Exposition des œuvres

de Nikolaï Dronnikov

du vendredi 13 au samedi 28 juillet 2018

Mairie du VIème arrt de Paris

« Depuis l’âge de 13 ans je suis un peintre français », c’est ainsi que se définit Nikolai Egorovitch Dronnikov — peintre russe, né en 1930 dans le village perdu de Boudki, (région de Toula).

« J’ai estimé qu’il était de mon devoir d’immortaliser tous ceux qui vivaient ou venaient en France ».

Nikolai Dronnikov a appris les couleurs dans les pierres charriées par l’Enissei et qui dans l’eau retrouvaient toute la pureté de leur couleur, retrouvées plus tard dans la peinture des icônes. Ses couleurs préférées, noir et blanc de neige, blanc et bleu d’été, un mur d’église sur le ciel, l’ocre et le bleu, le blé mur et le ciel d’automne. Il dessine depuis des dizaines d’années pour se faire la main et arriver à brosser un portrait en deux ou trois traits. Il pratique tout pour développer sa main : la hache, la guitare, le croquis. L’amour qu’il porte très tôt à Matisse et Van Gogh le sauvera pendant la période du réalisme socialiste et ses longues années d’études aux Beaux-Arts de Moscou.

L’art russe ancien l’attire, peinture et architecture qu’il connaitra mieux au cours d’expéditions dans les coins les plus reculés de Russie. Il étudiera tout particulièrement la couleur dans l’art russe populaire (icône et art traditionnel). C’est l’un des premiers qui peindra l’architecture ancienne pour y faire le lien avec le paysage russe. Les fresques, les icônes et l’architecture d’avant Pierre le Grand, cet art à mi-chemin de l’Europe et de l’Asie, influencera sa grande série de tableaux « Paysage russe » réalisés entre 1963 et 1972.

Dès son arrivée à Paris en 1972, Nikolai Dronnikov entreprend une grande série de portraits de dissidents d’URSS dont une partie est publiée dans son album « Un russe à Paris ». Suivant les conseils de Chagall il croque, peint et sculpte inlassablement Rostropovitch, Lifar, Maximov, Siniavski, Soljenitsyne, Brodsky, Tarkovski….

Des portraits en quelques lignes d’après nature. Pour lui l’art ne vieillit pas et s’appuie dans son œuvre, aussi bien sur l’héritage des grands maitres que sur les recherches des jeunes. Il expose peinture, dessin et sculpture sans pouvoir dire qu’il s’est trouvé complètement.

C’est en France qu’il prend conscience de l’importance de l’art russe et devient un ardent défenseur de l’art et de l’histoire de la Russie. Il manifeste dans la peinture une adhésion plus évidente aux traditions figuratives, de couleurs et de tons, de l’Occident sans perdre de vue les motifs qui caractérisent le paysage de sa terre. Dans ses sculptures on remarque un effort de synthèse et une certaine charge populaire. Installé dans son pavillon d’Ivry sur Seine en banlieue parisienne, Nicolas se consacre à la peinture de chevalet, la gravure, le dessin, la sculpture.
Le jardin de son pavillon est constellé de sculptures représentant souvent des figures marquantes de l’émigration russe de la « troisième vague »

Mairie VIème
Place St Sulpice, 75006 Paris
Entrée libre du lundi au vendredi
10h30 – 17h, samedi 10h – 12h