André Hofmann dit Sadko, nous a quitté à l’aube de ce dimanche 18 décembre 2016 pour poursuivre son Long chemin vers d’autres cieux rejoindre ces sculptures aèriennes.

Né à Paris de parents russes, SADKO se définit comme un “Russe de Paris”. C’est auprès d’autres “Russes de Paris” comme le sculpteur Zadkine et le peintre G. Annenkov qu’il s’est formé. Depuis plus de trente ans, il développait un univers artistique qui lui était propre, inspiré de l’Ecologie au moment où ce mot ne possédait pas la résonance acquise aujourd’hui. Un personnage l’habitait. Ce personnage évolue dans des environnements qui dépassent largement sa mesure, mais auxquels
il donnait un sens et une âme.

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SADKO exposait régulièrement depuis 1986 en France et à l’étranger, notamment en Russie. Dernièrement le Musée russe de Saint Pétersbourg avait acquis quatre de ses sculptures et le Musée de l’Ermitage avait intégré dans ses collections deux de ses broches-sculptures. Il avait également réalisé plusieurs oeuvres monumentales, dont Le Marcheur des Arches à Paris, au Viaduc des Arts dans le 12éme arrondissement.

SADKO était avant tout un poète. Poète de l’espace qui dessinait à l’aide du trait. Ses oeuvres sont autant graphiques que sculptées. Pétries dans la cire, elles trouvent dans le bronze la finesse nécessaire à leur narration. Elles projettent leurs ombres sur le mur, comme un double ou plutôt un dédoublement – une vision complémentaire, musicale.

Il en résulte une perception aérienne dans laquelle l’Homme réduit à sa véritable dimension, c’est-à-dire nécessairement petit,  se trouve confronté à l’immensité de l’Univers. Un jeu d’équilibre-déséquilibre s’instaure entre l’homme et son environnement, mais sans danger, car
les sentiments de paix et de sérénité dominent, prometteurs d’éternité.

Sadko
Fragile et solide à la fois, ce petit personnage suit les trajectoires du destin qui se présente à lui, figuré par les ramures ou les racines des arbres. Elles dessinent des courbes qui n’ont ni début ni fin, des cercles, des échellesdressées à la verticale, à la recherche d’une élévation libératrice.

Les oeuvres de Sadko sont présentes dans de nombreuses collections privées, tant en France, qu’en Angleterre, Allemagne, Belgique, Danemark, Italie, Maroc, Suisse et USA.

« Les oeuvres de Sadko nous suggèrent l’approche poétique d’un
jeu où l’homme dialogue avec lui-même et la nature pour une
tentative d’éternité ». Lydia Harambourg.

Nous avons un dernier rendez-vous avec lui ce jeudi 22 décembre à 14h30 à la cathédrale orthodoxe Saint Alexandre Nevsky, 12 rue Daru, Paris 8ème.
Son inhumation aura lieu ensuite, au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois, 8 rue Léo-Lagrange, dans l’Essonne.
Artcorusse transmet toutes condoléances à son frère jumeau ainsi qu’à sa famille .
Вечная память !