Exposition rétrospective

du peintre

YOULA  CHAPOVAL (1919 – 1951)

 

Jusqu’au 31 octobre 2020

Galeries:

Alain Le Gaillard, Laurentin et Le Minotaure

 

 

3 galeries de la Rive Gauche s’associent pour rendre hommage à Youla Chapoval.

Galeries Alain Le Gaillard, Antoine Laurentin et Le Minotaure. Dans ce contexte de crise sans précédent, cette collaboration participe à l’effort de relance et de valorisation des galeries. Permettant de donner une ampleur et un écho plus importants à l’exposition de l’œuvre de Youla Chapoval, un artiste encore trop peu connu du public.

 

 

CHAPOVAL Julius (Yula, Jules) est né à Kiev le 3 novembre 1919, il est mort à Paris 16 décembre 1951.

Issu d’une riche famille juive de joaillier, malgré la période difficile – premières années de la révolution russe, il aura une petite enfance choyée. En 1924, ses parents partent en Allemagne, puis viennent à Paris, pays rêvé pour beaucoup de russes de cette époque qui voient en la France le pays de la liberté et de la douceur de vivre.

 A Paris il fait ses études à Janson de Sailly et Claude Bernard. En 1939, il entre à la faculté de médecine de la Sorbonne,

En 1940, il est mobilisé dans l’armée française. Peu de temps après la capitulation de la France, il abandonne la médecine  et reprend sa vie au milieu d’artistes, de poète et d’amateurs d’art. Il fait la connaissance de Maurice SACHS et de Jean COCTEAU et se consacrer à la peinture, en suivant des cours de peinture à l’Académie de la Grande Chaumière.

En juillet 1942, au début des arrestations massives de juifs, il s’enfuit de Paris vers la zone franche de Marseille (sa mère et sa sœur Manya, restées à Paris, sont déportées en Pologne, où elles meurent). A Marseille, il entre à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts. Là, il rencontre l’historien d’art et critique R. Van Gindertael, dont les conseils ont une forte influence sur lui. En 1943, il s’installe à Toulouse, où il rencontre Jeanne Dépujol, qui devient en 1946 son épouse.

De retour à Paris en 1944, il s’installe au 46 avenue Montaigne, rencontre Picasso et J. Cocteau, commence à travailler fructueusement et à vendre ses tableaux. En mars 1946, il fait la connaissance du marchand Henri BENEZIT qui lui achète une vingtaine de toiles et envisage pour lui une exposition l’année suivante. Il souhaite une exposition à la Galerie de France et fait venir chez le peintre un Grand collectionneur, Henri DUTILLEUL, qui contribuent à sa promotion pour préparer l’exposition. En mai 1947, il obtient le 2ème prix de la Jeune Peinture « Prix CARREFOUR » pour l’une de ses toiles intitulée « La petite salière » et tient sa première exposition personnelle à la galerie Jeanne Bucher.

 

 

La petite salière, signée et datée en bas à droite,

titrée au dos,huile sur toile 81 x 100 cm,

Heureux lauréat, il en est néanmoins déçu, considérant que le premier prix attribué à GUIGNEBERT,  aurait du lui revenir.

La Galerie Jeanne BUCHER en octobre 1947 s’intéresse à son travail et les rapports avec le petit fils de Madame BUCHER sont excellents et vont permettre l’organisation d’une exposition du 7 au 28 novembre 1947.

 

 

Sous l’impulsion de PICASSO, il réalise une série de lithographies chez MOURLOT, 1948 voit ses premières compositions abstraites, rythmées par de longues diagonales ; il participe à une exposition de groupe à la Galerie Jeanne BUCHER  et du 22 Octobre au 22 Novembre à la Galerie Denise RENÉ qui présente les « Tendances de l’Art Abstrait ». Il est entouré de professionnels ou d’amateurs qui son devenus des amis comme Pierre et Huguette BERES et les époux GRUERE etc…

 

 

Il obtient en 1949 le prix KANDINSKY conjointement avec Marie RAYMOND à la galerie Denise RENÉ. L’État lui achète une œuvre intitulée  “La Houille”. Il participe en Octobre à l’exposition de groupe “Les Mains Éblouies”  à la Galerie MAEGHT.

 

Sans titre (Ovale jaune et gris au cordage) – 1950 –

huile sur toile et cordage – 41 x 32 cm

 

Il expose au Salon de Mai et au Salon des REALITES NOUVELLES obtienan des critiques élogieuses.

 

 

Musicien cubiste

 

C’est au Salon de Mai en 1951 qu’il est remarqué par le collectionneur Liégeois, (né en Ukraine en 1903) Fernand GRAINDORGE qui lui achète une œuvre « portant le n° 36 » qu’il lèguera au Musée de Liège à sa mort et qui s’y trouve encore aujourd’hui. En 1951, il revient à la peinture figurative, il réalise trois grandes peintures murales pour l’École Langevin de Suresnes près de Paris.

 

La Vie scolaire – 1951 – huile sur papier marouflé sur toile

signée et datée en bas à droite(effacé) – 200 x 400 cm, Lycée Langevin 

 

À la fin de ce travail, il s’est suicidé, dont les raisons sont restées floues.

En juin 1951, il quitte l’Avenue Montaigne pour s’installer au 35 avenue Junot.

 

 

Malgré une reconnaissance incontestée de son œuvre,  Youla Chapoval  ne parvient pas à trouver sérénité et « bonheur ». Le 19 décembre 1951, sa sœur et ses amis Worms, inquiets de son silence, font ouvrir son domicile. Il est retrouvé mort, allongé dans son lit, un livre à la main : “Il paraissait endormi et calme”. il s’est suicidé, dont les raisons sont restées floues dans la nuit du 16 au 17 décembre âgé de 32 ans.

 

 

  Personnage cubique assis – 35,2 x 33 cm –

lithographie, imprimerie Mourlot 

Il nous laisse environ 800 œuvres. Ses expositions commémoratives ont eu lieu au Salon d’Automne (1952), à la galerie Henri Benezit (1957), à la galerie La Bussola à Turin (gouache, 1958), à la galerie Bergamini à Milan (1959), au salon des nouvelles réalités (1959), au musée d’art moderne de la ville de Paris (1964) ) et au Centre d’art contemporain de Villeneuve d’Asq (Villeneuve-d’Asq, dép. Nord, 1991). En 2008, une cinquantaine de ses toiles sont exposées à la Biennale des Antiquaires à la Galerie Laurentin à Paris.

A cette occasion un catalogue a été édité

 

 

TEXTES : Roger Grenier, James Lord, Jennine Worms, Léa Boudon.
123 PAGES
PRIX : 20 EUROS

 

7

 

Galerie LAURENTIN, 23 Quai Voltaire, 75007 Paris

Tél : 01 42 97 43 42

Horaires : du mardi au vendredi de  10  h 30 -13 h et 14 h-18 h 30

samedi 14h – 18h

 

8

 

 

Galerie ALAIN LE GAILLARD, 19 rue Mazarine 75006 Paris

Tél : 01 43 26 25 35

Horaires : tous les jours, sauf WE de 14 h à 19 h 30

 

8

 

 

Galerie Le MINOTAURE, 2 rue des Beaux Arts, 75006 Paris

Tél : 01 43 54 62 93

Horaires :  du mardi au samedi de 11 h à 13 h et de  14 h À 19 h