Exposition unique sur le thème “Sainte Russie”

au Louvre du 5 mars au 24 mai 2010

image-1

Mardi 2 mars le Président Mevdeev et son épouse ont accompagné le couple présidentiel français pour inaugurer cette exposition, symbolisant la Russie.

inaugur-louvres

Dix-sept musées russes dont le Kremlin, la Galerie Tretiakov et le Musée historique de Moscou, les musées de Vladimir, de Souzdal et de Veliki Novgorod, ainsi que quatre bibliothèques et un centre d’archives y exposent 438 œuvres (sculptures, mosaïques, icônes, œuvres d’orfèvrerie, instruments liturgiques, broderies et manuscrits).

image-3

Une maquette d’un projet du célèbre architecte Rostrelli de Smolny, annonce au public le reste de l’exposition.

Des manuscrits uniques

image-5

certains datant du XIV siècle. Des objets de culte, calices ciboires, vases destinées à recevoir l’eau bénite,

image-10

des portes royales, que l’on trouve dans les églises orthodoxes. Portes d’or de la cathédrale de Souzdal.

image-6

Une collection d’icônes, provenant de la Galerie Trétiakov, de certains monastères, du musée russe…

image-7

De Novgorod le visiteur pourra découvrir les dernières trouvailles des archéologues, tels que des messages inscrits ou gravés sur des écorces de bouleau.

Le casque d’Ivan le Terrible.

image-9

Presque 1 000 ans d’histoire, en fait, depuis l’irruption dans l’histoire des ” Rhûs ” (début du IXe siècle), peut-être originaires de Scandinavie, jusqu’à Pierre le Grand (1682-1725), retracés grâce un rassemblement exceptionnel de plus de 400 œuvres, dont beaucoup n’étaient jamais sorties de Russie. Même le président Dmitri Medvedev en a été étonné, lors de l’inauguration de l’exposition.

st-cyrille

Cette exposition exceptionnelle consacrée à l’art russe ancien offre aux regards l’histoire de la Russie chrétienne, du IXe au XVIIIe siècle.

Celle-ci commence avec l’apparition des “Russes” dans l’histoire et avec les rivalités et luttes d’influence entre Latins, Vikings et Byzantins. Puis surviennent les premières conversions dans la Rous’ de Kiev, qui aboutissent au célèbre “baptême” du prince Vladimir en 988. La Rous’ devient alors définitivement chrétienne et reprend le modèle ecclésiastique de Constantinople. L’art chrétien s’épanouit dans la Rous’, à Kiev, à Tchernigov, à Novgorod, à Pskov, à Vladimir, à Souzdal… hésitant alors entre prépondérance byzantine et tentation de l’Occident latin.

Après la coupure introduite au XIIIe siècle par l’invasion et la domination mongole, l’art chrétien renaît dans toute sa splendeur dans les grands centres de la Russie médiévale, accompagné par un dynamisme monastique sans précédent, tandis que peu à peu s’impose l’ascendant de Moscou. C’est aussi le temps des peintres Théophane, Roublev et Dionisi.

Au XVIe siècle, Moscou, qui se proclame “Troisième Rome” et devient une “Nouvelle Jérusalem”, inaugure sous les règnes de Basile III et Ivan IV le Terrible un nouvel âge d’or de l’art russe, qui culmine avec le couronnement d’Ivan le Terrible comme tsar (1547) et avec l’avènement du Patriarcat de Moscou (1589).

Enfin, après le “temps des troubles“, les conflits et renouveaux qui traversent le XVIIe siècle sous les premiers Romanov et la réforme du patriarche Nikon précèdent les changements politiques et esthétiques radicaux imposés par Pierre le Grand.

L’exposition se clôt sur deux portraits emblématiques: celui de Féodor III Romanov représenté en habit de cour dans un hiératisme quasi oriental et celui de son demi-frère Pierre Le Grand, campé en armure par un peintre britannique dans la tradition occidentale du 17e siècle.