Du samedi 26 novembre au mercredi 14 décembre 2016

Centre culturel et spirituel Orthodoxe russe, du quai Branly

15192686_681672072002465_4961211104583147464_n

Des icônes parmi les chefs-d’œuvre du père Grégoire (Kroug) et de Léonide Ouspensky

Sont exposée au Centre culturel et spirituel Orthodoxe russe, du quai Branly, entrée 2 avenue Rapp

Les peintres d’icône, souvent appelés iconographes, car ce terme provient du grec ancien ikon : image, et graphein : écrire.

Le Père Grégoire Krug, dans la vie Gueorguiï Ivanovitch Krug, est né le 23 décembre 1906/ 5 janvier 1907 en Russie à St Petersbourg dans une famille d’un industriel d’origine suédoise. Sa mère était orthodoxe (née à Mourom, nom de jeune fille Souzdalsteva) mais son père était protestant et le jeune garçon est élevé dans la foi luthérienne.

Entre 1916-1917 il fait ses études au lycée K.Mai de St Petersbourg. En 1921 la famille déménage en Estonie. Le garçon étudie l’art graphique auprès du professeur G.G.Rheindorf (de 1926 à 1928) et reçu parmi les meilleurs à l’école des Arts appliqués de Tallinn. Deux de ses eaux-fortes peintes pour l’exposition de fin d’études sont alors acquises par le musée de la ville de Tartu. Il poursuit les études de peinture dans la classe du professeur Rink à l’école privée d’Arts graphiques « Pallas ». Gueorguiï étudie parallèlement la musique classique ayant hérité de sa mère une oreille parfaite (la presse souligne à l’époque son interprétation de J.S. Bach).

Père Grug
Il est attiré par la vie spirituelle et intègre l’Association des Etudiants Chrétiens Russes en Estonie. A 19 ans sous l’influence de ses rencontres avec l’archiprêtre Lev Liperovsky du monastère de la Dormition de la Mère de Dieu de Pétchory de Pskov, il se convertit à l’orthodoxie (1926). En 1931 il part à Paris pour perfectionner ces techniques artistiques auprès de N.D.Milioti avec un groupe d’étudiants de l’Académie Russe de Peinture qui avait dû fermer à ce moment là à cause de problèmes financiers. C’est alors qu’il fait la connaissance avec Léonide Ouspensky, iconographe et théologien russe, dont il gardera en amitié jusqu’à la fin de sa vie.

capture-decran-2016-11-22-a-19-13-22

Il peint de paysages des environs de Paris, de dessins de vieilles églises, d’un cycle d’aquarelles pour illustrer «Le Nez» de N.Gogol, de panneaux décoratifs (peints avec Goncharova ).En 1935 avec l’aide d’Ouspensky, il participe à la 1ère étape de la peinture des fresques de l’église des Trois Saints Heriarques à Paris. A la fin des années 30 il peint avec Ouspensky la chapelle de la Protection de la Vierge dans une ferme russe à Grosrouvre. Cette chapelle a disparu, son iconostase et ses peintures murales sont connues grâce aux photos d’archive de Léonide A. Ouspensky.En 1948 suivant les conseils du recteur de la paroisse de Vanves et de son père spirituel, le père Serge (Chevitch), il prend l’habit et le nom de Grégoire (en l’honneur de l’iconographe Saint Grégoire de la Laure de Kiev). Après la prise d’habit il s’installe à l’ermitage du St Esprit au Mesnil St Denis.

capture-decran-2016-11-22-a-19-17-27

L’œuvre la plus importante de sa vie sont les fresques de l’église du Saint Esprit de Le Mesnil Saint Denis qui ont connus énormément de retouches et d’améliorations à partir du début des années 50 jusqu’à 1968.

serge-chevitch-biographie-2-leonide-ouspensky

Léonide Ouspensky

Léonide Ouspensky est né le 8 août  1902 à Golaya Snova (aujourd’hui Golosnovka) dans la partie Nord du gouvernement de Voronèje, à soixante-dix kilomètres de la ville de Zadonsk, en Russie. On lui donna le nom d’un saint commémoré en Russie le jour de sa naissance.

Membre d’une famille de propriétaires terriens, Léonide Ouspensky s’était engagé dans les rangs de l’Armée Rouge. Fait prisonnier par les Blancs, il échappe de peu à la mort. Il travaille un temps comme ouvrier en Bulgarie, puis s’installe en France en 1926. Il est venu s’établir à Paris en 1929 à la suite de la révolution russe.

leonide_au_travail_640x470

Léonide Alexandrovitch Ouspensky, au travail, dans son petit appartement atelier du 36, rue Bréguet, dans le XIème arrondissement à Paris.

Il résida à Paris où il fut artiste-peintre à Montparnasse; il s’y fit connaître comme un peintre de talent avant de redécouvrir l’icône (par Georges Ivanovitch Krug, le futur moine Grégoire ( Krug)) et de lui consacrer toute sa vie.

capture-decran-2016-11-22-a-19-37-43

Pendant quarante ans, Léonide Ouspensky enseigna l’art de l’icône à des élèves venus du monde entier. Il a laissé de nombreuses icônes dispersées dans des collections privées et des fresques, notamment celles de l’église russe des Trois Hiérarques de la rue Pétel (Paris) et de l’église de la paroisse “Notre Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève” (Paris). Son épouse Lydia (décédée à Paris en octobre 2006 à l’âge de 99 ans) fut sa fidèle collaboratrice pour ses publications. Il est mort dans la nuit du 11 au 12 décembre 1987.

 Centre culturel et spirituel Orthodoxe russe du quai Branly

entrée: 2 avenue Rapp 75007 Paris

Métro : Alma Marceau,  RER Pont de l’Alma
Ouvert: de 10h à 17h tous les jours sauf lundi.

capture-decran-2016-11-22-a-19-50-03