Soirée Hommage à

Michel Aucouturier, Véronique Lossky

et Jacqueline de Proyart

 

Lundi 15 avril 2019 à 18h30

 

Centre culturel A. Soljénitsyne et la Librairie

Les Éditeurs Réunis, Paris

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Michel Aucouturier (1933‑2017)‪

Né en 1933 à Prague, fils du slavisant, journaliste et traducteur, Gustave Aucouturier (1902‑1985), tchèque par sa mère Marie Alferi. Normalien, agrégé de russe, il a enseigné à l’université de Genève (1960‑1970) et plus de trente ans à Paris Sorbonne (Paris 4) où il a dirigé l’UFR d’études slaves de 1988 à 1995. Il a également été professeur à l’ENS (Ulm).  Il fut président de l’Institut d’études slaves de 1997 à 2002. C’était un membre actif du comité de rédaction des Cahiers du Monde russe et de la Revue des Études slaves.

Michel Aucouturier était spécialiste de l’œuvre de Boris Pasternak. Un des quatre traducteurs français de la première édition du Docteur Jivago en 1958, il a été le maître d’œuvre de l’édition de Pasternak, parue dans la bibliothèque de la Pléiade en 1990 et a consacré au poète de nombreuses études, dont Pasternak, un poète dans son temps, paru en 2015. Plus généralement, Michel Aucouturier connaissait à merveille la poésie russe moderne et contemporaine; autre de ses sujets de prédilection était Léon Tolstoï .

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Véronique Lossky (1931-2018)

Née à Paris en 1931, dans une famille russe Youdine-Belsky de la première émigration, le grand-père était prêtre orthodoxe. Professeur émérite à l’Université de Paris IV-Sorbonne, littéraire.

Formée en russe et slavistique, dans sa famille puis au lycée russe de Paris, à la Sorbonne et à Oxford (Angleterre). Mariée au père Nicolas Lossky, mère de famille, 4 enfants, dont André Lossky, professeur de théologie.

Elle est agrégée de russe, docteur en lettres, spécialisée dans les études sur la poésie russe moderne et l’émigration russe en France, auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles : sur Marina Tsvetaeva , Anna Akhmatova,la poésie russe l’émigration russe en France, la vie orthodoxe dans la diaspora, la place de la femme dans l’église orthodoxe, la famille etc.

Organisatrice de colloques universitaires. Participation à des ouvrages collectifs dont un en cours (Dictionnaire biographique de l’émigration russe en France de 1920 à 2000, vol. 1 paru en 2008), traductions diverses romanesques (de l’anglais) ou littéraires (en russe et en français), auteur d’ouvrages publiés en Russie en Europe, en Angleterre, aux Etats unis, activités littéraires et paroissiales diverses.

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Jacqueline de Proyart (1927-2019)

Jacqueline de Proyart de Baillescourt , née Jacqueline Aymé de La Chevrelière,  en juin 1951, elle  termine ses études en études slaves au Radclife College. Elle était une érudite slave française qui enseignait à Poitiers et à Bordeaux. Elle était notamment connue pour ses travaux sur Pasternak et Tchekhov.

En outre, elle a joué un rôle central dans la vie de Boris Pasternak, Trotski verra en lui un suspect dès 1922 et la critique officielle ne cessera de le persécuter jusqu’à sa mort. Mais il refusera toujours l’exil. En ce sens, l’affaire Pasternak a servi de répétition générale (ratée) à l’affaire Soljénitsyne, exilé de force et déchu de sa nationalité. Avec le “Docteur Jivago” livre qui a joué un rôle fondamental dans l’ébranlement du système soviétique. Pasternak a été le premier à vouloir faire comprendre à ses compatriotes que le communisme n’était pas éternel et à suggérer par le truchement de l’art qu’il y avait une manière d’agir et de penser autrement. C’est le premier roman soviétique à être non marxiste, non communiste, et dont les conclusions sont des conclusions chrétiennes, inspirées par l’Évangile. Écrit par un survivant du temps des purges, il est interdit en U.R.S.S., mais introduit clandestinement, il bouleverse tous ses lecteurs. Son impact fut immense.

Pasternak avait demandé à Gallimard de «faire confiance à Mme Jacqueline de Proyart en tant que mon représentante pour toutes les questions commerciales concernant les questions littéraires, juridiques et financières».

 

 

Jacqueline a abondamment correspondu avec Pasternak, elle était l’un des traducteurs du docteur Zhivago en français; elle a écrit la préface d’un des volumes de l’édition de 1961 du Michigan de Pasternak’s Works, elle était la représentante de Pasternak dans l’Ouest en 1959 et en 1960, elle a préparé l’édition révisée du texte russe du Docteur Jivago publiée par le Michigan en 1967 et elle a publié de nombreux ouvrages sur lui.

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De nombreux témoignages: Francis Conte (professeur de civilisation russe à l’université de Paris IV-Sorbonne),  Hélène Henry (agrégée de russe. Enseignant-chercheur honoraire à l’Université Paris-Sorbonne, traductrice littéraire, critique littéraire.) et Georges Nivat (Professeur honoraire de l’ Universite de Genève, un des traducteurs d’Alexandre Soljenitsine,  il a dirigé la collection Slavica consacrée à la littérature russe et la littérature d’Europe orientale à l’Âge d’Homme. Il est directeur de l’extension genevoise de l’Université Lomonossov à Moscou.

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Présentation du livre  “Les grands poèmes” de Marina Tsvetaïeva traduit per Véronique Lossky

et de la “Correspondance de Marina Tsvetaïeva et de Boris Pasternak (1922-1936)

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