EXPO

“L’ART BRUT EN RUSSIE”

Prolongation jusqu’au 25 juin

Galerie Polysémie, 13002, Marseille

 

A partir du mercredi 3 juin, nouveaux horaires

Du Mercredi au Samedi de 14h30 à 18h30
et sur RDV
 

Mesures à respecter :
              – Nombre limité de visiteurs à 2 personnes
              – Port d’un masque
              – Respect de la distance de sécurité

 

Pijova, Vassili Romanenkov, Yura Zeleny

Natalia Kuznetsova, Kospirovitch, Makarov, Leonov,

Lobanov, Kornilova, Medvedeva, Sarafanov…

 

La Galerie Polysémie est une galerie privée, dédiée à l’art

contemporain,  elle présente des artistes actuels et confirmés,

Polysémie favorise l’émergence de jeunes artistes ayant une forte

personnalité avec un fort positionnement international.

La Galerie Polysémie s’intéresse également aux artistes

autodidactes appartenant au monde magique de l’art brut et

plus largement de l’art singulier.

 

Yura Zeleny – 75eme anniversaire de la victoire

Yura Zeleny né le 14 février 1850,  malgré ses 69 ans passé en majeure partie, en fauteuil roulant à cause d’une maladie congénitale paralysante. Yura est un personnage souriant et charismatique. Devenu orphelin très jeune il fut placé à l’orphelinat Pavlovsk pour déficients moteurs. En 2009 on l’envoya à Zelenogorsk ou il vit et travaille encore. Il a peint toute sa vie, malgré ses déficiences, accumulant un nombre incroyable de dessins, retrouvés froissés, déchirés, cachés dans un vieux sac. Il a appris seul à lire et à écrire, étudia par lui même la littérature, y incluant le cinéma. Grâce à ses recherches sur la spiritualité, il est un personnage subtil, ayant de l’humour et un goût esthétique prononcé.

Son travail a un certain magnétisme interpelant les spectateurs, grâce  aux combinaisons mêlant naïveté , douceur, et la caricature du genre humain. On y trouve des événements historiques, religieux et des portraits de personnages soviétiques. On voit dans ses œuvres l’ironie et une réflexion sur l’existentialité. L’artiste a sa propre technique  qui est déterminée non pas, par son handicap, mais par son âme étonnante, rayonnante de lumière et de chaleur.

Les peintures de Yuri sont la quintessence d’une envie créative de vivre malgré les obstacles environnants. Il vit dans un monde où peindre est sa chance de rester avec un esprit clair et de se sentir comme une vraie personne.

Expositions personnelles à St Petersbourg en 2015  et à Moscou en 2017, et de nombreuses expositions de groupe de 2014 à nos jours, en Russie et en France au salon Art Fair en 2019 .

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Singuliers, naïfs, symbolistes, handicapés… la Russie ne cherche pas à enfermer ces artistes dans les multiples catégories chères à nos compatriotes. Ce sont des artistes comme les autres, tout simplement non académiques, généralement autodidactes, souvent nommés «primitivistes».

L’art brut et outsider est d’une richesse extraordinaire en Russie, malheureusement méconnu en France car jamais montré à l’exception de quelques artistes.

 

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Vassili Romanenko (1953-2013), crayon encre et stylo bille sur papier collé sur isorel.

 

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Natalia Kuznetsova

Natalia Kuznetzova née à Moscou, vit et travaille aujourd’hui en Israël.

Les œuvres exposées apportent un éclairage original sur l’œuvre de Natalia Kuznetzova. Elles sont réparties en 2 séries distinctes.

1 – les « Little Gulliver » petits personnages singuliers, réalisés sur de grands papiers, peints à l’acrylique. La réunion de tous ces petits personnages crée comme une étrange symphonie dont le thème serait un géant en miniature. Pour qui veut se livrer au jeu de l’interprétation, c’est autour de l’absurde et du paradoxe terminologique et pictural que se trouve le secret de l’artiste.

Au premier regard, il semble que tous ces travaux soient identiques, impression renforcée par leur format. Pourtant, à bien y regarder, les différences apparaissent vite. Ici un observateur avec sa canne, là, un homme béatement heureux avec sa poupée, puis un dur, surveillant des traditions avec son chien, enfin un enquêteur-éventreur inspectant le cadavre d’un coq à la loupe.

Humeurs changeantes, vie intérieure, profondeurs de l’Ame, émotions dramatiques, sont autant de messages envoyés par l’artiste et les preuves de son affection pour les « Little Gulliver ». La recherche d’un au-delà de l’innocence dans sa peinture, voilà le secret que Natalia nous propose de redécouvrir.

2 –  L’on découvre un autre aspect du talent de l’artiste avec des travaux plus divers. Deux triptyques, « Adam et Eve » et « Sans titre » dans lesquels philosophie, allégorie, et tension psychologique tendent vers la parabole. L’observateur remarquera la maitrise de l’artiste pour interpréter la réalité qui devient alors la matière de l’art. Cela est particulièrement vrai dans le travail « La Traite »

Expositions personnelles (sélection) : Galerie Polysemie, Marseille, Comparison, Artist House, Jérusalem, Israël .

 

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Medvedeva – Sans titre

 

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Alexander Pavlovitch Lobanov (1924-2003)

Né en 1924 à Mologa, au bord d’un affluent de la Volga, Aleksander Lobanov serait, à l’âge de 6 ans, devenu sourd et muet, à la suite d’une méningite Ayant suivi sa famille à Yaroslav, il travaille dans un premier temps dans une usine, puis à 23 ans, après le décès de son père, est interné dans un établissement psychiatrique, en raison de son attitude agressive. En 1947 il sera transféré dans un autre hôpital à Affonino, où il demeurera jusqu’à la fin de sa vie.

A trente ans, il commence à dessiner, au dos d’affiches de propagande soviétique. Suite à sa rencontre avec un employé de l’hôpital, chasseur pendant ses heures de loisir, il se découvre une passion pour les armes à feu qui deviennent le sujet essentiel de son œuvre. Dans ses dessins, il trace un cadre, délimitant l’espace dans lequel, il installe scènes de chasse ou portraits , généralement autoportrait ou bien celui de Lénine ou Staline. Quelque soit le sujet, les armes à feu sont omniprésentes.

Aleksander Lobanov a également réalisé un nombre important de photographies étonnantes où il se représente entouré de décors en papier qu’il a réalisé lui-même.

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Pijova, Maison de retraite.

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Vladimir Sarfonov, Taureau 1997

Vladimir Sarfonov est né en 1947, en Allemagne de l’est, dans la ville de Brandebourg, près de Berlin. Il est autodidacte, il a travaille comme dessinateur pour le journal «Znanie-silo» ( La Connaissance est  le Pouvoir) de 1967-2004,. Il a coopéré à d’autres journaux : Science et technologie, Jeune technicien et le quotidien le Marché de la littérature.

 V.Sarafonov, La licorne

Entre 1980 et 1997 ses œuvre sont  exposée à Moscou à la Grunzinskaya Street. Dans les bureau du journal «La Connaissance est le pouvoir», à la galerie A3 et la galerie Nikar. En 1997, Vladimir avec le photographe d’Art Viktor Brel sous le titre «Frère d’armes» exposèrent à la maison des Artistes. de Moscou. Ses œuvres ont été exposés en Géorgie et aux USA. Elles sont dans des collections privées en Russie, Allemagne, Italie, Pologne, France ainsi que dans la Galerie La Palette Moscovite et celle de la Galerie Nikor; Il est décédé brutalement à l’âge de 56 ans.

 

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Les artistes d’art brut, les Outsiders, appartiennent à cette catégorie d’artistes qui s’affranchissent des règles de l’académisme et des milieux culturels en créant des œuvres qui dépassent l’entendement du grand public. Ces artistes marginaux, nous procurent une pluralité de compositions tantôt inquiétantes, naïves, ou encore fascinantes. La richesse de l’art brut en Russie s’explique par les multiples répressions subies par les populations et notamment les acteurs de la scène artistique. Les conditions de vie deviennent précaires suite à la disparition du régime socialiste à la tête du pays. C’est alors que nous pouvons voir émerger des thèmes récurrents dans les œuvres d’art brut russes comme la politique, la religion, les paysages ruraux synonymes d’un attachement particulier à l’identité de la Russie, mais aussi un rapport particulier aux traditions et à la culture. L’art brut en Russie s’émancipe à contre-courant de la pensée qui émerge en France en Suisse et en Allemagne dans les années 1940 lorsque Jean Dubuffet commence à s’intéresser aux œuvres marginales. Nous considérons alors l’art brut Russe comme une catégorie à part, qui s’apprécie pour sa sincérité et le témoin sociétal, politique et culturel qu’elle représente du paysage Russe de la seconde moitié du XXe siècle à nos jours. 

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La galerie Polysémie propose la découverte d’une importante sélection d’œuvres dont la variété et la qualité apportent un regard nouveau sur un art authentique trop longtemps méprisé par le petit monde de l’art officiel.

Galerie Polysémie

12 rue de la Cathédrale, 13002 Marseille

Horaires : du mercredi  au samedi : 14h30 à 18h30 et sur RDV
Tél+33 (0)4 91 19 80 52 / 06 07 27 25 58

Courriel : contact@polysemie.com

www.polysemie.com