Cérémonie officielle de remise du

13ème Prix Russophonie

Samedi 16 février 2019

Le Prix Russophonie est un prix qui récompense la meilleure traduction d’un ouvrage littéraire du russe en français, quelle que soit la nationalité de son auteur. Le jury est composé d’universitaires, des journalistes et d’écrivains.

Le jury 1019 était composé de : Elène Balzamo, Gérard Conio, Françoise Genevray Natalia Jouravliova et Irène Sokologorsky, avec Christine Mestre, directrice du Prix Russophonie.

Sculpture originale du sculpteur Victor Kriouchkov .

Créé en 2006 à l’initiative de la Fondation Eltsine et de l’Association France-Oural, le Prix Russophonie a pour ambition de contribuer à promouvoir la littérature en langue russe, à mieux faire connaitre ses acteurs : auteurs, traducteurs, éditeurs et à créer un lien culturel fort entre la Francophonie et le monde russophone.

 

Les Cinq traducteurs sélectionnés pour le prix avec les membres du jury lors de la remise du Prix: Sophie Benech, Marie-Luisa Bonaque, Hélène Henry et de Frère Bertrand Jeuffran.

Cette année trois anciennes lauréates au palmarès sont avec deux nouveaux venus, tous deux issus d’une maison d’édition renaissante qui vient s’ajouter à celles récemment crées (Louison, Mirobole, Augullo, Macha Publisching) et qui donnent toutes les raisons d’envisager avec confiance l’avenir de la littérrature russe en France… ( Christine Mestre, directrice du Prix Russophonie).

La remise du prix s’est déroulée en présence du ministre conseiller auprès de l’ambassade la Fédération de Russie, Monsieur Artem Studenniko.

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Du directeur du Centre Russe pour la Science et la Culture  Monsieur Constantin Volkov.

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Et de Madame Florence Berthout, maire du Vème arrondissement.

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Dimitri de Kochko, Président de France-Oural remettant le prix à Christine Zeytounian-Beloüs en présence de Grisha Bruskin.

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Christine Zeytounian-Beloüs, lauréate 2019.

Christine Zeytounian-Beloüs, régulièrement présente au palmarès, est lauréate en 2019 de son 2ème Prix Russophonie pour “ L’IMPARFAIT du TEMPS PASSÉ “ de Grischka Bruskin. Christine Zeytounian-Beloüs, est née à Moscou. Sa famille s’installe en frane alors qu’elle avait 6 ans. Elève de l’École Normale Supérieure, elle choisit de se consacrer à la littérature. Elle publie de nombreux textes de poèsie en russe et en français dans des revues et des recueils collectifs et un recueil “Khiscnye dni“. Elle est membre du groupe poètique russe DOOS, elle est l’auteur de très nombreuses traductions, de la littérature classique et contemporaine dont V. Makanine ( le Retardataire, l’Intermède, La Brêche…..) Elle est également peintre et illustratrice, pour les éditions Flammarion, La Différence et de nombreux journaux.

 Christine Zeytounian-Beloüs

En décernant cette année ce Prix au livre de Grisha Bruskin, le jury à choisi une œuvre qui répond au principal critère de sélection, à savoir la convergence entre la qualité du texte et la qualité de la traduction.

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L’Imparfait du temps passé appartient à cette forme de récit qui dans le monde russe s’inspire de la tradition orale, part d’un « discours improvisé » : réel, imagination, histoire, mythologie et religion, humour, larmes et nostalgie… tout élément se fond dans une infinie tendresse humaine. Cette promenade dans le temps passé s’ouvre sur un questionnement fondamental pour tous ceux qui se sont jamais posé la question d’écrire.

Plasticien, Grisha Bruskin vit entre New York et Moscou. Il expose dans le monde entier ses tableaux, tapisseries, installations, sculptures qui tissent un lien esthétique original entre le monde soviétique, judaïque et occidental. Deux de ses livres sont publiés en France : Comme au cinéma (Ed. La Baconnière, 2016) et L’imparfait du temps passé 324 épisodes de la vie d’un artiste russe, récit d’une forme typiquement russe (le skaz) qui s’inspire de la tradition orale où se mêlent réel, imaginaire, histoire, mythologie, humour et nostalgie, faisant affleurer tout un monde spirituel.
Le jury a également rendu hommage aux traducteurs de La Roue rouge d’Alexandre Soljenitsyne, Geneviève et José Johannet, relayés par Françoise Baqué-Louge, Jean-Paul Sémon et Anne Coldefy-Faucard. Soljenitsyne aura quasiment mis sa vie d’auteur à écrire ce roman historique monumental dont la traduction, tâche ardue et titanesque, aura duré pratiquement 40 ans.

« Dans ma jeunesse, écrit Bruskin, lisant mes livres préférés, je pensais souvent : “Ces auteurs ont vraiment de la chance d’avoir connu une enfance si marquante et riche en événements. Une vaste source d’inspiration pour leur œuvre littéraire.” Je me disais : “Si l’envie me prend d’écrire un livre, que pourrais-je donc tirer de ma vie d’enfant, tellement ordinaire et banale ?” » Mille choses extraordinaires, répond le lecteur, telles qu’elles lui sont apparues au cours de cette confession sentimentale et artistique : trahisons de l’enfance, premier dessin du père de la nation, Staline, les quatre sœurs aînées, premières amours, camps de pionniers socialistes…

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Madame Florence Berthout, maire du V ème arrondissement, félicitant Christine Zeytounian-Beloüs en présence de monsieur Dimitri de Kochko, Président de France-Oural, organisateur du Prix Rusophonie et des 10èmes Journées Européennes  du Livre Russeet des Littératures Russophones.

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