’une web-série. Puis il écrit à Alexandre Sokourov qui, justement, a ouvert une école de cinéma auprès de l’Université de Nalt- chik, si loin de son cher Saint-Pétersbourg (ex-Léningrad). Il est admis directement en troisième année. Sans attendre, il fait des étincelles. Dès 2014, ses courts-métrages sont montrés au festival de Locarno. Ses deux premiers longs métrages sont sélectionnés à Cannes dans la section «Un certain regard» : en 2017, avec Tesnota, Une vie à l’étroit et en 2019 avec Une grande fille où il reçoit le prix de la mise en scène. En 2019, le festival avait montré le film d’un autre élève, Une jeunesse russe (2017) d’Alexandre Zolotoukhine.

 

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Jeudi 5 mars 21 h 

Cinéma Le Balzac

 

“Octobre, de Sergueï Eisenstein, 1927, 1 h 45 copie restaurée, MOSFILM

Scénario : Sergueï Eisenstein et Grigori Alexandrov, image : Edouard Tissé
Avec : Nikolaï Popov, Boris Livanov, Vassili Nikandrov, Edouard Tissé, soldats et marins, ouvriers…

À tout seigneur tout honneur. L’hommage au cinéma soviétique se doit de commencer par le Maestro du cinéma de propagande, celui qui lui a donné ses lettres de noblesse. D’ailleurs, la première du film eut lieu le 7 novembre 1927 au Bolchoï de Moscou devant l’aréopage bolchevique au complet. Mais l’adoubement officiel n’enlève rien à la force et à la beauté convulsive de ce chef-d’œuvre. Et comme le dira plus tard l’Américain Ford : « Entre la vérité et la légende, imprimez la légende ». Après avoir magnifié la révolution de 1905 dans Le Cuirassé Potemkine, Eisenstein s’attaque ici aux «10 jours qui ébranlèrent le monde ». De la chute du tsarisme en février à la prise du Palais d’Hiver en octobre, Eisenstein forge les images définitives de cette terrible année 1917. C’est désormais par ses yeux que nous voyons Petrograd, appréhendons Lénine et compagnie, comprenons les événements qui vont hanter le XX siècle.

Ciné-concert avec Pierre-Michel Sivadier (piano) et Jean-Yves Toucan (percussions).

Pierre-Michel Sivadier se situe dans un univers croisant la chanson, le jazz et les musiques improvisées. Son dernier album Si a paru en 2019. Ce compositeur publie également de la poésie et accompagne régulièrement des films muets. Il a notamment tra- vaillé avec Jane Birkin, Lambert Wilson, Christian Vander, James Ivory. Jean-Yves Roucan mène une carrière de musicien de jazz et de composi- teur-percussionniste avec, entre autres, son projet Lemon Far East. Son travail d’improvisateur et d’accompagnateur s’enrichit de son insatiable curiosité pour la musique orientale et le jazz. Les deux artistes envisagent l’accompagnement d’un film muet comme un spectacle vivant, unique et puissant. Il s’agit de faire dialoguer les musiciens d’aujourd’hui avec le créateur d’hier, pour projeter au sens propre le film dans notre époque.

 

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Vendredi 6 mars à 11 h

Cinéma Le Balzac

“Je m’balade dans Moscou”, (Я шагаю по Москве)

Réalisateur : Guéorgui Daniéla (1963, 1h20)

Scénario: Guennadi Chpalikov, image : Vadim Youssov, musique : Andreï Petrov,

Avec : Alexeï Loktev, Nikita Mikhalkov, Galina Polskikh, Evguéni Steblov, Vladimir Bassov, Roland Bykov…

“Unité de temps (un jour et une nuit), unité de lieu (la capitale), unité d’action (un provincial débarque). Alors quoi, un drame ? Pas du tout ! C’est une comédie primesau- tière, une déambulation enjouée dans une ville bouillon- nante au son d’une irrésistible ritournelle. Les aventures du héros – un ingénieur qui se pique d’écriture – sont un merveilleux prétexte pour présenter une galerie de per- sonnages attachants ou frivoles. Cette balade dans Moscou a parfois des allures de fantaisie italienne”.

Le scénariste Chpalikov propose ici une version solaire de son récit plus fouillé La Barrière d’Ilitch qui deviendra, après moult souffrances, J’ai vingt ans (1964) de Marlen Khoutsiev. De même, l’opérateur V. Youssov, associé au grave Tarkovski sur ses premières œuvres (dont Andreï Roublev), éclaire cette journée estivale. Sans parler du casting de rêve : Nikita Mikhalkov en grand dadais, Inna Tchourikova en godiche, Roland Bykov en petit nerveux, Steblov en fiancé susceptible…
Bref, le rayon de soleil de cet hommage au grand studio.

 

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Vendredi 6 mars à partir de 13 h 30

Cinéma Le Balzac

“L’homme amphibie” (Человек-амфибия),

Russie . 1961 . Couleur . 1h37, production Lenfilm

Réalisation Guennadi Kazanski et Vladimir Tchebotarev, scénario : Akiba Goldburt, Alexandre Xenofontov et Alexeï Kapler, image : Edouard Rozovski
musique : Andreï Petrov
Avec : Vladimir Korenev, Anastassia Vertinskaïa,
Mikhaïl Kozakov, Nikolaï Simonov, Vladlen Davydov,
Alexandre Smiranine…

“Dans un pays exotique ensoleillé, quelque part en Amérique du Sud, un diable marin affole les pêcheurs. Il s’agit d’un certain Ichtyandre, aussi à l’aise sur terre que sous l’eau. Créature fabuleuse de son père, un savant idéaliste et donc fou, il vit des aventures aquatiques et amoureuses en renversant l’histoire de la petite sirène puisque c’est lui qui sauve de la noyade sa belle en bikini affriolant.” Sombreros, méchant à la fine moustache et méduses bleutées sont évidemment de la partie. Si vous aimez le kitsch et la science-fiction d’autrefois, ce film est pour vous. Bien entendu, la critique de l’époque se gaussa de cette adaptation du roman du très populaire Alexandre Beliaev (1884-1942), le Jules Verne russe, mais le grand public adora et lui fit un triomphe : première place au box-office avec 65,5 millions de spectateurs en 1962. Et depuis les lointaines années 60, son succès ne s’est jamais démenti. Véritable madeleine (trempée dans l’onde salée), l’homme- poisson continue de séduire, toutes générations confon- dues. Le livre culte de 1927 est devenu un film culte, toujours aussi apprécié.

 

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Vendredi 6 mars à partir de 15 h 30

Cinéma Le Balzac

La grande poésie, (Большая поэзия)

Russie . 2019 . Couleur . 1h40
production Adress Film
Réalisation : Alexandre Lounguine
Scénario : Alexandre Lounguine, Sergueï Ossipian image Vsevolod Kaptour

Musique : Stanislav Smirnov
Avec : Alexandre Kouznetsov, Alexeï Filimonov, Fedor Lavrov, Evgueni Syty, Elena Makhova, Sebastian Bougaev, Alexandre Topouria…

Deux anciens copains d’armée, Victor et Léon vivent dans une petite ville, revenus de la guerre dans le Donbass, sont devenus convoyeurs de fonds. Célibataires et banlieusards, leur horizon est assez limité. Les combats de coq et la fréquentation du club poésie à la Maison de la Culture ne suffisent pas à donner du sens à leur existence. Comment alors enchanter la vie, injecter une dose de poésie dans ce monde de brutes ? Bon sang, mais c’est bien sûr : en faisant un braquage ! Le projet les emballe aussitôt. Mais rêver et passer à l’acte sont deux choses différentes”.
Dans la famille Lounguine, je demande le fils. Né en 1971, il a fait des études d’histoire et travaillé à la télévision. Depuis 2003, il a écrit ou coécrit une quinzaine de scé- narios pour des séries et des films dont celui de Leaving Afghanistan (2019) de son père Pavel Lounguine. En 2010, il réalise avec Sergueï Ossipian Un phénomène naturel. Le thriller De la grande poésie est son premier film en solo.

 

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Vendredi 6 mars à 17 h 30

Cinéma Le Balzac

“La mort nous va si bien”, (Смерть нам к лицу)

2019 . Couleur . 1h17, production MIGPictures
Réalisation : Boris Guts
Scénario : Boris Guts
Image : Daria Likhatcheva
Avec : Alexandra Bystrzycka, Daniil Pougaev, Ekaterina Volkova, Natalia Pavlenkova, Anna Glaoubé, Polina Aoug, Kirill Kovbas

Macha, jeune étudiante, apprend qu’il lui reste peu de temps à vivre. Résignée, elle se prépare à mou- rir : choisir un cercueil, acheter la robe ultime, retenir une concession au cimetière et faire ses adieux à ses proches. Mais son mari, un simple coursier, ne l’entend pas de cette oreille. En cachette, il essaie de trouver l’argent pour envoyer Macha se faire soigner à l’étranger. Il a quatre jours pour réunir quatre millions. Avec des parents indifférents et un meilleur ami crétin, ce n’est pas gagné. Quelles solutions a-t-il ? Emprunter (à qui ?), vendre (quoi ?), jouer dans un porno…”
Une mélo-comédie tonique, filmée sur portables.
Né en 1980, Boris Guts est un touche-à-tout : réalisa- teur, scénariste, producteur, monteur, peintre et vidéaste compulsif… En 2012, il termine les Cours Supérieurs de scénario et mise en scène. Il n’a tourné que trois films mais c’est le deuxième sur portable après Le Basson en 2018.

 

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Vendredi 6 mars à 19 h

Christine Cinéma Club

 “Francofonia, d’Alexandre Sokourov (2015, 1 h 30)

Scénario : Alexandre Sokourov, image : Bruno Delbonnel
Musique : Mourat Kabardokov
Avec : Louis-Do de Lencquesaing, Vincent Nemeth, Benjamin Utzerath, Johanna Korthals Altes, Léolo Victor-Pujebet…

“Deux temporalités s’entremêlent et s’affrontent. Dans la France occupée de 1940, le directeur du Louvre négocie avec l’Allemand chargé de récupérer les trésors du musée évacués en province. De nos jours, un narrateur invisible (Sokourov aux manettes) discute via internet avec le capitaine d’un bateau transportant des containers remplis d’œuvres d’art et aux prises avec une effroyable tempête. La culture est toujours menacée, par la barbarie humaine ou la nature déchaînée. Sokourov interpelle le spectateur. Comment protéger la culture ? Par la persuasion mais dans l’humiliation quand Paris, déclaré ville ouverte, s’offre sans combat. Ou par l’héroïsme : Léningrad assiégé pendant 900 jours a su, malgré un million de morts, sauver l’Ermitage. Dans L’Arche russe, un ouvrier interdit au Français Custine l’entrée d’une pièce remplie de cercueils. La réponse est dans l’homme”.

Pour son dernier opus en date, Sokourov propose la quin- tessence de son style : un montage complexe de documen- taires, de scènes jouées, de passages vidéos, de travail à la palette graphique et la non concordance d’images et de sons ou dialogues.

 

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Vendredi 6 mars à partir de 19 h 30

Cinéma Le Balzac

“Nuit”, Sergueï Bodrov en sa présence

et deux films :

“Le Prisonnier du Caucase”,Russie . 1996 . Couleur . 1h36
production Caravane, BG Production
Réalisation Sergueï Bodrov

Scénario : Arif Aliev, Sergueï Bodrov, Boris Hiller
Image : Pavel Lebechev
Musique : Léonide Dessiatnikov
Avec : Oleg Menchikov, Sergueï Bodrov fils, Soussana Merkhralieva, Djemal Sikharoulidzé, Alexandre Boureev, Valentina Fedotova, Alexeï Jarkov…

“Au cours d’une patrouille, deux Russes sont capturés pardesTchétchènes.Débuteunecaptivitépéniblependant que le chef du village négocie pour les échanger contre son fils, détenu par les Russes. Nos deux héros forment un tandem mal assorti, très bien rendu par les acteurs. Oleg Menchikov, acteur chevronné, est un sous-off de carrière tandis que le fils Bodrov, pour son premier grand rôle, joue avec naturel l’appelé maladroit.
Le film s’inspire d’un récit de Tolstoï (1872) qui traite un thème récurrent de la littérature russe, lancé en 1821 par Pouchkine et repris depuis par beaucoup d’autres. Dès 1911, le cinéma s’en empare. Russie et Caucase, une his- toire sans fin. Il faut dire que, au XIXe siècle, la conquête du Caucase dura plus de 50 ans. Alexandre Dumas, de passage en 1858, témoignera de la férocité de ce conflit. Après la parenthèse soviétique (qui permet une version souriante et parodique, La Prisonnière du Caucase de Léonide Gaïdaï en 1966), tout recommence. Au départ, les auteurs voulaient proposer une réflexion sur la guerre en général. D’ailleurs, les références musicales renvoient à des conflits antérieurs de la Russie. Mais commencé en temps de paix, le film a été rattrapé par la réalité”.

 

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Scéance à 22h

 “Mongol”, 2007 . 2h production Kinocompania STV, Andreevski flag, Kinofabrika, X-Filme Creative Pool, Netfex
Réalisation de Sergueï Bodrov

Scénario : Arif Alief, Sergueï Bodrov
Image : Sergueï Trofimov, Roger Storfers
Musique : Tuomas Kantelinen
Avec : Tadanobu Asano, Khulan Tchoulouhoun,
Batdorjiin Baassandjav, Alia, Amadou Mamadakov, He Tsi…

“Le fabuleux destin du légendaire Gengis Khan qui, vers 1197, unifia les tribus turques et mongoles pour les lancer à la conquête du monde. Jeune, il connaît d’abord souffrances et privations. Mais il prend sa revanche et se montre impitoyable en mettant la steppe à feu et à sang. «Il ne faut jamais humilier un enfant chétif, c’est peut- être le fils du tigre.» Mêlant aventures, action et amour, la fresque historique se déploie, bannières au vent et cavaliers prêts à en découdre”.
Cette superproduction flamboyante parle d’un temps reculé et d’un lieu lointain mais aussi du passé russe. Si l’empire fondé par Gengis Khan s’épanouit en Chine, la Horde d’Or, menée par son fils aîné, envahit la Russie au XIIIe siècle (rappelez-vous le début d’Alexandre Nevski) et la met en coupe réglée pendant des siècles avant d’entrer en déca- dence. Ce dont parle Urga de Nikita Mikhalkov. Mais les liens noués autrefois perdurent. Grattez le Russe et vous aurez l’Asiate : un ancêtre daghestanais pour Tarkovski, une grand-mère tatare pour la poétesse Akhmatova, kalmouke pour Lénine et bouriate pour Bodrov…

Entracte avec vodka et spécialités russes.

 

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Samedi 7 mars à 11 h

Max Linder

Courts métrages

Noir sur blanc, (Белым по чёрному)

Russie . 2019 . Couleur . 15 min production Studio Svobodnoe Kino réalisation Anton Mamykine

Sergueï travaille dans les mines et la suie ne lui fait pas peur. Dans son monde, la suie est symbole de l’intégrité morale et sociale. Rongé par la culpabilité depuis qu’il a trompé sa femme, Sergueï décide de tout lui avouer. Dès lors, la suie ne s’accroche plus à sa peau”.

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Maman, (Мама)

Russie . 2019 . Couleur . 12 min
production Extreme North, Moscow Film School réalisation Anastasia Borissova

Une jeune femme de la campagne tente de faire sa vie à Moscou avec son bébé. Pour joindre les deux bouts, elle court après l’argent et un travail, n’importe lequel”.

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Le Congé, (Отпуск)

Russie . 2019 . Couleur . 12 min production After Hours Films réalisation Anton Sazonov

“Artiom travaille aux abattoirs de Moscou mais son salaire ne suffit pas pour subvenir aux besoins de sa famille. Pour s’en sortir, il va saisir la seule opportunité que l’état russe peut lui offrir en ce moment”.

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Complex Subject, (Сложноподчиненное)
Russie . 2019 . Couleur . 26 min
production St. Petersburg State University of Film and Television
réalisation Olessia Yakovleva
“Un jeune professeur arrive dans une ville de province afin d’y enseigner. Son apparence et ses idées contrastent largement avec les habitudes locales. Toutefois, tout le monde semble l’apprécier. Peut-être même
plus qu’il ne le pense”.

1

Une erreur historique, (Одна историческая ошибка)
Russie . 2019 . Couleur . 7 min
production Droog Drooga Films
réalisation Mikhaïl Mestetski
“Tant de rumeurs circulent que nous ne sommes
pas à l’abri des anachronismes. Quand le passé envahit
le présent”.

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Il ne peut pas vivre sans l’espace, (Он не может жить без космоса)
Russie . 2019 . Couleur . 16 min . Animation
production Melnitsa Animation Studio
réalisation Constantin Bronzit
“Une mère, un fils et un rêve. Une histoire qui
évoque l’amour et le destin”.

1

La Recrue, (Рекрут)
Russie . 2019 . Couleur . 22 min
production Moscow School of the New Cinema
réalisation Igor Tsoï
Sous l’influence de la subculture criminelle qui sévit dans la province russe un adolescent s’éloigne de plus en plus de son foyer familial. Voulant faire comme
les autres, il devra faire preuve d’allégeance au code d’honneur criminel.”

 

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Samedi 7 mars 11 h

Cinéma Le Balzac

L’Homme qui a surpris tout le monde, (Человек, который удивил всех)

Russie-Estonie-France . 2018 . Couleur . 1h44
production Homeless Bob Production, Arizona Production, Pan-Atlantic Studio, Non Stop Production
Réalisation : Natacha Merkoulova et Alexeï Tchoupov
Scénario : Natacha Merkoulova et Alexeï Tchoupov
Image : Mart Taniel
Musique : Andreï Kourtchenko
Avec : Evgueni Tsyganov, Natalia Koudriachova, Youri Kouznetsov, Vassili Popov, Pavel Maïkov, Maxime Vitorgan…

“Le garde-forestier Egor, gardien de la taïga, père de famille exemplaire et une personne respectée dans son village. Lui et sa femme Natalia attendent un deuxième enfant. Soudain, Yegor apprend qu’il est condamné à court terme par un mal incurable. Il enchaîne alors les traitements et les remèdes. Prêt à tout pour rester vivant, il écoute même les légendes de la forêt. Comme par exemple, la bizarre histoire du canard que psalmodie la vieille chamane. Et si ça marchait ? Défier la mort, voire la berner, autorise tous les risques ; quitte à peiner sa famille, scandaliser ses voisins et choquer le village entier. Yegor décide de faire un pas désespéré – il essaie de changer complètement sa personnalité afin de tromper la mort imminente, comme l’a fait le légendaire drake Zhamba, le héros de l’ancienne épopée sibérienne. On peut dire qu’ici l’acteur Tsyganov sort de sa zone de confort”.
Le film nous plonge dans le monde des contes populaires où l’humour macabre et les paroles crues se parent parfois d’un voile poétique. Et où l’instinct de vie rafle la mise. Cette fable sur le lien séculaire entre l’homme, la nature et la mort propose néanmoins un regard contemporain sur des pratiques magiques.
De la terre au ciel, le chemin n’est pas si long : le tandem des auteurs a aussi écrit le scénario du blockbuster Saliout-7 (2017) de Klim Chipenko sur d’héroïques cosmonautes.

 

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Samedi 7 mars 13 h 30

Cinéma Le Balzac

“La Ballade du soldat”, (Бaллада о соддате) de Grigori Tchoukhraï (1959, 1h30)

Scénario : Valentin Ejov et Grigori Tchoukhraï,  image : Vladimir Nikolaev et Era Saveleva, musique : Milhaïl Ziv

Avec : Vladimir Ivachov, Jeanna Prokho-renko, Antonina Maximova, NikolaÏ Krioutchkov, Valentina Teleguina…

“En récompense de son exploit, un soldat obtient huit jours de permission pour embrasser sa mère. La route longue et compliquée, voire périlleuse, offre son lot de ren- contres contrastées avec les gens de l’arrière. Et peut-être l’ébauche d’un premier amour. Les deux acteurs principaux, deux débutants de 19 ans, apportent leur fraîcheur et leur gaucherie en contrepoint.
Un des films emblématiques du Dégel qui voulaient parler de la guerre autrement, loin des fresques pompeuses, à hauteur d’homme. Tchoukhraï fait partie de cette généra- tion dite « des lieutenants ». Il le dit ainsi : «J’ai été soldat. C’est comme soldat que j’ai parcouru le chemin de Stalingrad à Vienne”. Il a perdu des camarades et connu l’enfer des combats. Cette ballade lyrique prolonge sa réflexion sur l’homme et la violence, entamée avec Le Quarante-et- unième (1956) sur la Guerre civile et poursuivie avec Ciel pur (1961) sur le stalinisme”.

Du grand cinéma humaniste.

PS : Le film restituait la dureté de l’époque mais la censure en gomma certaines aspérités. Pour le détail des scènes coupées, cf. L’Avant-scène n°42 de novembre 1964.

 

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Samedi 7 mars 15 h 30

Cinéma Le Balzac

Le Français, (Француз)

Russie . 2019 . N&B . 2h08, production Marmot-Film
Réalisation : Andreï Smirnov
Scénario : Andreï Smirnov
Image : Youri Chaïgardanov
Avec : Antoine Rival, Evguenia Obraztsova, Alexandre Balouev, Evgueni Tkatchouk, Mikhaïl Efremov, Nina Drobycheva, Natalia Teniakova, Roman Madianov…

Le jazz n’est plus interdit mais pas encore autorisé. Tout le paradoxe du Dégel en URSS est exprimé là par le photographe Valéri, apprenti dissident. Le normalien Pierre Durand va en en faire la douloureuse expérience quand il vient à Moscou en 1957 pour un stage à l’Uni- versité. Partagé entre la réalité officielle et le monde des artistes underground, il découvre une société complexe où s’empilent les strates temporelles : tragique passé stalinien, présent tiraillé entre ouverture et répression, futur très incertain. il rencontre la ballerine du Théâtre du Bolchoï Kira Galkina et la photographe Valera Uspensky. Grâce à ces connaissances, Pierre est plongé dans la vie culturelle de Moscou, non seulement officielle, mais aussi souterraine. Pendant un an, Pierre a vécu à Moscou pendant toute sa vie, complètement différent de tout ce qu’il savait. Mais le stage et la connaissance des différents aspects de la vie du peuple soviétique ne sont pas le seul objectif de Pierre. Il cherche son père, un officier blanc Tatishchev, qui a été arrêté à la fin des années 30“.

Ce film est le portrait d’une époque pleine d’espérances et un vibrant hommage à cette courageuse génération de peintres, poètes et écrivains, pionniers intrépides de la liberté artistique et intellectuelle. Il salue aussi la poignée de slavisants français qui fit tant pour la diffusion de leurs œuvres.
On ne présente plus le vétéran Andreï Smirnov, auteur des immortels Gare de Biélorussie (1971) et Automne (1974). Mais c’est aussi un scénariste talentueux et un grand ac- teur : souvenez-vous d’Elena (2011) d’Andreï Zviaguintsev.

 

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Samedi 7 mars 16 h

Christine Cinéma Club

L’Univers  Sokourov

La voix solitaire de l’homme, (Одинокий голос человека)

URSS . 1978-1987 . Couleur-N&B . 1h17, production Lenfilm
Réalisation : Alexandre Sokourov
Scénario : Youri Arabov (librement inspiré de l’œuvre d’Andreï Platonov / 1899-1951)

Image : Sergueï Yourizditski
Musique : Krzysztof Penderecki, Otmar Nussio et Anatoli Bourdov

Avec : Andreï Gradov, Tatiana Goriatcheva, Vladimir Degtarev, Nikolaï Kotchegarov, Sergueï Choukaïlo, Vladimir Gladychev…

“Nikita, soldat de l’Armée rouge démobilisé après la fin de la Guerre Civile, retourne à la vie normale dans un pays en ruines. Il tombe amoureux de Liouba, étudiante en médecine. Le bonheur est là, à portée de main. Mais traumatisé par les horreurs vues, subies et accomplies, Nikita peine à redevenir un simple homme”.
Ce devait être son diplôme de fin d’études. Mais le résultat mit la direction du VGIK dans un tel état de rage qu’elle donna ordre de le détruire. Heureusement, l’opérateur réussit à subtiliser les bobines et à les cacher. Dix ans plus tard, la Pérestroïka l’exhuma et permit de comprendre que tout était déjà en place chez Sokourov pour faire entendre la voix singulière de cet homme : la complicité avec le scé- nariste Arabov et l’opérateur Yourizditski, une atmosphère mystérieuse, l’image en clair-obscur, la narration fragmen- taire… Et lui-même en voix off dans le rôle d’un pêcheur subissant une expérimentation, une absence très présente. Un procédé repris dans L’Arche russe et Francofonia.

 

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Samedi 7 mars 18 h 

Cinéma Le Balzac

Table-ronde

« Les mondes polaires et l’avenir de la planète »
animée par Jean Radvanyi,


avec Christian de Marliave et Mikaa Mered, en partenariat avec le Dialogue de Trianon Cocktail

 

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Samedi 7 mars 18 h

Christine Cinéma Club

L’Univers  Sokourov

“L’Arche russe”, (Russie-Allemagne . 2002 . Couleur . 1 h 39)
Production The Hermitage Bridge Studio, Egoli Tossell Film AG, Fora-Film
Réalisation Alexandre Sokourov
Scénario : Alexandre Sokourov, Boris Khamski, Anatoli Nikiforov, Svetlana Proskourina
Image : Tilman Bütner
Musique : Sergueï Evtouchenko
Avec : Sergueï Dreïden, Anna Alexakhina, Vladimir Baranov, David Guiorgobiani, Maria Kouznetsova, Youlian Makarov, Léonide Mozgovoï…

“Dans le Palais d’Hiver, transformé dès 1917 en musée de l’Ermitage, deux hommes dialoguent : le marquis de Custine, célèbre pour son livre-réquisitoire contre la Russie (1843), et un Russe contemporain invisible (voix off de Sokourov). Le Français est caustique et dédaigneux, l’autre un ardent patriote. Au hasard de leur déambulation dans l’espace et le temps, ils croisent les tsars et les intellectuels qui ont fait l’histoire et la culture de la Russie (Pierre le Grand, Nicolas II et sa famille, l’ambassadeur de Perse fort contrit par l’assassinat à Téhéran du diplomate et écrivain Alexandre Griboïedov en 1829, Catherine II, Pouchkine, etc.) ou de simples visiteurs. Trois siècles mouvementés se bousculent”.

Mais tel un Noé moderne, Sokourov embarque et sauve tout le monde. Quelque part, ce film est une réponse à Octobre d’Eisenstein qui faisait le tri dans le passé. C’est également un exploit technique puisqu’il s’agit d’un unique plan-séquence de 96 mn, avec une caméra numérique haute définition et enregistré directement sur un disque dur, tourné le 23 décembre 2001, après des mois de répétitions avec les 850 acteurs, plus de 1 000 figurants et même le chef d’orchestre du Mariinsky, Valery Gergiev.
Dans le rôle du petit marquis déplaisant, on retrouve Sergueï Dontsov-Dreïden qui, dans Délit de fuites (1988) de Y. Mamine, s’escrimait à sauver ses voisins.

 

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Samedi 7 mars 20 h

Christine Cinéma Club

L’Univers  Sokourov

“Moloch”, d’Alexandre Sokourov (1999, 1 h 48)

Scénario : Youri Arabov
Image : Alexeï Fedorov et Anatoli Rodianov
Musique : Wagner, Beethoven, Mahler
Avec : Elena Roufanova, Léonide Mozgovoï, Léonide Sokol (Irina Sokolova), Elena Spiridonova, Vladimir Bogdanov, Lev Elisseev, Anatoli Chverderski…

Prix du scénario au festival de Cannes (1999)

“Au printemps 1942, dans le fameux Nid d’aigle des Alpes bavaroises, la fidèle Eva Braun tue le temps en jouant les nymphes évaporées. Elle attend Hitler. Il arrive, flanqué de ses acolytes, Martin Bormann et les Goebbels. Tout ce petit monde s’affaire, s’épie, se jalouse et délire, persuadé de dominer le monde. Mais dans quelques mois, la bataille de Stalingrad commencera… Plus dure sera la chute”.

Moloch inaugure la série de films consacrés au pouvoir et à ses dérives, une tétralogie sur le crépuscule des faux dieux. Taurus (2001) ou Lénine en 23, transformé en légume suite à un AVC ; Le Soleil (2005) ou Hiro-Hito en 45, planqué dans son bunker impérial avant l’humiliante reddition au géné- ral MacArthur; Faust (2011) ou la tragédie de l’homme avide (ne manquent que Staline et Mao dans cette galerie de dictateurs). Pour souligner la réalité distordue, Goebbels est joué par une femme, future mère de Lénine dans Taurus où l’interprète d’Hitler incarne Lénine.
Tous les acteurs russes sont doublés en allemand.

 

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Samedi 7 mars à 21 h

Cinéma Le Balzac

L’Univers  Sokourov

 

Comment j’ai passé l’été,(Как я провел этим летом)

Russie . 2010 . Couleur . 2h04
production Société Koktebel, Rossia-1 et StartFilms

Réalisation : Alexeï Popogrebski
Scénario : AlexeÏ Popogrebski
Image : Pavel Kostomarov
Musique : Dimitri Katkhanov
Avec : Grigori Dobryguine, Sergueï Pouskepalis ; et les voix d’Igor Tchernevitch, Ilya Sobolev et Artem Tsoukanov.

Tu parles d’un été ! Sur cette île perdue de l’Océan Gla- cial Arctique, il fait à peine 5 degrés et le soleil de minuit tape sur le système. C’est beau mais c’est loin. Seul signe de vie, en dehors des ours et autres animaux locaux, une station météorologique gérée par l’expérimenté Sergueï et son stagiaire Pavel. Les vacations régulières à la radio sont l’unique lien avec le continent. L’été tire à sa fin et bientôt ils rentreront. Sergueï a hâte de retrouver sa femme et son fils, Pavel attend avec impatience le retour à la civilisation. Mais si tu veux faire rire Dieu, parle–lui de tes projets. Car pire que la confrontation avec la nature rude et sauvage, il y a l’affrontement impitoyable et absurde entre les hommes“.
Après le prometteur Koktebel (2003), tendre road movie entre un père paumé et son fils rêveur, Alexeï Popogrebski confirme ici son talent à montrer des rapports humains complexes.
Ours d’Argent à Berlin-2010 pour les deux acteurs et l’opérateur dont le travail remarquable à la caméra numérique rend toute l’âpreté du grand nord.

 

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Dimanche 8 mars 11 h

Cinéma Le Balzac

Le Miroir, (Зеркало) d’Andreï Tarkovski (1974, 1h48) MOSFILM

Scénario : Alexandre Micharine et Andreï Tarkovski, image : Guéorgui Rerberg, musique : Edouard Artemev
avec :  Margarita Terekhova, Anatoli Solonitsyne, Nikolaï Grinko, Alla Demidova, Oleg Yankovski, Larissa Tarkovskaïa, Youri Nazarov…

“Au mitan de sa vie, un intellectuel se pose des ques- tions sur son existence et son travail. On ne le voit pas mais c’est un double du réalisateur qui y a mis beaucoup de son enfance et de ses interrogations. Parole libérée et flot de souvenirs l’assaillent en un va-et-vient entre passé et présent. L’auteur convoque son propre père, le poète Arséni Tarkovski lisant ses vers, et sa mère quand il repro- duit la photo de l’attente (une femme fumant, assise sur une barrière) et lui fait jouer la grand-mère des enfants. Attention, la même actrice jouant la mère et l’épouse du héros, il faut être attentif pour distinguer les strates temporelles”.

Andreï T. médite aussi sur son identité russe et son pays. À l’autobiographie éclatée s’ajoute la grande histoire. La lecture de la lettre que Pouchkine écrivit en 1829 au philosophe Pierre Tchaadaev (original en français) vaut manifeste personnel : la Russie a une mission sacrée, être le rempart de l’Occident chrétien contre le péril jaune. C’est donc le miroir intime de l’homme et du penseur que nous tend Tarkovski.

 

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Dimanche 8 mars 11 h

Cinéma Le Balzac

Le Retour, (Возвращение)

Russie . 2003 . Couleur . 1h45
production REN TV
Réalisation : Andreï Zviaguintsev
Scénario : Vladimir Moïsseenko, Alexandre Novototski

Image : Mikhaïl Kritchman

Musique : Andreï Dergatchev
Avec : Constantin Lavronenko, Ivan Dobronravov, Vladimir Garine, Natalia Vdovina, Galina Popova…

Deux frères adolescents, l’aîné Andreï et le cadet Ivan, ont grandi sans père. Un beau jour, le voilà qui débarque sans crier gare. Pour faire plus ample connaissance et essayer de tisser des liens, le père décide d’emmener ses fils pour un grand week-end d’intégration. Au programme, partie de pêche et camping dans la nature. Les deux garçons réagissent différemment. Autant Andreï accepte cet inconnu bourru et taciturne, autant Ivan le rejette violem- ment. Le voyage tourne à l’empoignade. Car au fond, qui est cet homme ? Et pourquoi est-il revenu ?
Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Grâce à ce premier long métrage, Zviaguintsev remporte d’emblée le Lion d’Or à Venise en 2003. Il inaugure une carrière exi- geante avec 5 films en 18 ans, rien que des œuvres personnelles le plus souvent primées ici ou ailleurs. Et en 2007, Le Bannissement permettra à Constantin Lavronenko, le père du Retour, de décrocher le prix d’interprétation masculine à Cannes. Un exploit unique à ce jour pour un Russe.

 

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Dimanche 8 mars à 14 h

Christine Cinéma Club

Courts-métrages des élèves de Sokourov (sous-titrés en anglais):

“Pâques”, d’Igor Olchanski.

Saint-Pétersbourg. 2013 . 30’ . Couleur  En russe avec sous-

titres anglais . Réalisateur : Igor Olchanski

“Au sortir de la Révolution et de la Guerre civile, dans une campagne russe ensauvagée, un garçon de ferme orphelin essaie de survivre”.

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“Antigone”, d’Oleg Khamokov

Naltchik, 2015, 26’ . N&B . En langue kabarde avec sous-titres

anglais . Réalisateur : Oleg Khamokov (diplôme)

“L’histoire bien connue d’Antigone, la fille d’Œdipe, à qui le roi de Thèbes Créon interdit d’enterrer son frère Polynice ou l’éternel conflit entre le devoir et la loi”.

1

“Une faute légère”, de Malika Moussaeva

Naltchik 2015, 22’ . Couleur . En langue tchétchène avec

sous-titres anglais . Réalisateur :Malika Moussaeva (diplôme)

“Après son divorce, une femme retourne au village dans sa famille mais elle peine à retrouver ses marques”.

1

“Une famille heureuse”, de Tina Mastafova

Naltchik 2015, 22’ . Couleur . En langue kabarde avec sous-

titres anglais . Réalisateur Tina Mastafova (diplôme)

“Une famille au grand complet se réunit pour fêter le patriarche. C’est la meilleure occasion pour vider son sac”.

 

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Dimanche 8 mars 16 h

Cinéma Le Balzac

La Croisière tigrée, (Полосатый рейс)

URSS . 1961 . Couleur . 1h23
production Lenfilm
Réalisation : Vladimir Fétine
Scénario : Alexeï Kapler et Victor Konetski image Dimitri Meskhiev

Musique : Véniamine Besner
Avec : Ivan Dmitriev, Margarita Nazarova,
Alexeï Gribov, Evgueni Léonov, Alexandre Beniaminov, Alexeï Smirnov…

“Une cargaison dangereuse de tigres et de lions a été chargée sur un navire soviétique, et un barman a été escorté … Pendant le voyage, un petit singe, présenté au capitaine, ouvre les cages. Les prédateurs sont libérés, toute l’équipe court d’horreur. Et seule la nièce du capitaine peut sauver la situation en apprivoisant les animaux sauvages …. Chouleïkine, un simple cuisinier russe coincé à l’étran- ger, veut absolument rentrer au pays. Seule solution : se faire passer pour un dresseur expérimenté sur un cargo qui transporte comme fret dix tigres et deux lions, destination Odessa. Il se garde bien de dire à l’équipage qu’il ne connaît rien aux animaux. Ce qui d’ailleurs l’inquiète vaguement. Ses appréhensions vont se réaliser au centuple à cause d’un singulier passager clandestin farceur qui ouvre les cages. Aussitôt panique à bord, de la poupe à la proue, du pont supérieur à la cale, de la cambuse à la cabine du capitaine. Tout le monde galope dans les coursives. Qui sera dévoré tout cru ? C’est sûr, le voyage n’a plus rien d’une croisière tranquille”.

Et ça n’amuse personne. Sauf les spectateurs.
Dans le rôle de Marianna, la timide cantinière, l’extraordinaire dompteuse Nazarova (vedette du cirque de Moscou pour qui le rôle avait été spécialement conçu) transforme les fauves en gros chats dociles. Et l’inénarrable Léonov joue avec son génie habituel le cuisinier imprudent. Une comédie excentrique et burlesque particulièrement enlevée.

 

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Dimanche 8 mars à 16 h

Christine Cinéma Club

“Alexandra, d’Alexandre Sokourov (2007, 1 h 30)

Scénario : Alexandre Sokourov, image : Alexandre Bourov musique Alfred Schnittke

Avec : Galina Vichnevskaïa, Vassili Chvetsov, Raïssa Guitchaeva, Evgueni Tkatchouk, Andreï Bogdanov, Roustam Chakhguireev, Alexeï Neïmychev…

“Une grand-mère vient rendre visite à son petit-fils, officier dans un camp retranché en pleine Tchétchénie. Elle se familiarise avec le quotidien des soldats, leur environ- nement austère, la menace sourde qui plane toujours dans un pays occupé, le temps suspendu avant l’affrontement inéluctable. Rapidement, elle s’aventure hors du périmètre sécurisé et fait un tour au village voisin où elle brave les regards méfiants des gens du coin. Elle s’efforce de nouer des liens amicaux, par exemple avec Malika, une ancienne enseignante devenue marchande au bazar, ou avec des enfants que la guerre a traumatisés. Mais est-ce que la bonne volonté suffit ?”

Par petites touches, Sokourov réussit à rendre palpable la tension d’une zone de conflit armé mais aussi l’affection d’une grand-mère et de son petit-fils et, peut-être, le vain appel à la raison et à la simple humanité.

 

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Dimanche 8 mars 18 h

Cinéma le Balzac

L’Italien, (Итальянец)

Russie . 2005 . Couleur . 1h37
production Lenfilm
Réalisation : Andreï Kravtchouk
Scénario : Andreï Romanov
Image : Alexandre Bourov
Musique : Alexandre Knaifel
Avec : Nikolaï Spiridonov, Maria Kouznetsova, Nikolaï Réoutov, Youri Itskov, Denis Moïsseenko, Andreï Elizarov, Alexandre Sirotkine…

Le petit Vania, six ans à peine, vient de décrocher le gros lot. En effet, un couple italien veut l’adopter. Aussitôt l’orphelinat, avec une pointe d’envie, le surnomme l’Italien. Bonheur inespéré, promesse d’une vie de cocagne. Mais rien n’est simple en Russie. À ce lendemain qui chante, le gamin renonce et se lance dans une aventure périlleuse : retrouver sa mère qui l’a abandonné. Le voilà qui prend la route, sans craindre les difficultés ni les possibles déceptions”.  Préparez vos mouchoirs”.
Grâce à Alexeï Guerman, Andreï Kravtchouk abandonne les mathématiques appliquées et bifurque vers le cinéma. Il se forme auprès du grand documentariste et réalisateur Semion Aranovitch (1934-1996). D’ailleurs, L’Italien est dans la veine dramatique de son maître. Mais pour avoir aussi travaillé sur des séries très populaires, A. Kravtchouk passe aux blockbusters en 2008 avec L’Amiral et en 2016 avec Le Viking qui narre la conversion au forceps de la Russie au christianisme à la fin du Xe siècle. Un retour aux origines, en somme.

 

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Dimanche 8 mars à 16 h

Christine Cinéma Club

L’Univers  Sokourov

“Faust”, d’Alexandre Sokourov (2011, 2 h 14)

Scénario: Youri Arabov, Alexandre Sokourov (d’après la pièce de Goethe / 1808), image : Bruno Delbonnel
Musique : Andreï Sigle
Avec : Johannes Zeiler, Anton Adassinski, Isolda Dychauk,
Hanna Schygulla, Antje Lewald, Florian Brückner, Georg Friedrich, Vincent Nemeth…

Lion d’or à la 68e Mostra de Venise (2011)

“Il y a bien longtemps, dans une ville allemande gemütlich, vivait un homme en proie à une inquiétude existentielle, herr Doktor Faust. Secondé par son dévoué disciple, il éviscère les cadavres à la recherche de l’âme. Or il a besoin d’argent pour continuer. Hélas, il n’essuie que des rebuffades. Seul le répugnant usurier accepte de l’aider. Tout savant qu’il est, Faust n’a pas reconnu le diable et il conclut avec lui un pacte fatal. La rencontre avec la jolie Marguerite précipite les événements. Cupidité et luxure vont, bien sûr, causer la perte de l’orgueilleux. Bienvenue en enfer”.

Tout ce qui rapproche l’homme de l’animal est ici convoqué, des plus bas instincts aux plus fortes pulsions. Références littéraires et picturales abondent pour figurer le vil et le visqueux, homoncules et créatures diaboliques s’agitent. À Venise, le président du jury Darren Aranofsky déclara : «Certains films vous font pleurer, d’autres vous font rire et d’autres encore vous changent pour toujours après les avoir vus. Faust fait partie de ceux-là“.

 

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Dimanche 8 mars 20 h

Cinéma le Balzac

Délit de fuites, (Фонтан)

URSS . 1988 . Couleur . 1h44, production Lenfilm
Réalisation : Youri Mamine
Scénario : Vladimir Vardunas
Image : Anatoli Lapchov
Musique : Alexeï Zalivalov
Avec : Assankoul Kouttoubaev, Sergueï Dontsov, Jeanna Kerimtaeva,
Victor Mikhaïlov, Alexeï Zalivalov, Nina Oussatova…

Dans une banlieue maussade à la périphérie de Leningrad, un banal immeuble grisâtre. L’arrivée d’un vieil Ouzbek, ennemi du gaspillage, chamboule la vie des locataires qui jusque-là vaquaient à leurs petites affaires. Chaque étage
a son lot d’originaux : un horticulteur en appartement, les fans d’un obscur écrivaillon décédé, un musicien perché, quelques poivrots, des ménagères débordées, beaucoup de citoyens indifférents… Et un Don Quichotte.
Moderne Pot-bouille soviétique, le lieu et ses habitants sont une métaphore du pays et de son système. La Maison Russie se déglingue à tous les niveaux, de la cave au grenier. Tableau véridique et savoureux d’un quotidien délabré, cette comédie grinçante et bouffonne est conçue comme une pièce musicale en sept mouvements, de l’andante allègre au grandioso final. Elle dresse à chaud le
constat d’une société à la veille de son implosion. Tournée en pleine Pérestroïka, la satire de Youri Mamine offre une vision prémonitoire. Mais on le sait, un artiste est aussi un visionnaire”.

Le film a été tourné dans le genre d’une blague, la “malgré la journée” qui n’est pas encore dépassée. L’action se déroule dans une maison ordinaire de Saint-Pétersbourg, qui a besoin de réparations pendant longtemps. Sur l’exemple des dysfonctionnements de cette maison et du désir aussi sincère que vain des locataires de les éliminer, les auteurs créent une illustration tragicomique de la douloureuse «ruine dans nos têtes» douloureusement familière à nous tous.

 

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Lundi 9 mars 13 h 30

Cinéma le Balzac

“Je m’balade dans Moscou”, Я ШАГАЮ ПО МОСКВЕ

de Guéorgui Daniéla (1963, 1h20)   MOSFILM

(Voir vendredi 6 mars scéance de 11h)

 

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Lundi 9 mars à 15 h 10

Cinéma Le Balzac

“La Salle n°6”, (Палата N° 6),

de Karen Chakhnazarov (2009, 1h23) MOSFILM

(Voir mercredi 6 mars scéance de 14h)

 

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Lundi 9 mars à 17 h

Cinéma Le Balzac

La Ballade du Soldat, (Баллада о солдате), de Grigori Tchoukhraï (1959, 1h30)

(Voir samedi 7 scéance de 13 h 30)

 

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Lundi 9 mars à 18 h 50

Cinéma Le Balzac

“Le Miroir”, d’Andreï Tarkovski (1974, 1h48)  MOSFILM

(Voir dimanche 8 mars scéance de 11h)

 

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Lundi 9 mars  18 h

Max Linder

Remise des prix des compétitions courts et longs métrages

 

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Lundi 9 mars 19 h

Max linder

“Les Jours de l’éclipse”, (Дни затменияь)

Réalisateur : Alexandre Sokourov (1988, 2 h 13)

URSS . 1988 . Couleur . 2h13, production Lenfilm et Troïtski Most
Scénario : Youri Arabov, Piotr Kadotchnikov, Arkadi Strougatsli et
Boris Strougatski (d’après leur roman « Un milliard d’années
avant la fin du monde » / 1977)
Image : Sergueï Yourizditski
Musique : Youri Khanon
Avec : Alexeï Ananichkov, Vladimir Zamanski, Irina Sokolova,
Eskander Oumarov, Victor Belovolski, Sérioja Krylov…

“Un jeune pédiatre, en poste dans un bled d’Asie Centrale, tente vaille que vaille de soigner les enfants malades et de s’adonner à l’écriture. Un géologue et un ingénieur militaire dérangent parfois sa solitude. Il vit et travaille dans un milieu désolé, fait de collines pelées, de masures en argile, de sentiers poussiéreux et de gens vaguement hostiles, sans parler du voisinage d’aliénés. La modernité,
en se heurtant aux traditions ancestrales, brouille les rapports entre humains et peut même engendrer des hallucinations. Le héros est en fait confronté à l’interrogation suprême, le sens de la vie”.

Sokourov a tourné ce film à Krasnovodsk, un port sur la Caspienne, et dans les environs. Une ville du Turkménistan qu’il connaît bien pour y avoir vécu dans sa jeunesse.
D’ailleurs, le recours à des non-professionnels ancre localement l’action. L’image passe du sépia à l’ocre puis à des tons mordorés, et la bande-son est un personnage à part entière. Elle mêle de manière savante bribes de radio,
musique symphonique, conversations dans de multiples langues, bruits insolites…

 

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Lundi 9 mars à 21 h

Cinéma Le Balzac

L’Homme qui a surpris tout le monde, (Человек, который удивил всех)

(Voir samedi 7 mars scéance de 11h)

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Lundi 9 mars  minuit

Max Linder

 

Soirée de Clôture

 

 

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HORAIRES

 

Billets aux caisses des cinémas.

 

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