Soirée cinéma et dédicace

  Le Premier maître ” 

” Первый учитель ”

d’ Andreï Konchalovsky (1965)

Présenté et suivi d’une discussion avec Michel Ciment

Jeudi 25 avril 2019 à 20h 

Institut Lumière de Lyon

 

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“Le premier enseignant”  – un long métrage réalisé par Andreï Mikhalkov-Konchalovsky. D’après le livre du même nom de Tchinguiz Aïmatov.

  • Directeur de production : Andreï Milkhalkov-Konchalovsky.
  • Auteurs : Tchinguiz Aïmatov, Boris Dobrodeev.
  • Opérateur : George Reberg.
  • Compositeur : Vyacheslas Ovchinnikov.
  • Chef décorateur, créateur de costumes : Mikhail Romadin.
  • Ingénieur du son : Evgeny Kashkevich, Sofia Katzelenebogen.
  • Installation : Eva Ladyzhenskaya.

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Distribution :

Bolot Beyshenalievprofesseur DuyshenNatalya ArinbasarovaAltynay, Idris Nogaybaïev : Bai Narmagambet, Darkul Kuyukova : tante Altynai, M. Kychotoblev, Klara Yusupzhanova : Birmanie, Baken KydykeevaChernukha, Sovetbek Dzhumadylov : Kaimbai

 Les événements présentés dans le film se déroulent en 1923, dans les premières années du pouvoir soviétique au Kirghizistan

“Il n’y a pas si longtemps, la guerre civile a pris fin . Sur autorisation du Komsomol, l’instituteur Duyshen, ancien soldat de l’armée rouge, arrive dans un village isolé. Son ardeur et son fanatisme, avec lesquels il tente de faire progresser le peuple, sont confrontés à des fondements séculaires de la vie en Orient. Il lutte contre l’analphabétisme, se heurte à l’obscurantisme et au mode de vie féodal qui s’est développé au fil des siècles. Le professeur va construire une école et les habitants du village se moquent de lui, affirmant que leurs enfants n’ont pas besoin de l’école, car les moutons peuvent être nourris sans lettre!
Mais rien ne peut empêcher l’enseignant Dyushenu de poursuivre la lutte contre l’analphabétisme!”

Récompenses et Prix

 Médaille d’argent Osella et du prix de la coupe Volpie, 1966. Prix ​​du jeune cinéaste à Yeraus, 1967. Prix ​​du magazine Soviet Screen, 1966. Capitole Jupiter Film Survey Rome, Festival du film de Venise, 1966

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Andreï Sergeïevich Mikhalkov-Konchalovsky est né à Moscou le 20 août 1937. Sa mère, Natalya Konchalovskaya, écrivain et poétesse, son père célèbre écrivain pour enfants, il a écrit le texte de l’hymne de l’Union soviétique et de la Russie actuelle et son arrière-grand-père, Vasily Surikov, était l’artiste peintre de renommée mondiale. Diplômé de l’École centrale de musique en 1952. À 22 ans, Konchalovsky a été inscrit à l’atelier VGIK de Mikhail Romm. Parmi ses cours, il réalise “L’enfant à la colombe”. En 1962, ce court métrage est récompensé pour la première fois dans la vie du réalisateur: “Lion de Bronze”, au Festival du Film de Venise. En 1965 il réalise son premier film « Le premier maître ». Dans le rôle du personnage principal, Altynai a tiré sur une jeune ballerine Natalya Arinbasarova qu’il a ensuite épousée.

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Konchalovsky appartient à la génération des années 1960, profitant du dégel khrouchtchevien,  Ni dissident, ni courtisan, ni partisan, il croit à l’indépendance et à la liberté des individus, et s’est construit en ennemi juré de tous les systèmes.
Dans ces entretiens, menés par Michel Ciment, il évoque cette carrière si particulière, partagée entre l’Union soviétique où il débuta comme coscénariste avec Tarkovski sur Andreï Roublev et dirigea Sibériade, sa grande oeuvre, les États-Unis où il réalisa Maria’s Lovers et Runaway Train, et la Russie où il revint tourner après la chute du régime soviétique jusqu’à son dernier film réalisé en Italie, Le Péché (2019) sur Michel-Ange.
Ces conversations sont une invitation à découvrir une oeuvre et une vie aussi foisonnantes que passionnantes.

Ouvrage sortie le 3 avril 2019 , 272 pages, 30 illustrations

Prix: 21 euros

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Michel Ciment né en 938, est écrivain et critique de cinéma. Maître de conférences honoraire en civilisation américaine à Paris VII, il est directeur de la publication de Positif et intervient au Masque et la Plume depuis 1970. Il est l’auteur d’ouvrages d’entretiens remarqués avec de grands cinéastes : Elia Kazan, Francesco Rosi, Joseph Losey, Stanley Kubrick, John Boorman, Jane Campion ou les frères Dardenne. Il a récemment publié Une vie de cinéma (2019, Gallimard).

Actuellement sa critique vise à la fois l’appauvrissement général de la qualité de la critique et ce qu’il considère comme une uniformisation des opinions à la suite de l’essaimage d’anciens collaborateurs des Cahiers du Cinéma. Laure Adler lui a consacré une émission (L’heure bleue) sur France Inter le 26 février 2019

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Le Cinématographe est né rue du Premier-Film,  au centre du quartier Monplaisir de Lyon, où subsistent aujourd’hui seulement le hangar des usines et la Villa Lumière qui dresse son imposante silhouette.

Le 19 mars 1895, Louis Lumière place sa caméra face au hangar, devant le grand portail  de l’usine, tourne la manivelle et filme les ouvrières et ouvriers sortant des ateliers.” Sortie d’usine ”  devient ainsi le premier film Lumière et le Hangar, le premier décor de l’histoire du cinéma. Plusieurs prises du même sujet seront réalisées par la suite, à différents moments de l’année si l’on en croit les ombres que l’on distingue sur chacune des versions.

Le Hangar est ainsi un vestige fondamental de la mémoire du cinéma. Il faillit être rasé au début des années 1970.

Hangar du Premier-Film 

25 rue du Premier-Film
69352 – Lyon  8ème
Tél. 04 78 78 18 95
contact@institut-lumiere.org

Tarifs:  9 €, réduit : 8€,  abonné : 7€

Accés:  Métro ligne D,  station Monplaisir -Lumière