Hommage à  Sergueï Eisenstein (1898 – 1948)

Cinéaste à la croisée des Arts.

 Samedi 28 septembre 2019 au 24 février 2020

Centre Pompidou – Metz (57000)

 Sergueï EisensteinL’Œil Extatique, monstre sacré du 7ème art, le Centre Pompidou de Metz  présente le parcours du cinéaste à la croisée des arts : décorateur et metteur en scène de théâtre, dessinateur, réalisateur, innovateur, collectionneur, théoricien et historien de cinéma… Visionnaire, cet artiste total a inventé un nouveau langage visuel basé sur une esthétique du montage.

Le Centre Pompidou Metz avait à cœur depuis sa création, il y a 9 ans déjà, de consacrer une exposition sur cet artiste légendaire à la croisée des arts. Une exposition qui a vocation à « montrer comment il s’inscrit dans une histoire mondiale des arts, passée et contemporaine » pour Ada Ackerman, commissaire de l’exposition et chercheuse au CNRS.

Cette exposition est comme une grande machine de montage, une « fabrique des images einsteiniennes ». Dès l’entrée, un triptyque d’extraits connus des films de l’artiste est monté en parallèle. De manière aléatoire naissent des échos en raison de motifs récurrents dans l’œuvre de l’artiste : foules, visages en souffrance, ferveur populaire et ombres inquiétantes se reflètent presque sur le sol métallique de la Grande Nef.

Sergueï Eisenstein est né à Riga le 10 (22) janvier 1898, en 1907 lors de la Ière révolution russe la famille part pour Paris, pour revenir à Riga, ou il fait sa scolaririté. Il apprend l’art de la photographie, il aime faire ds dessins animés et ds caricatures. Après de divorce de ses parents il vit à Saint Petersbourg avec sa mère. En 1915 il obtint un diplôme qui lui a permis de rentrer à l’institut des ingenieurs civils.

Après la révolution d’octobre il coupe les ponts avec sa famille. Au printemps 1917, il fut appelé au service militaire et inscrit à l’école des adjudants des troupes de génie, puis il rejoignit l’armée rouge. Pendant près de deux ans, Eisenstein a également voyagé avec le train, pendant ce temps, il a tenu des journaux détaillés, où il a enregistré ses voyages, ses réflexions sur l’art et le théâtre en particulier  Au même moment, il travailla comme décorateur dans des groupes de théâtre de l’armée rouge. En 1921, Eisenstein entra dans les studios du directeur supérieur de l’État. Eisenstein a commencé sa carrière dans le cinéma en rééditant le film de Frtiz Lang “Docteur Mabuse, le joueur”. Eisenstein conçut un cycle de huit films intitulé “Vers une dictature”. Le réalisateur commence immédiatement à tourner avec la cinquième photo intitulée ” le coup”, qui est publiée le 28 avril 1925.Elle contenait divers éléments novateurs (notamment des angles de caméra inhabituels et des métaphores de film) et avait reçu des critiques mitigées de la part de la presse et du public. On l’appelait révolutionnaire et novatrice, mais en même temps, on lui reprochait la complexité du langage cinématographique. En 1925 il sort le film ” le Cuirassé Potemkine “, qui remporta un énorme succès tant en URSS qu’à l’étranger.

Le film eut une forte influence sur la cinématographie de ces années et fut par la suite qualifié de «meilleur film de tous les temps».

En 1927  il réalisa le film ” Octobre “, dans lequel l’image de Lénine était présentée pour la première fois dans des longs métrages (interprétée par le travailleur Nikandrov).

En octobre 1928 Eisenstein et son équipe de tournage, part à l’étranger pour étudier l’expérience occidentale. Voyage officiel dont le but était de permettre à Eisenstein et à son équipe de tournage d’approfondir ses connaissances sur le cinéma de qualité, ainsi que de présenter personnellement des artistes soviétiques célèbres à l’Occident capitaliste. A son retour en 1932,  il se consacra aux activités scientifiques et pédagogiques, devint le chef du département de réalisation de l’Institut dÉtat de la cinématographie.

En 1938,  Eisenstein écrivit le scénario du film historique et patriotique Alexandre Nevski . Il a reçu un doctorat en histoire de l’art (sans défendre de thèse). Sur le tournage du film, la collaboration créative de S. Eisenstein avec Serge Prokofiev le compositeur commenca.

En 1941-1945, le réalisateur tourne le film “ Ivan le Terrible“. Le tournage a commencé à Moscou, puis, après l’évacuation du studio Mosfilm en 1942, s’est poursuivi à Alma-Ata.  Le rôle principal a été joué par Nicolaî Tcherkassov.

La première série de peintures a été publiée au début de 1945.

Cet espace de la Grande Nef a été spécialement choisi pour cette exposition en raison de sa grande hauteur sous plafond (près de 20 mètres) ce qui a permis au scénographe de réaliser un observatoire au centre de l’exposition, tour d’échafaudages et d’écrans faisant référence au projet architectural et cinématographique avorté de la « Glass House ». Eisenstein voulait tourner un film dans un building de verre à l’architecture moderne et se servir des jeux de transparence pour créer un « cinéma de l’apesanteur ».

On découvrira ses expérimentations théâtrales, ses dessins riches de symboles ou ds projets inachevés qui font de lui :

” Le Léonard de Vinci russe “

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L’exposition est accompagnée d’une riche programmation d’évènements associés :

– Les chefs d’œuvres du cinéaste sont projetée dans l’Auditorium Wendel, les vendredi, samedis et dimanches.

– Une programmation de spectacles, un ciné-concert de la Grève par Pierre Jodlowski ou d’Alexandre Nevski par l’orchestre national de Metz, une “Nuit des Morts” avec une projection de Que Viva Mexico et le,concert pop psychadélique du Xixa, pour finir par une représentation exceptionnlle de l’École de théâtre du Gitis de Moscou, inspiré par l’œuvre d’Einsenstein, lui-même metteur en scène.

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Le Centre Pompidou-Metz est la première décentralisation d’un établissement culturel public national. Le Centre Pompidou porte en région son modèle et met à disposition son savoir-faire et ses collections, dans un partenariat inédit avec les collectivités territoriales qui apportent le financement tout en garantissant l’autonomie des choix scientifiques et culturels.

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Centre Pompidou-Metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme
57000 Metz
Tél : +33 (0)3 87 15 39 39

À pied à 2 min de la gare TGV de Metz Ville, à 10 min du centre historique.

Tarifs : 7€, 10€, 12€

Horaire : Mercredi au lundi  10h à 18h, Vendredi, samedi et dimanche de 10h à 19h

Fermé le mardi.