Feré Champenoise

Samedi 28 juin à 17 heures, s’est déroulée deux  cérémonies d’inauguration
d’un obélisque commandé par la Fédération de Russie en souvenir des soldats russes
qui ont pris part aux combats de la bataille de Fère-Champenoise et à Reims, le 25 mars 1814.

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Arrivée à Féré-Champenoise du ministre de la Culture de la fédération de Russie,
 Monsieur V. Medinski.

En présense du ministre de la Culture de la Fédération de Russie monsieur Vladimir Rostislavovitch Medinski, (Мединский Владимир Ростиславович), de S.E. l’ambassadeur de la Fédération de Russie monsieur Alexandre Orlov,  monsieur le maire Bruno Legrand de Féré et des représentants officiels de Féré-Champenoise  et de la région.

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Le monument, imposant, est installé à l’entrée Est de Fère-Champenoise.
C’est une colonne de granit de plusieurs mètres de haut, surmontée d’un symbole de bronze.
C’est la Fédération de Russie qui a pris en charge la totalité du coût de la réalisation du monument.
La commune de Fère a financé le terrassement et le socle.

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L’installation de cet obélisque survient alors que Fère-Champenoise a renoué des liens avec son homonyme russe Fershampenuaz. Trois Fertons ont fait le voyage dans ce village de Russie en 2013 et un projet de charte d’amitié a été établi par la mairie de Fère quelques mois après ce voyage.

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L’inauguration de cet obélisque a été précédée par l’installation d’un panneau explicatif et d’une plaque en l’honneur des soldats qui ont combattu à Fère-Champenoise en mars 2014.
Jusqu’à cette année marquant le bicentenaire, la bataille de Fère-Champenoise, une défaite française, n’avait pas de stèle ou de monument commémoratif.
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L’inauguration du samedi 28 juin a regrouper plusieurs personnalités de haut rang la présence de Vladimir Medinski, ministre de la culture de la Fédération de Russie, de l’ambassadeur de la Fédération de Russie Alexandre Orlov, d’Alexandre Troubetzkoï, président exécutif de l’association Dialogue Franco-Russe, étaient également présents aux côtés du maire de Fère Bruno Legrand, le sculpteur qui a réalisé l’obélisque ainsi que l’architecte qui l’a conçu.

Le même jour un obélisque similaire ont été installé à Reims dans les jardins de l’ancienne abbaye de Saint-Remi.

En présence de Arnaud Robinet député-maire de Reims, Catherine Vautrin, présidente de Reims Métropole, Pierre Dartout, préfet, Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, et Alexandre Taratynov, sculpteur du monument.

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« Votre présence honore Reims et ses habitants, lançait Arnaud Robinet maire de Reims, au ministre russe et à sa délégation. Depuis 200 ans, les destins de nos pays sont intimement liés. Cet obélisque est le symbole de notre amitié réciproque. »

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En France comme en Russie, de tels obélisques, marquent les lieux importants au regard de l’histoire franco-russe de la période napoléonienne. Certes, l’obélisque de Reims rend hommage aux soldats russes morts à la bataille de Reims, lors de la bataille de France, en 1814.

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L'obélisque avec l'aigle bicéphale emblème de la Russie. 
© Claudine Crenn/France 3 Champagne-Ardenne

Certes, il établit un lien avec les obélisques russes dédiés aux combattants français morts sur les champs de bataille lors de combats dirigés par Napoléon (notamment sur le site de la bataille de Borodino).

Mais, plus encore, ce qui a déterminé l’implantation à Reims d’un obélisque, c’est un passé exceptionnel : une période de fraternité franco-russe vécue dans le site de l’actuel Musée historique Saint-Remi qui était alors un hôpital militaire. En effet, après l’abdication de Napoléon, un gouverneur militaire russe francophile – le prince Serge Wolkonsky – a été nommé à Reims : de  mars à août 1814. Il préserva les habitants de réquisitions abusives des prussiens. Surtout, l’hôpital militaire a connu une belle cohésion entre le personnel médical russe et le personnel français, en exercice avant mars 1814. Enfin, des combattants des deux nationalités y ont été soignés.

Le 19e siècle verra le scellement d’une alliance franco-russe entre la France et l’Empire russe. C’est pourquoi, lors de la Guerre de 14-18, le secteur militaire de Reims a bénéficié du renfort du corps expéditionnaire russe, envoyé par le tsar Nicolas II, de juillet 1916 à avril 1917, et composé de     17 000 hommes. Ainsi, le Fort de la Pompelle, rend hommage à ces combattants par une stèle érigée sur son esplanade.

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Vladimir Medinski, ministre de la Culture en Russie
Depuis le 21 mai 2012 Vladimir Rostislavovitch Medinski est nommé ministre de la Culture de la Russie.
Né le 18 juillet 1970 dans la ville de Smela en Ukraine.
En 1992 il termine l’Institut d’État des relations internationales du Ministère des Affaires étrangères et la  faculté de Journalisme.
Il est en poste à l’ambassade de la Fédération de Russie aux Etats Unis en 1992
De 1999 à 2000 il dirige l’administration de l’état-major central électoral du parti « Patrie-Toute la Russie ».
Il est député de la Douma russe de 2007 à 2011.
Président du comité de la Douma pour la culture. Membre du Conseil d’Etat du parti Russie Unie.
Il est Docteur en Sciences politiques et Docteur Es sciences historiques et professeur.
Membre de l’union des écrivains. Auteur des livres: « Les mythes de la Russie », «Sur l’ivresse, la paresse de Russie et la violence»,   «Sur la démocratie russe, la saleté et la« prison des peuples »,« Sur le voleur de Russie, d’une manière spéciale et patience »,« Squelettes dans l’armoire de l’histoire russe » , »La Guerre. 1939-1945 « .
Il souhaite réhabilité l’image de la Russie:« Il est vrai que toutes les nations et les pays ont tendance à embellir leur propre histoire et il n’y a rien de mal à cela. En revanche, les mythes sont délibérément forgés comme un instrument de propagande politique ou la guerre psychologique contre certains pays, « a noté Medinsky. « Et aucune autre nation dans l’histoire a subi une telle diabolisation prolongée: cette campagne de diffamation a été en cours depuis plus de trois siècles. »
En Février 2012  il écrit son premier roman,  « le Mur ».

(Source et crédit photos Monsieur Ballery Bruno
Délégué A.C.M.N.)