La Russie a reçu les effets historiques  de l’empereur Alexandre II

 

Le tsar Alexandre II (né en 1818 à Moscou, mort en 1881 à Saint Petersbourg), peu de monarques ont été honorés dans l’histoire de l’épithète “libérateur”. Alexander Nikolaevich Romanov méritait cet honneur. De plus, Alexandre II est appelé le tsar réformateur, il dirige les écoles militaires et préside les commissions secrètes sur les affaires paysannes de 1846 et 1848. Il comprend très bien les problèmes des paysans et comprend que les changements et les réformes sont attendus depuis longtemps. Alexandre II, prenant le trône en 1855, reçut un lourd héritage. Pendant 30 ans au pouvoir, son père n’a réussi à résoudre aucun des nombreux problèmes graves et anciens de l’État.

À la fin de l’été 1856, à l’occasion du couronnement, le roi pardonna aux décembristes et aux participants au soulèvement de la Pologne. Il a également suspendu les recrutements pendant 3 ans et liquidé les colonies militaires. Le temps était venu de résoudre la question paysanne. L’empereur Alexandre II a décidé d’abolir le servage, qui faisait obstacle au progrès. Alexandre II dans l’histoire russe est considéré comme un réformateur et un libérateur.

 

Lors d’une soirée de gala, célébrant le bicentenaire de la naissance du tsar Alexandre II, dans les salons de  l’hôtel Intercontinental, rue Scribe, organisée par le Prince Alexandre Troubetzkoï, président de l’association Alliance Franco-Russe, à Paris le vendredi 9 novembre,  les effets “reliques” historiques du tsar Alexandre II, furent restituées officiellement et remis à son Excellence Alexey Meschkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, en présence de Monseigneur Nestor par monsieur Louis Philippe Cadias, conservateur auprès du ministère de la culture(CDAOA Alpes-Maritimes).

Les reliques du tsar Alexandre II, avaient été subtilisées par une association russe de Nice.

 

Parmi lesquel il y avait :  la chemise ensanglantée de l’empereur Alexandre II, qu’il portait dans les dernières heures de sa vie, ainsi qu’un portrait réalisé de son vivant.

Outre la chemise et le gilet d’Alexandre II, dans lesquels il était vêtu lors de l’attentat  du 13 mars 1881, l’ambassadeur de Russie a reçu trois foulards portant les initiales de l’empereur, ainsi que son uniforme et son portrait.

Il est à noter que l’attentat a eu lieu le jour où l’empereur avait décidé de lancer le projet constitutionnel véritablement révolutionnaire de M. T. Loris-Melikov, après quoi la Russie devait suivre le chemin de la constitution.  Il y a eu huit tentatives d’attentat contre le tsar. Une voyante lui avait annoncé qu’il aurait 7 tentatives d’attentats contre lui, et que le dernier lui serait fatal ! La première a été commise par un paysan, Alexei Petrov, alors que le souverain se dirigeait des portes du jardin d’été à sa voiture. La seconde remonte à 1867, quand un émigré polonais manqua et frappa un cheval. La troisième a eu lieu en 1879, explosion préparée par des terroristes. L’année suivante, l’empereur était de nouveau confronté à une explosion, mais par hasard, il était en retard pour le déjeuner et seuls les gardes sont morts pendant l’incident. Le 1er mars 1881, la mort d’Alexandre II est due à la troisième explosion d’une bombe.  Ignatius Grinevitsky lança cette dernère bombe directement sous les pieds du souverain, au bord du canal Catherine (actuellement, canal Griboïedov) à Saint Petersbourg.

L’empereur mourut des suites de ses blessures. Sur le lieu de l’attentat fut construit l’église du Saint Sauveur sur le Sang Versé.

Après la mort de l’empereur en 1881, toutes ces objets ont été apportées à Nice par son épouse, la veuve d’Alexandre II, Ekaterina Mikhailovna Dolgorukova, (morte à Nice le 15 février 1922, agée de 72 ans, la maîtresse puis l’épouse morganatique de l’empereur), qui vivait en France après son assassinat. Elle  avait légué plusieurs biens de l’empereur à la cathédrale Saint-Nicolas qui devait les garder et les conserver, (construite en 1912 avec l’argent de la dynastie des Romanov).

 

Alexandre II et Catherine Dolgoroukova

Mais après la révolution, la cathédrale s’est retrouvée entre les mains d’une association russe de Nice. Récemment, avec l’aide du gouvernement français, les objets ont réussi à revenir dans la cathédrale St Nicolas de Nice. Ils ont été remis officiellement  à l’ambassadeur de Russie en France, Alexey Meshkov.

 

Les affaires personnelles de l’empereur, objets du patrimoine historique,  seront visibles dans la crypte de la cathédrale Saint-Nicolas de l’Église orthodoxe russe de Nice, où elles avaient été conservées naguère.

Dimanche 18 novembre a eu lieu la cérémonie de la remise officielle des effets d’Alexandre II à la cathédrale Saint Nicolas de Nice.

Christian Estrosi, maire de Nice, découvrant les reliques historiques, avec S.E. Alexey Meschkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France et auprès de la Principauté de Monaco.

S.E. Alexey Meschkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France et Monsieur Christian Estrosi, maire de Nice.© J. Kourdukoff

En présence de personnalités du monde russe et de Nice, du Consul général russe Stanislas Aranski de Villefranche, un historique  a été relaté par le conservateur des antiquités et objets d’art, Louis Philippe Cadias ainsi que des discours de remerciements par le maire de Nice et S.E. l’ambassadeur de Russie en France.

Reliques du tsar Alexandre II, exposées dans la crypte de la Cathédrale Saint Nicolas.© J. Kourdukoff

Gilet que portait le tsar Alexandre II lors de l’attentat meurtrier, maculé de son sang.